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La sécurité du Tour, un défi de tous les instants

ParAFP

Publié 13/07/2017 à 23:56 GMT+2

TOUR DE FRANCE - 23 000 gendarmes et policiers sont mobilisés sur le Tour 2017. Un chiffre qui n'a pas beaucoup évolué depuis l'an dernier malgré les risques élevés d'attentats. Le risque est "partout", poursuit Pierre-Yves Thouault, directeur-adjoint du Tour en charge des questions de sécurité. Encore un peu plus le jour de la fête nationale...

Des gendarmes sur le Tour 2017

Crédit: Getty Images

Face aux risques d'attentats, la sécurité s'est renforcée et adaptée aux menaces sur le Tour de France, une épreuve de par sa nature éminemment complexe à sécuriser avec des millions de spectateurs sur les routes.
"La vraie particularité du Tour, c'est son itinérance. La plupart des autres épreuves sportives se déroulent dans des enceintes fermées. Quand le Stade de France est fermé, il est fermé. Même les pistes de ski restent des lieux fermés avec des contrôle d'accès plus faciles", note le chef d'escadron Gabriel Lothe, officier de liaison de la gendarmerie sur le Tour. "Ici, c'est comme si vous aviez un stade qui se déplaçait tous les jours et qu'on remontait avec une configuration différente, des accès qui ne sont pas les mêmes. On doit donc repenser la sécurité tous les jours. Le challenge, il est là", insiste-t-il.
Douze millions de spectateurs sur les routes, d'autres centaines de milliers aux arrivées et aux départs, le défi est multiple pour les 23 000 gendarmes et policiers présents sur le Tour, un chiffre stable par rapport à l'an dernier mais en augmentation par rapport aux près de 20 000 mobilisés il y a quelques années. Le risque est "partout", poursuit Pierre-Yves Thouault, directeur-adjoint du Tour en charge des questions de sécurité.
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Un police fouille un enfant lors du Tour 2017

Crédit: Getty Images

Physionomistes et chiens détecteurs d'explosifs

ASO (Amaury Sport Organisation), l'organisateur de la Grande Boucle, a donc pour sa part "augmenté depuis quatre ans de 50% le nombre d'agents de sécurité sur les départs et les arrivées pour les contrôles d'accès, les palpations, les inspections visuelles des sacs", indique le Monsieur sécurité du Tour. "On a aussi des physionomistes en civil placés partout, on a renforcé la vidéo surveillance et la grosse nouveauté, c'est que nous avons désormais des chiens explosifs d'une société privée", détaille-t-il encore.
Engagées pour la première fois sur l'Euro de football l'an dernier, les nouvelles équipes cynophiles Rexpmo (recherche d'explosifs sur personnes en mouvement) de la gendarmerie détectent elles "la présence d'explosifs dans les couloirs de flux humains", indique Gabriel Lothe. Les forces d'élite du GIGN -qui ont formé la Garde Républicaine assurant la sécurité du parcours pour qu'elle puisse assurer "une primo-intervention" en cas d'attentat- sont elles mobilisées sur le Tour pour la deuxième année consécutive "sur la route et dans les airs", poursuit le gendarme.
L'attentat de Nice, qui a causé la mort de 86 personnes le 14 juillet dernier, a lui entraîné une "adaptation à la nouvelle menace dès le lendemain avec la mise en place de dispositifs anti-intrusion: camions, barrières, blocs de béton, configuration différente des axes pour éviter certains carrefours", rappelle-t-il. A la veille de la fête nationale, les forces de l'ordre sont "sensibles au fait que cela soit le 14 juillet mais la sécurité, elle est vraiment permanente, 14 juillet ou pas, on est sur la même intensité", assure Gabriel Lothe.
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La police belge lors de la 3e étape du Tour 2017

Crédit: Getty Images

"Des yeux partout" sur le Tour

Mais comment éviter un attentat dans un col par exemple où la foule est nombreuse ? "Il y a des yeux un peu partout sur le Tour de France, les 23 000 policiers et gendarmes, ils ne font pas qu'arrêter les voitures, ils regardent ce qu'il se passe", souligne Pierre-Yves Thouault. "Dans les cols où les camping-cars s'installent une semaine avant pour avoir une bonne place, nous aussi on commence à patrouiller une semaine avant", précise-t-il.
Et en amont de la course, "l'axe est fermé des heures avant avec des éléments en statique qui voient arriver les gens et regardent bien à quel type de personne ils ont à faire avant que la route ne soit reconnue une, deux, trois, quatre fois pour donner du renseignement", ajoute le gendarme. Une tâche sans répit pour les responsables de la sécurité. "On me dit souvent le soir 'quelle étape!' mais je sais même pas le nom du vainqueur", sourit Pierre-Yves Thouault.
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