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Les débats du Tour : Quel scénario pour l’étape de ce dimanche ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 02/07/2017 à 12:21 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Chaque jour, trois questions sont posées à deux membres de la rédaction. Chacun donne son point de vue et vous invite à prendre part à la discussion. Ce samedi, Geraint Thomas, le perdant du chrono et le favori de la 2e étape sont au menu.

Arnaud Démare (FDJ) au Critérium du Dauphiné 2017

Crédit: Getty Images

Qui est le grand perdant du chrono parmi les favoris ?

Laurent Vergne
La donne est claire : le grand gagnant, c'est Chris Froome. Le Britannique a largement gagné le chrono des favoris samedi à Düsseldorf. Derrière le double tenant du titre, tous les autres favoris accusent à peu près le même débours. Mais si l'on met de côté le malheureux Alejandro Valverde, Richie Porte apparait comme la principale victime du contre-la-montre.
L'Australien a cédé 35 secondes à Froome, et n'a repris qu'une seconde à Quintana, et quatre à Romain Bardet, sur un terrain qui aurait pourtant dû lui être largement favorable. Sachant qu'il ne reste que 22 kilomètres d'effort solitaire d'ici Paris, c'est une occasion manquée. Rien de dramatique, certes, mais il espérait sans doute mieux. Peut-être a-t-il voulu se montrer prudent sous la pluie. Les déboires de Valverde ne lui donnent pas tort. Après tout, lui a déjà tout perdu. Pas Porte.
François-Xavier Rallet
Difficile d’avancer un autre nom que celui de Richie Porte. Dans un exercice qu’il est censé affectionner, l’Australien de BMC, qui s’était imposé il y a peu sur le chrono du Critérium du Dauphiné, n’a pas été à la hauteur de l’étape du jour. Tout du moins pas à celle du grand favori de l’épreuve, Chris Froome. Et le vainqueur du Tour de Romandie ne peut pas prétexter d’avoir été refroidi par la chute de Valverde. L’Espagnol s’est élancé deux minutes après lui.
Repoussé à 35 secondes de Froome, dans les temps de Romain Bardet ou Nairo Quintana, Porte, qui était "heureux de s’en sortir sans chute", s’est montré très prudent sur le premier des deux chronos de ce Tour 2017. Trop ? Lui ne le pense pas et estime même avoir signé "un bon début de Tour." Qu’il nous permette de ne pas être d’accord avec lui.
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Richie Porte

Crédit: Getty Images

Geraint Thomas peut-il être plus qu’un simple lieutenant ?

Laurent Vergne
Il n'y a aucune ambiguïté chez Sky. Le leader s'appelle Chris Froome et sauf catastrophe semblable à celle de 2014, il sera le seul et unique patron de la formation britannique. Le fait que Geraint Thomas se retrouve en jaune après ce chrono inaugural ne change rien à l'affaire. Pour Froome, Thomas est un atout de choix, pas un boulet au pied ni une épée de Damoclès.
En revanche, Sky aurait tort de le griller trop tôt. Il sera sans doute traité avec plus de ménagement que le reste de l'équipe. On ne sait jamais ce qui peut se produire, alors autant conserver Thomas dans le coup au général le plus longtemps possible. Son abandon précoce sur le Giro pourrait se transformer en atout. Il est frais et il déborde d'envie. Même en restant à sa place, celle d'un super lieutenant, Thomas pourrait très bien s'offrir un Top 10 au général, et plus si affinités. Pour mémoire, il a fini 15e ces deux dernières années.
François-Xavier Rallet
Au sein du Team Sky, les rôles sont bien établis et les ouailles de Dave Brailsford n’ont pas l’habitude de les outrepasser. Ou tout du moins pas depuis quelques années. Mais à l’issue de ce chrono allemand, une question se pose tout de même : le Geraint Thomas de ce Tour 2017 peut-il être le Chris Froome de l’édition 2012 ? Il y a cinq ans, "Froomey" avait semé le doute dans la tête de son leader, Bradley Wiggins. Et dans la montée vers la Toussuire (qui a oublié ?), le natif de Nairobi n’avait pas hésité à "poignarder" son leader en l’attaquant.
Un psychodrame en mondovision. Froome était revenu à la raison après avoir reçu l’ordre dans l’oreillette de calmer ses ardeurs. Sur ce Tour, Thomas n’aura sûrement pas en tête ce genre de velléités même s’il n’a pas caché qu’il avait des ambitions au général. De là à jouer LE premier rôle ? Sûrement pas, car comme il l’a confirmé samedi soir : "le but reste d’épauler Chris." Crystal clear…

Quel scénario pour l’étape de dimanche ?

Laurent Vergne
Entre le chrono inaugural, l'arrivée en côte à Longwy et la planche des Belles Filles mercredi, ce début de Tour n'offre pas une foule d'occasions pour les sprinters. L'étape de dimanche en est une. Même si une météo très pénible est annoncée, il serait quand même étonnant que les équipes de sprinters passent la main. Elles seront sans doute trop nombreuses à avoir intérêt à rouler. J'ai donc du mal à imaginer autre chose qu'un dénouement massif.
Alors, qui ? En début de Tour, ils sont nombreux à afficher leurs ambitions. Mais il n'y aura qu'un seul vainqueur dimanche. Peter Sagan a probablement davantage en tête Longwy et son final pour puncheurs. Puisque nous partons de Düsseldorf, allons-y pour un Allemand. Andre Greipel ou Marcel Kittel ? Plutôt en cannes lors du chrono, Kittel a les moyens de récidiver le coup de 2014, quand il avait dominé la première étape en ligne. Cette fois, le maillot jaune ne sera pas au bout, mais la victoire suffirait sans doute à son bonheur.
François-Xavier Rallet
Au vu du profil, l’étape de plaine aux deux ascensions uniques, en début et fin de journée (4e catégorie), semble promise à une arrivée massive. Et si les sprinteurs sont à la fête, Arnaud Démare sera mon favori à Liège. Le champion de France, tout sourire samedi soir après le chrono et en très grande forme (à 0’49" seulement de Thomas), ne devrait pas être loin de la vérité. D’autant que les occasions seront rares de briller pour lui avant la première journée de repos. Il y aura Vittel (4e étape), Troyes (6e), Nuits-Saint-Georges (7e) et c’est tout. C’est peu.
Mais quel sort réserve la météo dominicale ? Des averses sont attendues et cela change évidemment la donne. Des bordures ? Tout est envisageable, notamment sur la première partie de l’étape, quand le peloton roulera encore sur les routes allemandes. Des vents de 30-40 km/h pourraient offrir des fenêtres de tir.
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Arnaud Démare (2017)

Crédit: Getty Images

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