Michael Matthews remporte la 14e étape, Chris Froome reprend le maillot jaune

Imbattable Michael Matthews. En grande forme dans ce Tour de France, l'Australien a attendu le moment parfait pour déborder Greg Van Avermaet, vainqueur à Rodez il y a deux ans, et encore en tête à deux cents mètres de la ligne. Déjà vainqueur d'une étape sur le Tour de France l'an dernier, Matthews empoche un deuxième succès sur la Grande Boucle. Van Avermaet et Boasson Hagen complètent le podium.

L'autre information de cette étape que l'on pensait plutôt calme pour les favoris, c'est que Fabio Aru a perdu son maillot jaune. Très mal placé à l'approche de la dernière côte du jour, l'Italien a coupé la ligne 26 secondes après le coureur de la Sunweb. Chris Froome, 7e de l'étape, récupère ainsi son bien perdu à Peyragudes. Le Britannique compte désormais 19 secondes d'avance sur Aru, 23 sur Bardet et 29 sur Uran.

Chez Astana, on peut regretter les abandons de Fuglsang et Cataldo. Esseulé dans les 25 derniers kilomètres de l'étape, Aru a été victime de son manque de coéquipier autour de lui. Incapable de remonter à la pédale, le désormais ex-leader de ce Tour de France a été logiquement victime de cassures dans le final. Seulement 30e de l'étape, le coureur italien a offert 24 secondes à Chris Froome sur cette erreur de placement de sa part et de son équipe. Dans ce Tour aux écarts si ténus, ces 25 secondes pourraient coûter cher à Paris.

Romain Bardet a lui perdu quatre secondes sur Chris Froome à la pédale. Bien placé dans la roue du Britannique au pied de la bosse, le Français a lâché quelques mètres sur une arrivée qui ne lui convenait pas. Dan Martin et Rigoberto Uran ont eux fini dans la même seconde que le nouveau maillot jaune.

Qu'il était fort Thomas De Gendt ! Vainqueur sur le Mont Ventoux en 2016, le Belge de la Lotto-Soudal n'a pas été l'initiateur de l'échappée, cet honneur est revenu à Thomas Voeckler, mais le Belge en a été le principal acteur. Plusieurs fois ses relais ont fait mal à ses compagnons et dans les deux côtes répertoriées, celle du viaduc de Viaur et celle de Centrès, il a accéléré pour éliminer les plus faibles. La sélection s'est faite dans la deuxième ascension et seul Thomas Voeckler a pu le suivre pendant quelques kilomètres de plus... Incapable de prendre un relais, le Français a finalement vu De Gendt se dresser sur les pédales et n'a pas été capable de prendre la roue à 32 kilomètres du but. Mais le Belge, si fort qu'il était, n'a pas pu résister au peloton. Les tentatives dans le final - notamment par Lammertink, Périchon, Caruso et Arndt - n'ont rien donné. Michael Matthews avait coché cette étape et n'a laissé aucune chance à ses adversaires, prouvant une nouvelle fois que son talent n'a d'égal que sa classe.