Pour Romain Bardet, "malgré des petits pépins", tout va bien

A chaque jour sa frayeur pour Romain Bardet. Dimanche, le leader de l'équipe s'était retrouvé au tapis dans la chute collective survenue dans le peloton à 30 kilomètres de l'arrivée. Sans gros bobo, heureusement. Lundi, sur la route de Longwy, c'est un pépin mécanique qui a obligé le deuxième du Tour 2017 à mener une course-poursuite avec ses équipiers à une quarantaine de kilomètres du terme de cette 3e étape. Là encore, aucune conséquence néfaste.

Le clan AG2R en a donc été quitte pour un bon petit coup de stress. Pas tant les coureurs et leur leader, qui ont semblé gérer cette situation avec maîtrise, que dans les voitures. "Les coureurs étaient plus calmes que moi, sourit Vincent Lavenu, le manager de la formation française. Nous, on a les pulsations qui montent à 185 dans ces cas-là."

Romain Bardet, lui, a effectivement vécu ce moment sans stress particulier. "J'ai eu un petit problème mécanique, j'ai changé de machine, il y avait le temps de revenir", a soufflé l'enfant de Brioude, qui n'a toutefois pas passé une journée idéale. "Après la chute d'hier (NDLR : dimanche), les sensations n'étaient pas excellentes, a-t-il révélé. Mais c'est sans conséquence." Dans le final, Bardet a suivi sans problème le rythme pour terminer dans le groupe des favoris au sommet de la Côte des Religieuses.

Après trois jours de course, tout va bien donc. D'autant que Bardet a plutôt limité la casse lors du chrono inaugural. Il a cédé une petite quarantaine de secondes à Chris Froome, certes, mais sur tous les autres, rien ou quelques petites miettes. "Romain a très bien géré le chrono, se réjouit Lavenu. Quand il l'avait découvert, il était content, le tracé lui plaisait. C'est bien, il a été au niveau des autres favoris, ça lui donne de la sérénité et de la confiance. Il est dans le bon timing pour l'instant. A part quelques petits pépins, tout va bien, on est confiant."

L'autre satisfaction, c'est le collectif. Les AG2R se sentent fort. "L'ensemble de l'équipe est complètement concentré autour de son leader, ajoute Vincent Lavenu. "On ne s'est jamais présenté avec une équipe aussi soudée", avance même Romain Bardet. De bon augure avant les prochains jours et les premiers rendez-vous vraiment significatifs.

Mercredi, à la Planche des Belles Filles, déjà. La montée est courte, elle ne génère que rarement de gros écarts, mais ce sera un premier test. Même si Romain Bardet, lui, voit un tout petit peu plus loin : "La Planche ? C'est une montée sèche, ce sera exigeant. Mais j'attends plus du week-end jurassien..." D'ici là, il espère surtout passer au travers des gouttes et des chutes, mardi, sur la route de Vittel. Avant de passer aux choses sérieuses.