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Tour de France 2017 : Les leaders français ont déjà hâte d'être en juillet prochain

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 18/10/2016 à 21:31 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Avec un parcours intéressant, de la montagne plus variée qu'à l’accoutumée et des étapes déjà dans le viseur, cette 104e édition de la Grande Boucle donnent déjà des idées à Romain Bardet (AG2R La Mondiale), Thibaut Pinot (FDJ), Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step) et Thomas Voeckler (Direct Energie).

Quelle impression vous laisse le parcours de l'édition 2017 du Tour de France?
Romain Bardet : C'est un parcours intéressant, inédit. Il présente beaucoup de reliefs, des routes que l'on connaît peu, avec moins d'arrivées en altitude mais beaucoup de moyenne montagne ce qui peut rendre la course intéressante. Je ne m'attendais pas à un parcours si différent, avec des routes que l'on ne connaît pas. Ca rend la course plus imprévisible par rapport aux autres années où le nombre d'arrivées en altitude et d'étapes avec des grands cols alpestres rendait la course plus limpide. Maintenant, ce sont les coureurs qui vont devoir faire la course.
Thomas Voeckler : Je ne sais pas si raccourcir, comme c'est le cas sur la 13e étape, est efficace. Mais on a déjà vu que, parfois, avec une arrivée au sommet, on a un phénomène d'attente avec la peur de se faire contrer. Alors que, s'il y a une descente, on se dit toujours "si je me fais contrer, j'aurais toujours la possibilité de récupérer dans la descente". Ca peut jouer et inciter les coureurs à prendre plus de risques. Mais on verra...
Thibaut Pinot : C'est un Tour qui donne envie de le faire. L'utilisation des cinq massifs, c'est intéressant. Les difficultés sont réparties, il peut y avoir de la bagarre tous les trois jours. C'est vrai qu'il n'y a que trois arrivées au sommet mais, parfois, on sait que, quand l'arrivée est à la suite d'une descente, il y a plus de bagarre donc ça peut être intéressant. Maintenant, j’espère que je serais en bonne condition et en forme comme j'ai pu l'être ces dernières années.
Julian Alaphilippe : On verra le jour J, avec la condition et ce qui va avec. Mais il y a de quoi faire du spectacle, avec des occasions de briller très régulièrement.
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Romain Bardet et Thibaut Pinot.

Crédit: Panoramic

Que vous inspire la montagne, qui se présentera très tôt (5e étape) en juillet ?
R. B. : C'est vrai que c'est plus limpide, le course peut bouger d'entrée. Je m'en réjouis car il va falloir se mettre tout de suite dedans. Après, il y a peu d'étapes assez dures, avec des enchaînements de cols. Heureusement, il y aura des pourcentages, ça crée des écarts. Mais, après, dans le cyclisme moderne, on sait que les niveaux des tous meilleurs sont très proches. Les écarts se font dans la récupération et dans l'enchaînement des jours. Et cette année, cela risque de ne pas se jouer à grand-chose.
T. V. : C'est pas mal. Il y a notamment cette étape [la 9e entre Nantua et Chambéry, NDLR] avec deux gros cols, avec 10km à 10%. Ce genre d'ascension, ça fait parfois plus mal qu'un col comme le Galibier, qui est lui beaucoup plus régulier. Et c'est vrai que l'on a plus l'habitude de voir ça sur le Giro ou la Vuelta que sur le Tour de France. Mais pourquoi pas.
T. P. : Je trouve bien d'avoir la Planche des Belles Filles après seulement quelques jours de course. Ça sera tôt dans la course mais elle sera déjà décisive. La Planche, c'est une montée qui fait des écarts, on l'a vu ces derniers années. Mais, voir de la montagne aussi tôt dans le parcours, bien sûr, ça me plaît. Et ensuite on aura dans les jours qui suivent encore deux grosses étapes avec les Rousses (8e étape) et Chambéry (9e étape) qui seront très intéressantes.
Avec l'Izoard, le Tour renoue avec un mythe. Qu'en pensez-vous ?
T. V. : C'est un col mythique. Quand j'ai vu tout à l'heure les images de Coppi... C'est aussi ça qui me fascine dans le Tour. Surtout même ! Il y a des dizaines d'années, ces coureurs, ils passaient déjà sur les mêmes routes. Depuis, beaucoup de choses ont changé, le matériel a évolué mais on éprouve toujours la même chose qu'eux et je trouve ça génial.
T. P. : C'est un des rares grands cols que je connais pas. Je pense que c'est une ascension aussi dure que le Ventoux. Mais il va falloir que j'aille voir ça pendant l'année.
J.A. : Je n'ai encore jamais fait l'Izoard. Mais, avec l'équipe, on va sans doute aller le reconnaître en cours de la saison pour voir ce qui nous attend.
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Julian Alaphilippe durant son échappée sur la 16e étape du Tour

Crédit: AFP

Le kilométrage de contre-la-montre vous paraît-il suffisant ?
R. B. : Ah, oui ! 50 km, oui, c'est beaucoup. En plus, les organisateurs ont réparti cela de manière stratégique avec un contre-la-montre inaugural qui va figer les positions et le chrono final dans Marseille qui va décider de la victoire finale. Il va compter, c'est une évidence. En tout cas, à ce niveau-là, c'est moins favorable pour moi que l'an passé.
T. V. : Ça peut suffire, surtout en ce qui concerne le contre-la-montre de Marseille. C'est vrai que c'est pas un chrono qui fait 50km mais cela va inciter les principaux candidats à la victoire finale, surtout ceux qui ne sont pas fan de la discipline, à prendre leurs responsabilités pour espérer jouer la gagne.
T. P. : Je n'aurais pas été dérangé s'il y avait plus de contre-la-montre au programme mais après c'est le parcours et il faut faire avec. Celui de Düsseldorf, c'est un vrai chrono de spécialiste, il me plaît. Après celui de Marseille aussi, ça peut être sympa. Je connais pas la montée [Notre Dame de la Garde, NDLR], c'est un kilomètre donc ça peut être dur. Mais arriver au Vélodrome, pour un footeux comme moi, surtout un supporter du PSG, c'est une étape que je vais cocher, c'est sûr.
Qu'est-ce que ça fait de voir le Tour passer près de chez vous ?
R. B. : Je suis content qu'on passe par la Haute-Loire. C'est dommage que Brioude ne soit pas ville-étape comme on avait pu l'entendre, mais peut-être une autre fois. En tout cas, avec un jour de repos en Auvergne, ça permettra de respirer un dernière fois avant le retour vers les Alpes.
T. P. : Forcément, ça fait plaisir de retourner sur la Planche des Belles Filles. Surtout que ça m'avait bien réussi en 2014, j'avais pris la deuxième place [derrière Nibali, futur vainqueur, NDLR] même si je m'étais mis de la pression. En plus, là, l'étape est vraiment tracée autour de chez moi, donc ça fait plaisir.
J.A. : C'est sûr que c'est un plaisir de passer près de chez soi. L'an passé, j'avais eu ma famille qui était passée au Lioran et c'est toujours sympa. J'espère qu'un jour, on aura une étape à Montluçon. Après, le Puy en Velay, ce n'est pas mal non plus, c'est une étape difficile. Je ne sais pas trop si ça sera pour les grimpeurs ou pour les puncheurs, on verra. Mais, pour les deux Auvergnats que nous sommes Romain (Bardet) et moi, c'est génial avec une arrivée d'une étape difficile près de chez nous.
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Chris Froome et Romain Bardet lors de la 21e étape du Tour 2016

Crédit: AFP

Avez-vous déjà une étape en tête ?
R. B. : Chambéry ? C'est pas l'étape près de chez moi, c'est vrai, mais j'ai aussi un lien particulier avec Chambéry. En plus, j'aime le parcours, le profil me convient vraiment bien et il me donne des idées.
T. P. : L'étape de Foix sera intéressante. Lors des étapes aussi courtes, c'est souvent plus dur pour les équipes de contrôler donc ça va être une journée pour attaquant et ça, ça me plaît. C'est le genre de parcours dont on redemande, nous les coureurs.
J.A. : C'est sûr que, sur le papier, l'étape de Longwy me correspond. Je n'ai pas encore eu le temps de me projeter mais je crois qu'il y a une bosse de 1,6km à 8% [ce sera 6%, NDLR], c'est ça ? On verra ce qui se passera, mais c'est une première opportunité, bien entendu.
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