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Tour de France - Le coup de mou de Fabio Aru (Astana)

Julien Chesnais

Mis à jour 19/07/2017 à 21:36 GMT+2

Incapable de suivre les meilleurs dans le Galibier, Fabio Aru (Astana) a glissé de la 2e à la 4e place ce mercredi, pointant désormais à 53’’ de Chris Froome. En jaune la semaine dernière, l’Italien voit le podium s'échapper de manière sans doute définitive. Il semble en bout de course.

Fabio Aru (Astana) sur le Tour de France 2017

Crédit: Getty Images

C’est le perdant de cette 17e étape. Ce mercredi, Fabio Aru (Astana) a sans doute dit adieu à ses chances de victoire. Mais aussi de podium sur ce Tour de France. Incapable de répondre aux attaques de Romain Bardet dans les cinq derniers kilomètres de l’ascension, le champion d’Italie a d’abord profité des temps morts qui ont suivi pour revenir. Mais l’élastique a fini par casser dans les derniers mètres. Basculant au sommet avec une vingtaine de secondes de retard, il n’a jamais pu revenir sur le groupe composé de Bardet, Froome, Uran, Barguil et Landa.
Et au bout de la descente menant à l’arrivée à Serre-Chevalier, son retard s’est fixé à 31’’ alors que les favoris se sont regardés dans les 500 derniers mètres pour préparer le sprint des bonifications. Dans ce Tour aux écarts minimes (le top 5 se tient encore en 84 secondes !), cela se paye cash au général. Avant la dernière étape de montagne, et le chrono de Marseille qui lui sera défavorable, Aru glisse de la 2e à la 4e place, pointant désormais à 53’’ de Froome et 26’’ de Bardet et Uran. De quoi saper le moral. Il n’avait plus quitté le podium depuis sa victoire à La Planche des Belles Filles, et son intérim en jaune lui avait entrouvert les rêves les plus fous. "J'ai subi une défaite aujourd'hui, reconnait le vainqueur de la Vuelta 2015. Mais le Tour se termine dimanche. Je n'ai pas passé une bonne journée, certes, mais c'est le cyclisme, il faut aussi accepter les jours sans. Tout n'est pas encore perdu."

Le Galibier n'a fait que confirmer son déclin

Son retard sur le top 3 n’est pas insurmontable alors que l’Izoard, jeudi, se profile. Mais la dynamique n’est clairement pas de son côté. C’est incontestable. Aru est sur la pente descendante depuis son coup d’éclat dans les Vosges. Le Galibier a simplement confirmé ce que l’on pressentait depuis plusieurs jours. Il était sans doute prêt trop tôt dans ce Tour. Pour ne rien arranger, l’Italien possède un antécédent qui ne doit pas le rassurer.
L’an passé, il avait connu un sévère trou noir dans Joux-Plane lors de la dernière étape de montagne, à la veille de l’arrivée. Visant encore le podium, il avait fini par lâcher un quart d’heure à Morzine, glissant ainsi de la 6e à la 13e place. Ce mercredi, on pouvait lire de la lassitude dans ses propos : "Hier (mardi), c'était une journée difficile, aujourd'hui encore, et demain (jeudi) sera tout aussi fatigant." La victoire parait maintenant illusoire. Le podium très hypothéqué. Et il pourrait même s'inquiéter pour le top 5, Landa (+31’’) et Dan Martin (+1’44’’) n’étant pas bien loin.
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