Cinq idées fortes pour cinq rendez-vous excitants : les étapes clés du parcours du Tour

L’Alpe-d’Huez est de retour, et sa petite soeur de l'Ouest aussi. Comme en 2011 et 2015, le public breton se pressera sur le bord de la route pour assister à une arrivée au sommet de la courte ascension de Mûr-de-Bretagne, taillée pour sublimer les puncheurs et jauger l’état de forme des favoris du Tour. Bonus : un circuit final de 16km verra les cadors se mesurer deux fois à cette difficulté et ASO va introduire des bonifications dans le dernier tour pour favoriser une course de mouvement. Après le duel au millimètre Evans-Contador et l’envolée de Vuillermoz, on attend un nouveau dénouement emballant.

Faut-il remercier la finale de la Coupe du monde de football ? Retaillée pour l’occasion, l’étape des pavés offre un concentré de difficultés assez hallucinant : 15 secteurs pour 21,7km inspirés de l’Enfer du Nord sur une étape longue de seulement 154km. Les dernières incursions du Tour sur les pavés ont été tellement mouvementées qu’on n’ose à peine imaginer un scénario plus dantesque encore… Mais ce rendez-vous a de sérieux arguments. Près de 22km pavés sur une journée, le peloton du Tour n’avait plus connu ça depuis les années 80. Et les leaders auront un équipier de moins pour survivre, avec la réduction à huit au lieu de neuf du nombre de coureurs alignés sur les grands tours.

Comme si l’Alpe d’Huez ne se suffisait pas à elle-même… Le sommet le plus emblématique du Tour de France moderne est de retour, deux ans après le rebond victorieux de Thibaut Pinot, et il est bien entouré. Avant d’affronter les 21 lacets mythiques, les coureurs souffriront sur deux autres cols majeurs (Madeleine, Croix de Fer) et d’autres lacets qui avaient fait très forte impression pour leur première apparition sur le Tour, en 2015 (Montvernier). Avec plus de 5000 mètres de dénivelé, on atteint un niveau de difficulté rare.

Les acteurs du Tour rassemblés mardi à Paris en ont déjà fait "l'un des plus gros défis" du prochain mois de juillet. Pourtant, cette 17e étape est seulement longue de 65km… Mais c’est suffisant pour dresser trois cols devant les forçats de la route, avec une ascension finale inédite et longue de 16km. Une distance rare pour un sommet pyrénéen, ce qui permet de présenter le col du Portet comme un "nouveau Tourmalet". Sur 65km d’étape, il y aura 38km d’ascension. En somme, "un parcours dynamique pour une étape dynamite", anticipe le patron du Tour, Christian Prudhomme.

Le parcours du Tour ne fait toujours pas la part belle aux rouleurs. Après le chrono par équipe de Cholet (3e étape), il faudra attendre la veille de l’arrivée à Paris pour voir les coureurs utiliser à nouveau roues lenticulaires et matériel profilé, avec 31km d’exercice solitaire. C’est encore moins qu’en 2017 (14km en ouverture, 22,5 en conclusion) et le parcours musclé ne favorisera pas les purs spécialistes. Les organisateurs estiment que "les grimpeurs encore frais en cette fin de Tour auront une carte à jouer". On veut bien les croire.