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Tour de Lombardie : Du cauchemar printanier à la gloire automnale, Martin aura tout connu en 2014

Julien Chesnais

Publié 05/10/2014 à 23:40 GMT+2

Inattendue, la victoire de Daniel Martin (Garmin-Sharp) sur le Tour de Lombardie ce dimanche n’en est pas moins méritée. L’Irlandais n’en est pas à son coup d’essai et se voit justement récompenser après un début de saison cauchemardesque

Dan Martin savoure sur le podium après son succès sur le Tour de Lombardie 2014

Crédit: AFP

Qui aurait misé sur lui ? Avant le départ du Tour de Lombardie, ils étaient peu nombreux à avoir misé une piécette sur la tête de Dan Martin (Garmin-Sharp). L’Irlandais ne figurait pas sur la longue liste des favoris. Mais à l’image d’un Michal Kwiatkowski devenu champion du monde le week-end dernier, l’Irlandais s’est imposé ce dimanche en se montrant, sinon le plus fort, le plus malin en anticipant le sprint final. Si sa victoire est une surprise, elle l’est moins au regard de son accomplissement majeur : sa victoire lors de Liège-Bastogne-Liège 2013. Aussi, elle vient sauver une année 2014 jusque-là cauchemardesque. "J’ai eu tellement de mésaventures cette année" pouvait-il justement lâcher à l’issue de son succès sur le dernier grand "monument" de l’année.

Le malchanceux du début de saison

Le début de saison du grimpeur de 28 ans passé par les rangs du VC La Pomme Marseille est marqué par deux chutes retentissantes. Aussi cruelles l’une que l’autre. La première intervient quatre jours après sa deuxième place sur la Flèche Wallonne, lors de Liège-Bastogne-Liège. Tenant du titre, il s’apprête à réaliser un doublé retentissant que personne n’avait réalisé depuis Michele Bartoli (1997-1998). Oui mais voilà, alors qu’il reprend Giampaolo Caruso et vient de faire le trou sur le reste de la meute, il part à la faute dans le dernier virage à 200 mètres de la ligne. Cruelle désillusion. Mais sa santé reste intacte.
Ce ne sera pas le cas douze jours plus tard. Le grand départ du Giro se fait à Belfast. Ce qui devait ressembler à une fête se termine en cauchemar lors du contre-la-montre par équipes inaugural. Sur une route détrempée, Martin goûte une nouvelle fois au bitume et envoie trois de ses équipiers au tapis.
Sa clavicule est brisée. Adieu les rêves de premier podium sur un grand tour. Il abandonne et tire aussi un trait sur le Tour de France, préférant une reprise en douceur sur le Tour d’Autriche en juillet.
Un choix judicieux qui se caractérisera par une montée en puissance progressive (3e du Tour de l’Ain, 7e de la Vuelta) jusqu’à son succès sur la classique lombarde qui fait ainsi presque figure de justice. Sa première victoire… depuis la 9e étape du Tour 2013 à Bagnères de Bigorre, au terme d’une seconde étape pyrénéenne un peu folle.

Meilleur que Valverde, Rodriguez et Contador

Si Martin gagne peu, il gagne bien. Le neveu de Stephen Roche ne compte guère plus d'une dizaine de succès chez les professionnels mais ils sont quasiment tous d’une grande valeur. À son palmarès figurent deux épreuves par étapes en World Tour : le Tour de Pologne 2010 et surtout le Tour de Catalogne 2013 où il avait remporté une étape en s’offrant le scalp de Rodriguez, Scarponi, Quintana et Wiggins. Ajoutez à cela une étape de haute-montagne sur le Tour d’Espagne en 2011, et vous obtenez un palmarès déjà très respectable.
S’il n’a pas gagné en ce début de d’automne l’aura des Valverde, Rodriguez et Contador, sa victoire ce dimanche le place au-dessus d’eux sur un point : il est, avec Philippe Gilbert, le seul coureur en activité à avoir le Tour de Lombardie et Liège-Bastogne-Liège à son palmarès. Tout sauf anecdotique. Il ne lui manque peut-être plus qu’un podium au général d’un grand Tour pour enfin obtenir une reconnaissance à hauteur de son talent. Plus personne ne parlera alors plus de surprise.
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