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Tour des Flandres : Et si le favori, c’était Sep Vanmarcke ?

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 06/04/2014 à 12:51 GMT+2

Deuxième de Paris-Roubaix l’année passée, Sep Vanmarcke (Belkin) s’avance caché à l’aube du Tour des Flandres. Pourtant, de nombreux éléments incitent à ne pas oublier le Belge.

Sep Vanmarcke 2014

Crédit: Panoramic

Depuis trois ans, le nom de Sep Vanmarcke revient sans cesse à l’heure d’évoquer un possible vainqueur sur les courses flandriennes, sans pour autant en faire un candidat crédible aux Monuments pavés. Pourtant, ce dimanche, le Belge fera partie des hommes visant la victoire sur la 98e édition du Tour des Flandres. Il y a tout juste un an, une telle situation tenait presque de l’absurde. Toujours placé sur les semi-classiques, le coureur de la Belkin ne parvenait alors jamais à rééditer ses performances sur Paris-Roubaix et le "Ronde". Mais l’an passé a sonné comme un déclic pour le coureur de 25 ans qui n’avait encore jamais intégré le top 15 d’un "Monument".
Annoncé comme un outsider parmi tant d’autres, Sep Vanmarcke avait échoué à vingt mètres de la victoire sur Paris-Roubaix l’an dernier, battu au sprint par Fabian Cancellara. Ce jour-là, le Belge a démontré à tout le monde - à commencer par lui-même - qu’il avait le niveau pour s’imposer sur les Flandriennes, résistant aux attaques du Suisse sur près de 50 kilomètres alors que tant d’autres craquaient, kilomètre après kilomètre. Bien sûr, sa victoire sur l’Het Nieuwsblad 2012 avait d’ores et déjà donné un aperçu du talent sur les pavés du cycliste de Courtrai. Mais cet "Enfer du Nord" 2013 lui a fait prendre une tout autre dimension. Sep Vanmarcke a définitivement changé depuis cette date.

La régularité et le profil d’un Cancellara

"En ce moment, je me sens plus fort que jamais", a déclaré le Belge cette semaine à l’AFP. Et ses résultats sur les épreuves pavées depuis le début de la saison le prouvent. Lui qui avait l’habitude de briller sur une ou deux classiques pré-Tour des Flandres a enfin trouvé la régularité qui lui manquait. Quatrième de l’Het Nieuwsblad, troisième de Kuurne-Bruxelles-Kuurne , cinquième sur le Grand Prix E3 et à nouveau quatrième sur Gand-Wevelgem, le Belge a répondu présent à chacune de ses sorties flandriennes en 2014. Surtout, le leader de la Belkin a réussi le difficile compromis entre se tester et rester caché. A l’occasion des deux semi-classiques, Sep Vanmarcke a montré une facilité assez déconcertante, se permettant d’attaquer à plusieurs reprises durant l’Het Nieuwsblad, avant de participer le lendemain à la passe d’armes entre son équipe et Omega Pharma-Quick Step (ndlr : trois Belkin dans le groupe de dix qui jouait la victoire, contre cinq coureurs de Patrick Lefevere). Plus réfléchi, le deuxième de Paris-Roubaix 2013 a ensuite attendu lors des deux classiques World Tour, se contentant de disputer le sprint. Avec un certain succès.
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Vanmarcke + Cancellara, Roubaix 2013

Crédit: AFP

Ce choix de course n’est pas sans rappeler celui opéré par un certain Fabian Cancellara lors du dernier Milan-San Remo. Si les courses pavées et la "Primavera" différent bien évidemment du tout au tout, Sep Vanmarcke possède des caractéristiques relativement similaires à celles de "Spartacus", au-delà bien sûr de leur qualité sur les pavés. Apparemment beaucoup plus longiligne, le Belge a pourtant un gabarit - relativement - comparable au Suisse (1,89m, 76kg pour le coureur de Belkin, 1,86m, 82kg pour celui de Trek). A l’instar de ce qu’a pu montrer Fabian Cancellara sur Milan-San Remo (2e d’un sprint massif), Sep Vanmarcke va également très vite au sprint. Sur Gand-Wevelgem, le Belge a ainsi devancé Tom Boonen,  Yauheni Hutarovich, Thor Hushovd, Alexander Kristoff ou encore Bryan Coquard. Cette pointe de vitesse lui offre, au contraire d’autres outsiders comme Sylvain Chavanel ou Johan Vansummeren, la possibilité d’arriver en petit comité pour se disputer la victoire. "Il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur mais, bien sûr, j’espère être celui-là", s’est exprimé le coureur de 25 ans. A condition bien sûr de ne pas avoir un Peter Sagan dans la roue.

Moins attendu, plus dangereux ?

Cependant, contrairement au Slovaque, mais surtout à Tom Boonen et à Fabian Cancellara, Sep Vanmarcke ne fait pas - encore - partie des favoris pour le Tour des Flandres, en raison de ses faibles résultats lors des éditions précédentes (29e en 2013, 48e en 2012). Moins expérimenté que le Suisse et son compatriote d’Omega Pharma-Quick Step, le leader de la Belkin n’aura pas LA pancarte ce dimanche sur les routes menant à Audenarde. Moins attendu, le Belge ne sera pas l’objet d’une attention de tous les instants comme ce sera le cas entre les trois grands favoris du "Ronde" et pourrait profiter de cette situation plus favorable pour prendre les devants et anticiper les éventuelles attaques.
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Vanmarcke - Boonen - Cancellara

Crédit: Panoramic

Ce dimanche, c’est l’ensemble de l’équipe Belkin qui se mettra à la disposition du Belge. "Sep sait qu’il peut compter sur ses équipiers. Nous nous présenterons au départ pour gagner", a tenu à souligner mardi le directeur sportif de la Belkin, Nico Verhoeven. Y compris Lars Boom. Pourtant, le Néerlandais est plus confirmé que son leader sur l’épreuve flandrienne, qu’il avait terminé à la 11e place la saison passée. Mais, cette année, le champion des Pays-Bas 2008 a choisi de délaisser le "Ronde" pour épauler Vanmarcke : "J’espère pouvoir rester avec Sep (Vanmarcke) le plus longtemps possible sur le Tour des Flandres", a avoué Lars Boom. Nul doute que l’aide du Néerlandais sera un vrai plus pour Sep Vanmarcke à l’abord du Vieux-Quaremont et du Paterberg. Surtout si le Belge veut distancer Peter Sagan ou maitriser l’armada QuickStep et les velléités de Fabian Cancellara dans les bergs flandriens. A deux, ils ne seront pas de trop.
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