Madiot: "une journée de fous !"

L'équipe FDJ, de l'aveu de son manager Marc Madiot, a vécu "une journée de fous", dimanche, dans le Tour des Flandres, après une rare série d'incidents. Le plus marquant (et le plus télévisuel) a été le choc qui a précipité la voiture de l'équipe française, percutée à l'arrière par un véhicule de dépannage neutre, contre l'un de ses coureurs, Sébastien Chavanel, qui était arrêté sur le bas-côté pour être dépanné à quelque 78 kilomètres de l'arrivée.

"On a été projeté à l'avant, heureusement nous avions la ceinture de sécurité", a raconté Marc Madiot, qui pilotait la voiture à côté de son directeur sportif Frédéric Guesdon. Le bilan ("plus de peur que de mal") s'est soldé par l'abandon de Sébastien Chavanel, qui a été soigné sur le trottoir après le choc mais n'a pas eu besoin d'aller à l'hôpital.

"Cela fait partie du jeu", a estimé Marc Madiot qui s'est refusé à accabler le conducteur du véhicule en cause: "Je ne lui en veux pas, c'est la faute à pas de chance." Car les malheurs de l'équipe française, qui avaient débuté par une crevaison compliquée à réparer, se sont poursuivis en course.

"Arnaud Démare, notre meilleure carte, a eu un pépin après le Koppenberg (à 40 kilomètres de l'arrivée). Le temps de passer et on est arrivé trop tard pour le dépanner", a expliqué le responsable du groupe français qui veut croire que la chance finira par tourner en faveur de l'équipe au trèfle à quatre feuilles: "Aujourd'hui, on ne devait avoir que trois feuilles !"

"C'est vraiment la poisse, a regretté Démare. J'avais de bonnes jambes, ma place était dans le premier groupe. J'ai eu un saut de chaîne à 40 kilomètres de l'arrivée, j'ai essayé de la remettre mais ce n'était pas possible. William Bonnet m'a passé son vélo. Quand je suis rentré, j'ai bien vu qu'il y avait un groupe devant. Mais on ne sait jamais... Je suis dégoûté. Depuis le temps qu'on prépare ce rendez-vous. Je n'arrive même pas à penser au prochain (Pairs-Roubaix)."