Tour des Flandres : Museeuw, Boonen, Cancellara, Durand : Les dix grands noms du "Ronde"

"Spartacus" a été adopté dans les Flandres où il dispose de clubs de supporters à sa dévotion. Le Bernois, dont la première des trois victoires en 2010 a suscité la polémique (soupçons d'aide motorisée), a imposé sa puissance à deux autres reprises à Audenarde (2013 et 2014).

Idolâtré par tout un peuple, "Tornado Tom" codétient le record des trois victoires. Mais l'Anversois au physique de play-boy a été le premier à réaliser deux fois le doublé du Nord, autrement gagner à une semaine d'intervalle le Tour des Flandres et Paris-Roubaix (2005 et 20102).

Trois victoires (1993, 1995, 1998) ont installé le "Lion de Gistel" au sommet dans l'histoire de la course, malgré ses aveux tardifs de dopage. Mais le "Côtier", l'un de ses premiers surnoms, a aussi essuyé l'une de ses plus cruelles déceptions en 1994 quand il dut attendre l'examen de la photo-finish à son désavantage face à l'Italien Gianni Bugno.

Au bout de 217 kilomètres d'échappée, le Mayennais est entré dans l'histoire en 1992. Avant lui, deux Français seulement (Louison Bobet, Jean Forestier) avaient inscrit leur nom au palmarès. L'inlassable attaquant avait médusé le public de Meerbeke, où fut jugée l'arrivée durant près de quatre décennies (jusqu'en 2011).

Le froid et la pluie se sont conjugués en 1985 pour magnifier la victoire, dans une édition épique, du jeune Flamand, alors âgé de 23 ans. Trois jours plus tard, il gagnait Gand-Wevelgem... malgré lui, en freinant sur la ligne. Sa carrière s'est ensuite enlisée hormis son Paris-Roubaix victorieux de 1987.

"Monsieur Paris-Roubaix" (4 succès) a remporté une seule fois le "Ronde", en 1977. Encore est-ce dû au concours de Freddy Maertens qui, appelé à être disqualifié à cause d'un dépannage non conforme, continua à mener jusqu'à l'arrivée. Le "Gitan" est l'un des trois (avec Van Looy et Merckx) à avoir gagné les cinq "monuments".

Le "Cannibale" a touché au but par deux fois, en 1969 et 1975, à une époque où le tracé favorisait davantage les sprinteurs (type Eric Leman, vainqueur à trois reprises). Mais ses deux victoires, acquises après de longs raids, ont marqué l'histoire de l'épreuve. L'écart le séparant de Felice Gimondi en 1969 (5 min 36 sec) est le plus important de l'après-guerre.

La Flandre était folle de "Rik 2", successeur de l'inoubliable Rik Van Steenbergen, qui fut le plus jeune vainqueur du Ronde en 1944 (à moins de 20 ans !). Van Looy, aussi appelé "l'empereur de Herentals", utilisa sa fameuse "garde rouge" pour s'imposer à deux reprises, en 1959 et 1962.

Ses trois victoires en trois ans dans l'immédiate après-guerre (1949 à 1951) lui ont valu à jamais le surnom de "Lion des Flandres". Le Toscan, au tempérament indomptable, fut le deuxième étranger à s'imposer en terre flamande après le pionnier suisse Henri Suter en 1923.

Le symbole des Flandriens. Ce dur au mal, indifférent aux pires conditions météo, têtu et batailleur, a gagné deux fois (1942 et 1948) en vingt participations (2 fois 2e, 4 fois 3e). Il est décédé en 2004... au matin de la course dont il est sans doute la figure la plus emblématique.