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Le trident tricolore

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/09/2011 à 15:48 GMT+2

A défaut de s'articuler autour un sprinter incontournable, l'équipe de France compte néanmoins sur ses trois coureurs les plus rapides pour tirer leur épingle du jeu en cas d'arrivée au sprint dimanche: Romain Feillu, Samuel Dumoulin et Anthony Ravard. Ce sera à eux de jouer à Copenhague.

2011 Tour de France Feillu

Crédit: AFP

"Si on avait un mec comme Farrar, Greipel ou Cavendish, Laurent Jalabert aurait appelé huit coureurs pour se mettre à son service exclusif." Ainsi parle Thomas Voeckler. Mais le cyclisme français, en l'occurrence, ne possède pas cette arme fatale du sprint, cette flèche capable de mater les coureurs les plus rapides de la planète. A l'heure de composer son effectif de neuf coureurs pour les Mondiaux de Copenhague, le sélectionneur tricolore n'a donc pas mis tous ses œufs dans le même panier. C'est à la fois la force et la limite de cette équipe. Mais une arrivée massive étant hautement probable (la course Espoirs l'a confirmé vendredi), Jalabert devait pouvoir compter sur des coureurs véloces. Ils sont trois à répondre à cette caractéristique.
Le premier, c'est Romain Feillu. Sans doute, sur le papier, la meilleure option française sur ce tracé. Le faux plat montant du dernier kilomètre imposera un sprint un peu atypique. Or Feillu apprécie ce genre de bosse finale. C'est souvent dans ce contexte qu'il s'exprime le mieux. Dès qu'il a découvert le circuit danois, Laurent Jalabert a su que le coureur de chez Vacansoleil serait probablement sa meilleure carte. D'autant que Feillu a apporté quelques garanties l'année dernière en terminant à la 10e place des Mondiaux de Melbourne. La caisse, il l'a. C'est un point essentiel pour pouvoir jouer un rôle dans le final d'un Championnat du monde.
Feillu "assez confiant"
Autre élément qui joue en sa faveur, sa capacité à se débrouiller seul. On l'a vu notamment sur le dernier Tour de France, Romain Feillu sait se faufiler entre les meilleurs même sans soutien de ses équipiers. Or les Français n'auront probablement pas les moyens de lui préparer le terrain dimanche. Feillu fonctionne à l'instinct et c'est un atout sur un Mondial, où l'organisation est souvent moins bien huilée que le reste de l'année. Seul problème, cette chute au Tour de Pologne au mois d'août, qui l'a contraint à se faire opérer de la clavicule. Un frein dans sa préparation. Il n'a repris que le 7 septembre. Depuis, il a rassuré sur quelques courses. "La réussite n'a pas été totalement au rendez-vous. Pas trop d'excellents résultats mais de bonnes jambes. J'aborderai le championnat assez confiant", a-t-il confié.
Derrière Feillu, Laurent Jalabert compte également sur Samuel Dumoulin et Anthony Ravard. Le premier est un habitué de la sélection. Le second un novice. Le coureur de poche de Cofidis n'est pas un pur sprinter à proprement parler, mais il est doté d'une bonne pointe de vitesse et, à l'instar de Feillu, il n'a pas son pareil pour trouver l'ouverture là où personne n'en voit. Troisième de la course préolympique à Londres à la mi-août, Dumoulin est toujours à l'aise sur faux plat montant. Il s'est fait une grosse frayeur dimanche dernier en chutant lors du Grand Prix d'Isbergues mais plus de peur que de mal. Une bonne séance d'ostéopathie lui a permis de se remettre en état. Reste Anthony Ravard, néophyte à ce niveau à quelques jours de son 28e anniversaire. Le coureur de l'équipe AG2R recueille les fruits de sa belle fin d'été (victoires dans le Clasic de l'Indre, sur une étape du Tour du Poitou-Charentes) et troisième place dans Paris-Bruxelles).
Reste à espérer, d'une part, que ces trois là soient encore dans le coup sous la flamme rouge afin de pouvoir tenter leur chance et, d'autre part, qu'ils parviennent à ne pas se marcher sur les pieds. Laurent Jalabert s'est voulu confiant sur ce point. "On fera en sorte qu'ils collaborent ensemble pour que l'un d'entre eux soit mis dans les bonnes dispositions. Tout dépendra des circonstances", juge le Mazamétain. Si la course est particulièrement sélective, Dumoulin sera sans doute le plus à même de tirer son épingle du jeu. Dans le cas contraire, Feillu jouera sans doute sa carte, avec l'aide des deux autres, s'ils sont encore là. Tout ceci a un petit côté système D, mais faute de posséder un Sagan, un Hushovd ou un Greipel, l'équipe de France doit la jouer fine si elle ne peut gagner l'épreuve de force.
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