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Takuma Sato : "Un jour, je veux faire les 24 Heures du Mans"

ParEndurance Magazine

Mis à jour 26/10/2012 à 10:23 GMT+2

Oak Racing accueille un pigiste de luxe pour les deux dernières manches de la saison 2012 du Championnat du monde d’Endurance. Après 92 Grand Prix de F1, et plusieurs saisons en Indycar, Takuma Sato nous accorde une interview pour parler de l’endurance, et des 24 Heures du Mans.

TAKUMA SATO, êtes-vous heureux d’être présent pour cette manche du Championnat du Monde à Shanghai ?
T.S. : Oui, c’est un vrai plaisir de faire partie du WEC, et de piloter pour Sébastien (Sébastien Philippe, team manager). Nous nous connaissons depuis 11 ans, depuis l’époque ou il pilotait au Japon. Nous avons quelques histoires communes en F3, alors piloter dans son équipe est un véritable honneur.
Comment s’est passé ce rapprochement avec le Oak Racing ?
T.S. : Sébastien m’a contacté, et m’a demandé si je pouvais être intéressé par les courses d’endurance. Je lui ai dit oui, car j’essaie vraiment de m’ouvrir à d’autres disciplines, de multiplier les expériences. Jusqu’à maintenant, j’ai piloté uniquement en monoplace, et je continue à le faire (en Indycar). Mais prendre le volant d’un prototype est une excellente opportunité. Lorsque OAK Racing a décidé de changer de fournisseur moteur, et de prendre un package Honda, je pense que mon expérience a intéressé l’équipe. Je connais le moteur HPD, les ingénieurs moteur qui s’occupent du développement, je peux donc faire la passerelle entre eux et l’équipe. Evidemment, l’équipe souhaitait aussi intégrer un pilote asiatique pour les dernières manches en Asie… bref je crois que c’est une combinaison de facteurs qui fait que je suis là aujourd’hui.
Oak a eu le droit au package moteur + ingénieur + pilote ?
T.S. : Oui, en quelques sortes… Je suis heureux de pouvoir apporter mon soutien et aider l’équipe à s’adapter à ce nouveau moteur.
Vous vous voyez comme un pilote de développement Honda à 50%, et un pilote Oak pour les 50% restants ?
T.S. : Mon but est en tout cas de toujours aller le plus vite possible ! Ce n’est pas du coté de Honda qu’il y a le plus de développement à mener. Ils connaissent les moteurs (utilisés depuis plusieurs saisons) et ils ont une grande expérience, en prototype notamment. Par contre, il y a un travail à réaliser sur la boite de vitesses ou encore le chassis, qui ne sont pas issus de Honda. Il s’agit d’une combinaison unique, et il faut faire que le tout fonctionne.
Comment s’est déroulée la première course ? Une vraie différence avec la F1 ?
T.S. : Oui, une très grande différence. En fait, dans toute ma carrière, j’ai toujours eu un baquet dans lequel j’apercevais mes roues avants… Il a donc fallu que je m’adapte un peu. Mis à part ça, c’est une voiture de course. Puissante, avec plus d’appuis, rapide… Je me suis vite adapté à la voiture.
A la voiture oui, mais aux autres pilotes. Il faut partager ton prototype avec deux autres personnes ! S’agit t-il de la plus grosse différence avec la F1 ?
T.S. : En fait, en Formule 1, l’équipe a toujours un setup de base, et règle ensuite chaque monoplace en fonction du pilote, pour en faire une voiture totalement dédiée au style de pilotage de chacun. En endurance, puisque nous partageons la même voiture, la clé est de trouver un setup qui convient à tout le monde. C’est le cas avec mes deux équipiers (Bertrand Baguette et Domink Kraihamer). Nous n’avons pas le même style de pilotage et il existe une différence, mais elle est limitée et acceptable, pour nous permettre de trouver un réglage qui convienne à tous. Partager la voiture et les réglages n’est pas un problème. Le problème principal concerne par contre la position de conduite. En effet, Dominik est bien plus grand que moi, et avoir des équipiers de taille différente ne simplifie pas la tache. La position des pédales, du volant, tout doit être au mieux… chacun fait des concessions sur ce plan !
Cette pige en endurance peut-elle mener à une saison complète en 2013 ?
T.S. : Évidemment, j’y songe. Je suis à un moment de ma carrière ou je dois m’ouvrir au maximum à de nouvelles disciplines. J’aimerai faire une saison complète en endurance, mais nous devons regarder en détails le calendrier, et voir ou il y a des problèmes de dates, car mon objectif principal reste l’Indycar.
Mais on peut dire qu’un jour, vous voulez participer aux 24 Heures du Mans ?
T.S. : Absolument, je veux faire Le Mans un jour. J’ai participé à beaucoup de courses à travers le monde, et j’aimerai un jour faire partie des 24 Heures du Mans, pour connaître cette sensation.
Merci à l’équipe Oak Racing et à Takuma Sato pour sa disponibilité
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