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Le Péchoux en colère

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/08/2012 à 14:29 GMT+2

Erwan Le Péchoux est très remonté après Victor Sintès, qui a connu un trou noir face aux Etats-Unis. L'échec du fleuret par équipes scelle pour de bon le bilan catastrophique de l'escrime tricolore dans ces Jeux de Londres: aucune médaille, une première depuis Rome 1960.

2012 JO Fleuret Erwan Le Pechoux

Crédit: AFP

Les Jeux de Londres se sont achevés sur un zéro pointé historique pour l'équipe de France d'escrime, qui n'avait plus bouclé des J.O. sans la moindre médaille depuis 1960. Dimanche, le fleuret masculin par équipes n'a pas réussi à sauver la patrie. Loin de là. Enzo Lefort, Erwan Le Pechoux et Victor Sintès ont été sortis dès leur premier match, en quarts de finale, par les Etats-Unis, une équipe que les Tricolores avaient pourtant dominé à deux reprises cette saison. L'escrime tricolore ne s'épargnera pas une remise en cause profonde. Certaines choses ne feront peut-être pas plaisir à entendre. Dès dimanche, le ton est devenu acerbe.
Erwan Le Péchoux, qui a été le seul à tenir son rang lors de ce quart de finale, était particulièrement remonté contre Victor Sintès. Le médaillé de bronze des derniers Mondiaux a connu un terrible passage à vide, encaissant un 11-1 dans son relais face à Chamley-Watson. Les Français, qui menaient 30-24 à l'issue du 6e relais, se sont alors retrouvés menés 35-31. Ils ne s'en sont jamais relevés. "Je n'ai pas envie de parler de lui. Ca fait plusieurs fois", a lancé Le Péchoux, écoeuré. "Ca arrive de passer à côté d'un match, d'une compét' mais dans tous les matches importants quand ça arrive tout le temps et que personne ne se pose des questions, ça m'agace," a-t-il ajouté.
"Il y a beaucoup de choses qui doivent changer"
Minée par des dissensions internes, l'équipe de fleuret semblait pourtant avoir retrouvé une cohérence et une cohésion ces 18 derniers mois. Mais l'échec brutal de dimanche a montré à quel point cette unité était fragile. "J'en veux à beaucoup de monde, je suis déçu, j'ai des regrets parce que je n'étais pas venu pour ça, peste encore Le Péchoux. "Quand on est à plus 10 dans un relais, on doit gagner le match. Surtout face à une équipe qui est combattive, mais qui n'est pas l'Italie non plus. On n'a pas le droit de se retrouver là." Au passage, lorsque Le Péchoux a tenu ses propos, le tournoi n'était pas terminé pour les Français, qui doivent encore tirer leur match de classement. On imagine dans quelle ambiance.
Au-delà du cas du fleuret, c'est l'ensemble de l'escrime tricolore qui se retrouve au fond du trou. Un lent glissement avait été opéré ces dernières années, particulièrement dans certaines armes. La puissance de feu de l'épée masculine, par équipes notamment, avait masqué partiellement ces faiblesses, mais cette épreuve n'était pas au programme des Jeux cette année. La France manque de leaders. Laura Flessel va tirer sa révérence. Brice Guyart n'a pas encore trouvé de successeur au fleuret. La relève attendue (Gauthier Grumier à l'épée, Bolade Apithy au sabre, Astrid Guyart au fleuret) a déçu à Londres.
"Ce sont les pires Jeux, constate Le Péchoux. C'est dommage de se retrouver là-dedans. On a l'impression qu'on ne s'est pas battu, qu'on n'a pas fait le boulot alors que l'état d'esprit était bon malgré tout ce qu'on peut en penser". Pour autant, il ne se cache pas, ce n'est pas son genre: "Si on n'y arrive pas en individuel et par équipes, c'est qu'il doit bien y avoir quelque chose qui ne va pas. Il y a beaucoup de choses qui doivent changer". Le chantier est aussi immense qu'inédit pour l'escrime tricolore. Et visiblement, il y aura d'abord quelques abcès à crever.
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