Les sabreurs l'ont fait !

Les Français peuvent sabrer le champagne à nouveau. Grâce à Jullien Pillet, Boris Sanson et Nicolas Lopez, les Tricolores sont en effet parvenus à conserver le titre acquis à Athènes quatre ans plus tôt. Et ils ont pu mesurer la difficulté de confirmer un sacre olympique. Opposés à l'Italie en demi-finale, pour un remake de la finale d'il y a quatre ans, les Bleus sont revenus du diable vauvert. Menés 25-19 après 5 assauts ratés, Nicolas Lopez, Julien Pillet et Boris Sanson ont senti le vent du boulet. Mais Sanson avait su remettre son équipe sur la bonne voie en infligeant un improbable 11-3 à Diego Occhiuzzi. Vainqueurs des Transalpins (45-41), les Français pouvaient alors défendre leur titre contre des Américains qu'ils n'avaient encore jamais rencontrés. "Ce peut être un problème", notait Sanson. Mais les Bleus ont su le résoudre.

Idéalement lancés par Julien Pillet, large vainqueur du premier assaut face à Tim Morehouse (5-1), les Tricolores ont pris un avantage qu'ils n'ont jamais abandonné par la suite. Décisif contre l'Italie, Sanson était pourtant en difficulté dès l'assaut suivant. Mené 3-6, il parvenait finalement à recoller à 5-6 pour permettre aux Français de rester en tête. Le plus dur était fait. Derrière, les Bleus ne faisaient que creuser l'écart pour prendre 12 touches d'avance avant le huitième assaut. Opposé à un Morehouse revanchard, Julien Lopez, mené 3-5, parvenait à placer deux touches consécutives pour enrayer la dernière tentative américaine de retour. Dominé par Keeth Smart, Pillet finissait quand même le travail pour offrir le sacre aux Bleus (45-37).

Les Américains avaient pourtant réalisé un exploit en demi-finale. Menés 41-44 par les Russes, qui les avaient battus pour la médaille de bronze il y a quatre ans, les partenaires de Smart ont réussi un retour phénoménal pour s'imposer 45-44, grâce notamment à un sévère 10-4 du sabreur américain aux dépens de la légende russe Stanislav Pozdniakov. Touchée moralement, la Russie a finalement coulé pour la médaille de bronze. Menant 44-42, elle a une nouvelle fois été remontée avant de s'incliner (44-45). Sa déception est à la hauteur de la joie qui s'est emparé du camp français.

Et les Tricolores n'ont pas boudé leur plaisir. Notamment Julien Pillet, le seul rescapée des médaillés d'or d'Athènes dans l'équipe. "C'est inespéré. Jamais je n'avais imaginé gagner deux titres olympiques. C'est une grande joie. Ca s'est bien passé en finale. On s'est tous démené pour gagner, c'est super.", a déclaré le Français au micro de France 2 après la finale. Avec ses coéquipiers, ol peut désormais sabrer le champagne. Comme il y a quatre ans, à Athènes.