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Lucenay, trois ans après

ParAFP

Mis à jour 19/07/2010 à 22:52 GMT+2

Le Français Jean-Michel Lucenay a été sacré champion d'Europe de l'épée à Leipzig, trois ans après le titre de Jérôme Jeannet à cette arme. Le Martiniquais de 32 ans a décroché sa première médaille d'or en solo, au terme d'une finale remportée face au Hongrois Gabor Bockzo par 15 touches à 11.

ESCRIME - EURO 2010 - Lucenay

Crédit: Reuters

A son palmarès, il avait déjà deux titres européens et deux mondiaux par équipes -il était seulement remplaçant lors du titre français aux Jeux de Pékin. Mais en individuel, il n'était monté qu'une fois sur le podium, aux Championnats d'Europe à Kiev en 2008. Au terme de la finale, Lucenay pouvait pousser un cri de libération, tant le combat avait été âprement disputé face au coriace hongrois Gabor Boczko (15-11).
"Ca fait du bien! Au moral, à tout", a déclaré le nouveau champion d'Europe, sacré trois ans après Jérôme Jeannet dans la même arme. "J'espère mettre la barre encore plus haut. Pour les Mondiaux (à Paris 4-13 novembre), bien sûr, mais aussi prétendre à une qualification pour les jeux Olympiques et pourquoi pas les gagner!". Lucenay apporte l'éclat de l'or à une équipe de France qui s'était contentée de médailles de bronze jusqu'alors, celles de Laura Flessel-Colovic à l'épée dimanche et de Boladé Apithy en sabre samedi. "Cette médaille d'or met du baume, parce qu'on se disait qu'on avait du potentiel mais seulement deux bronzes", a souligné Patrice Ménon, le directeur des équipes de France. "Elle donne de l'élan à tout le monde. Ils veulent tous toucher la médaille en vue des épreuves par équipes."
"Foufou"
Alors qu'Ulrich Robeiri, vice-champion d'Europe 2009, s'est arrêté net dès son premier match en phase éliminatoire, que Jérôme Jeannet s'est fait piéger en 16e de finale à la mort subite face au même Boczko, et que Gauthier Grumier, l'ex-N.1 mondial, butait en quarts, Lucenay est resté maître de lui jusqu'à l'ultime touche.
"J'ai vraiment réussi sur le tard. Avant j'étais plus foufou, impulsif, mais aujourd'hui, je maîtrise beaucoup mieux mes matches. Les titres en équipe sont là, parce que j'avais le potentiel, mais c'est la manière d'aborder les matches qui font désormais la différence", a estimé le Martiniquais. Selon Jérôme Roussat, entraîneur des épéistes, Lucenay "est un escrimeur avant tout, plus qu'un compétiteur": "Il aime le jeu, comprendre la technique de l'adversaire. Il a une capacité à se mémoriser les actions et les matches, ce qui fait qu'il vit intensément tout ce qu'il fait dans l'escrime."
Les sabreuses françaises, elles, n'ont pas fait d'étincelles. Solenne Mary, médaillée de bronze l'an dernier, fut la seule à se rendre jusqu'en huitièmes de finale. "C'est une journée vraiment sans, c'est décevant", a estimé l'entraîneur des sabreuses, Cyril Tahon. "Il y a eu beaucoup d'appréhension, de la peur de mal faire. Pour la plupart, elles n'ont pas tiré de la première à la 15e touche en étant à 100% de leur concentration. Sur des championnats comme des Championnats d'Europe, on le paie sévèrement", note l'entraîneur. Grâce à Svetlana Kormilitsyna, la Russie a remis la main sur le titre au sabre dames, qui lui avait échappé l'an dernier, la seule fois depuis 2005.
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