Lauren Rembi qualifiée pour les demi-finales, Marie-Florence Candassamy éliminée en huitième

Désireuse de redorer son blason après son zéro pointé à Londres il y a quatre ans, l'escrime française va peut-être faire mieux qu'en 2012 dès la première journée de compétition de ces Jeux de Rio. Lauren Rembi est en effet qualifiée pour les demi-finales à l'épée féminine, épreuve qui n'était pourtant pas la plus attendue dans le clan tricolore pour ouvrir le compteur de médaille. Mais la numéro un française a livré pour l'instant un tournoi remarquable, techniquement et mentalement.

Le début de journée a même fait naître un fol espoir à l'Arena Carioca 3, au cœur du Parc Olympique. En 16es de finale, Rembi et Marie-Florence Candassamy ont en effet signé deux performances de choix. La première a sorti la solide roumaine Simone Gherman, en faisant la différence sur le tard (13-10) après avoir été menée 10-8 à moins de 25 secondes de la fin de l'assaut. Candassamy, elle, a carrément signé l'exploit du jour en laminant la numéro un mondiale, la Chinoise Xu Anqi, 15 touches à 8.

On a craint ensuite que la furia brésilienne n'emporte les deux Françaises. Dans une ambiance plus proche du football que des salles feutrées de l'escrime, Nathalie Moellhausen a pris le dessus en huitièmes de finale sur Candassamy, sans doute un peu gênée par cette folle ambiance, mais aussi par l'allonge et la patte gauche de son adversaire. Battue 15-12, elle a ainsi laissé Rembi, victorieuse de son côté de l'Ukrainienne Kryvytska (9-7) comme seule rescapée.

En quarts, c'est également face à Moellhausen que Lauren Rembi a dû batailler. Mais contrairement à Candassamy, elle a constamment effectué la course en tête. Après avoir mené 7-3 puis 8-5, elle a connu une frayeur lorsque Moellhausen a chauffé le public pour recoller à 11-10, mais la sociétaire de l'AS Bondy a superbement géré la fin de son match pour l'emporter 15-12. Elle a rendez-vous à 21h30 (heure de Paris) avec l'expérimentée hongroise Emese Szasz, trois fois médaillée aux Championnats du monde, mais encore jamais aux Jeux. Pour Rembi et l'escrime française, la médaille est désormais à portée de lame.