Les fleurettistes français en argent, battus en finale par la Russie 45-41

Les fleurettistes n'ont pas réussi à boucler. Devant tout au long de la finale, l'équipe de France s'est fait dépasser au tout dernier par la Russie en finale du fleuret par équipes, vendredi à Rio. La déception est d'autant plus grande que les Bleus avaient éliminé les Italiens, champions olympiques en titre. Défaits 45-41 en finale, les Tricolores ont malgré tout ramené la première médaille en fleuret depuis le succès du quatuor Jean-Noël Ferrari, Brice Guyart, Patrice Lhotellier, Lionel Plumenail, qui avait été sacré champion olympique lors des Jeux de Sydney en 2000.

L'équipe de France va se souvenir longtemps de cette finale. Encore partis tambour battant, comme cela avait été le cas lors de leur quart face à la Chine, les Tricolores ont fait ce qu'il fallait pendant les deux premiers relais et ont toujours tenu la Russie à distance. Après le passage d'Erwan Le Péchoux en cinquième rotation, ils ont même compté jusqu'à neuf touches d'avance. Malgré un deuxième passage compliqué, Jérémy Cadot, défait 9-5 par Alexey Cheremisinov, a laissé ses coéquipiers avec cinq touches d'avance. Pas mal, mais pas idéal. Cadot, lui, a explosé psychologiquement après ce retour manqué.

Puis la décision est tombée. Apparu trop fébrile, Cadot a laissé sa place à Jean-Paul Tony Helissey pour le dernier relais. Après des débuts rassurants, où il a mené 2 touches à 1, le fleurettiste remplaçant, qui n'avait pas tiré à Rio depuis le début des Jeux, a complètement sombré face à Artur Akhmatkhuzin. Défait 10-3, il n'a pas pu empêcher la Russie de passer devant (à 37-37). Les Bleus avaient jusque-là tenu le coup et mené 37-32 malgré leur passage compliqué.

Dernier relayeur, Erwan Le Péchoux, qui disputait ses derniers Jeux, n'a pas réussi la "remontada" face à cette redoutable équipe de Russie, qui aura fait des misères à l'équipe de France cette semaine. Coulée à Londres, l'escrime française va revenir de Rio avec au moins deux médailles dans son escarcelle. Le bilan est bon, mais le scénario de cette finale va laisser un véritable goût d'inachevé. Mais au fleuret, on n'a jamais gagné d'avance.