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Favre, l'éternel retour

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/09/2009 à 17:00 GMT+2

En un peu plus d'un an, Brett Favre est parti deux fois à la retraite. Deux fois il est revenu. La saison dernière, l'affaire s'est mal terminée avec les Jets. Le triple MVP de la NFL, à presque 40 ans, tente cette fois sa chance avec Minnesota. Peut-il être le maillon manquant des Vikings?

DIVISION NFC NORD
Pronostic Eurosport.fr
1. Minnesota (11-5)
2. Green Bay (9-7)
3. Chicago (9-7)
4. Detroit (4-12)
. MINNESOTA VIKINGS
Entraîneur: Brad Childress
Titres: 0
Stade: Metrodome (63.720 places)
Saison 2009: 10-6
Playoffs 2009: 1er tour
Ces trois dernières années, il n'a manqué aux Vikings qu'un quarterback pour devenir des prétendants sérieux au titre dans la NFC. Tarvaris Jackson ne peut manifestement pas être celui-ci. Il a été le principal responsable de la défaite au premier tour des playoffs face à Philadelphie, complétant seulement 15 passes sur 35 et une interception retournée pour un touchdown. Avec un quarterback d'un calibre supérieur, sans parler d'un Tom Brady ou d'un Ben Roethlisberger, Minnesota aurait pu aller au bout dans la NFC. L'arrivée de Brett Favre peut-elle changer la donne? Il est sans aucun doute le plus grand QB à jamais avoir porté les couleurs pourpres, mais Minneapolis ne récupère pas le triple MVP de 30 ans, mais un vétéran de presque 40 ans, dont la dernière expérience en date, chez les Jets, a viré au fiasco. Cela dit, même si ses comebacks à gogo finissent par être aussi lassants qu'un mauvais opus de l'interminable saga Vendredi 13, un Brett Favre moyen peut constituer une amélioration par rapport à Jackson. Car pour le reste, en attaque, toutes les pièces sont déjà en place. Adrian Peterson, après seulement deux saisons, peut déjà prétendre au titre de meilleur running back de la NFL. Il a glané 1760 yards (près de 5 yards par portée) et inscrit 10 touchdowns lors de son année sophomore. Son style est propice aux blessures et les Vikings croisent les doigts pour qu'il tienne debout. Au rayon receveurs, pas de playmaker incontournable, mais un ensemble consistant, avec la menace Berrian dans la profondeur, le rookie Percy Harvin, et le tight end Visanthe Shiancoe (7 touchdowns en 2008). Si l'épaule de Brett Favre tient et que l'ex idole de Lambeau Field sait ne pas en faire trop, cette attaque va faire mal. A condition, toutefois, que la ligne offensive tienne la baraque.
Mais si le secteur offensif retiendra l'attention médiatique avec Favre et Peterson, c'est bien la défense des Vikings qui constituera leur véritable point fort et la base de leur jeu. La ligne défensive, particulièrement, impressionne avec les deux Williams (Pat et Kevin) en tackle, Jared Allen et Ray Edwards sur les extérieurs. La défense contre la course était d'ailleurs la meilleure de la NFL l'an dernier, devant Pittsburgh. Derrière, le départ de Darren Sharper ne devrait pas trop se ressentir au poste de strong safety. Tyrell Johnson est prêt à assumer la succession. Les équipes spéciales, en revanche, devront progresser. Cette unité a concédé sept touchdowns la saison dernière, ce qui en fait la pire de la NFL. L'équation est finalement assez simple pour Minnesota. La défense est compétitive. Si Adrian Peterson ne se blesse pas, les Vikings seront sans doute en playoffs. Si Brett Favre assure un minimum, ils gagneront leur premier match de playoffs depuis 2004. Et si le rookie Percy Harvin progresse plus vite que prévu, ils seront à Miami pour le Super Bowl. Cela fait beaucoup de si, mais tel est le lot des équipes à qui il manque encore un ou deux ingrédients pour transformer un bon petit plat en un festin savoureux.
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. GREEN BAY PACKERS
Entraîneur: Mike McCarthy
Titres: 3
Stade: Lambeau Field (72.928 places)
Saison 2009: 6-10
Playoffs 2009: Non qualifié
Comme on pouvait s'y attendre, la première saison de l'ère post- Brett Favre fut une année de transition pour les Packers. Son successeur au poste de quarterback n'a pourtant pas démérité, loin de là. Green Bay espère tenir en Aaron Rodgers son nouveau franchise quarterback, et c'est tout à fait possible. Pour sa première saison en tant que titulaire, Rodgers a atteint les 4000 yards avec un excellent ratio touchdown/interception (28/13). Vu le talent don il dispose autour de lui parmi ses receveurs (Jennings, Driver, Nelson, Jones, Finley, Lee), il est tout à fait possible que le pack termine avec la deuxième meilleure attaque aérienne de la NFC derrière New Orleans. Le running back Ryan Jones doit scorer davantage (4 trouchdowns seulement en 2008) mais il a le talent pour porter le jeu de course de son équipe. Bref, l'attaque ne soulève guère de questions, à l'exception de la profondeur de la ligne offensive, qui sera très affaiblie à la moindre blessure.
Le plus gros changement à l'intersaison est incontestablement survenu en défense, avec le passage d'un système 4-3 à un système 3-4. Une nouvelle philosophie qui demandera un temps d'adaptation. De la rapidité de celle-ci dépend pour une bonne part le début de saison des Packers. L'ajustement sera surtout compliqué pour Aaron Kampman, contraint de délaisser son poste de defensive end pour celui de linebacker extérieur, sur le flanc gauche. Pass rusher naturel, Kampman, double Pro Bowler, devra parfois évoluer en couverture contre la passe. "Je progresse à chaque sortie mais il me faut encore un peu de temps", a-t-il confié cette semaine avant de débuter la saison ce week-end contre Chicago. S'il s'ajuste sans problème, Green Bay aura fait une partie du chemin. Avec un calendrier globalement assez équilibré et un ensemble cohérent, les Packers devraient sensiblement améliorer leur bilan de 6 victoires de la saison passée. Reste à savoir jusqu'où…
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. CHICAGO BEARS
Entraîneur: Lovie Smith
Titres: 1
Stade: Soldier Field (61.500 places)
Saison 2009: 9-7
Playoffs 2009: Non qualifié
Chicago est une des équipes les plus attendues de la saison. Cette attente porte un nom: Jay Cutler. Arraché à Denver, le jeune quarterback doit s'imposer comme l'homme incontournable de l'attaque des Bears pour les années à venir. Enfin, dirait-on, car depuis 2001, la franchise de l'Illinois a utilisé pas moins de 11 quarterbacks titulaires différents, sans jamais trouver son bonheur. Jusqu'à l'arrivée de Cutler. Les habitués de Solider Field souhaitaient depuis longtemps un QB d'envergure, ils l'ont. La pression sera néanmoins très forte sur les épaules de Cutler. Il a le talent, le bras, et reste sur une énorme dernière saison avec les Broncos (4500 yards et 8 matches à plus de 300 yards). Pour ne rien gâter, Cutler était un fan des Bears quand il était gamin. Belle histoire? Peut-être, mais elle reste à écrire et la nouvelle idole devra prouver sa capacité à évoluer sous pression, ce qui ne lui était encore jamais arrivé. Pas à ce point en tout cas.
Sur le papier, il est incontestable que l'arrivée de Cutler donne une toute autre allure à l'attaque de Chicago. Il était la pièce manquante. Il lui manque peut-être un receveur d'envergure, mais avec Greg Olsen et Desmond Clark, il bénéficie du meilleur duo de tight ends de la NFL et lors de la pré-saison, certaines cibles ont semblé transfiguré par le bras de Cutler, comme Devin Aromashodu. Autre avantage, Earl Bennett, le receveur numéro 1, est un ancien coéquipier de Cutlerà l'université. Mais le meilleur atout de cette escouade offensive reste Matt Forte, auteur d'une saison rookie explosive. Avec une attaque aérienne plus menaçante, le jeune running back devrait voir s'ouvrir davantage d'espace devant lui. Comme il n'est pas maladroit pour capter le ballon, il constituera une option supplémentaire pour son QB. Un mot sur la défense, qui devra elle aussi hausser le ton si Chicago veut retourner en playoffs. Le problème majeur des Bears réside dans un déséquilibre: la défense contre la course est très performante, celle contre la passe pathétique. A ce niveau, le secondary reste préoccupant. Malgré tout, sans prétendre retourner au Super Bowl comme en 2007, Chicago peut devenir une équipe dangereuse dans la NFC. Dès cette saison.
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. DETROIT LIONS
Entraîneur: Jim Schwartz
Titres: 0
Stade: Ford Field (65.000 places)
Saison 2009: 0-16
Playoffs 2009: Non qualifié
Detroit a touché le fond la saison dernière en perdant ses 16 matches de saison régulière. Au moins les Lions ont-ils été réguliers d'une semaine sur l'autre. Ce bilan misérable présente au moins un avantage: ils ne peuvent pas faire pire. Ils n'ont donc absolument aucune pression à l'heure d'aborder ce nouvel exercice. S'ils obtiennent ne serait-ce que trois ou quatre victoires, leur saison sera perçue comme un progrès. Les plus fous rêvent d'un comeback à la Miami. L'an dernier, les Dolphins étaient passés d'une fiche de 1-15 à un bilan de 11-5, avec un titre de division et une place en playoffs à la clé. Il ne faut tout de même pas rêver. Detroit a encore beaucoup trop de faiblesses pour nourrir de telles ambitions et le coach Jim Schwartz, ancien coordinateur défensif de Tennessee ces huit dernières saisons, va avoir beaucoup de travail pour remettre cette équipe sur pied dans les mois qui viennent.
Néanmoins, au-delà du bilan comptable, on peut affirmer sans crainte que Detroit sera plus compétitif que l'an dernier. En défense, les arrivées en provenance de Seattle du linebacker Julian Peterson, un des meilleurs joueurs de la NFC à son poste, et de l'ancien Steeler Larry Foote, vont faire beaucoup de bien. C'est une base solide sur laquelle Schwartz peut s'appuyer. En attaque, l'avenir s'appelle Matthew Stafford. Le quarterback de Georgia, numéro un de la dernière draft, sera titularisé d'emblée. En pré-saison, il a affiché quelques belles promesses et un sacré bras, mais aussi des défauts inhérents aux débutants. Il lui faut du temps. Il en aura. Pour l'aider, il dispose d'une future star de la ligue en la personne de Calvin Johnson, qui figure déjà parmi les meilleurs receveurs du pays. Le tight end Brandon Pettigrew, également récupéré lors du premier tour de la draft 2009 (Detroit avait deux picks) est lui aussi très prometteur. Il y a donc beaucoup plus de talents dans cette équipe que la saison précédente. Mais le chemin reste long...
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