Les Giants au top

Probablement la meilleure équipe de la NFC à ce stade, même si certains (dont votre serviteur) préfère miser sur les Falcons. Mais les Giants vont bien, merci pour eux. Certes, ils ont bénéficié d'un calendrier relativement clément, mais cette équipe est tout de même très complète dans tous les secteurs du jeu. Après un mauvais départ, les joueurs de Tom Coughlin ont enchainé cinq victoires de suite. Eli Manning tient bon la barre, Hakeem Nicks s'affirme comme un des meilleurs receveurs de la NFL et Ahmad Bradshaw a retrouvé tout son peps. Il a déjà gagné 765 yards au sol. Mais comme souvent avec les Giants, tout passe d'abord par la défense. Osi Umenyiora est redevenu un joueur dominant et les safeties Antrel Rolle et Deon Grant ont stabilisé la défense contre la passé. Quant au nouveau coordinateur défensif, Perry Fewell, il a redonné à cette défense un style agressif qui lui convient, dans l'esprit de Steve Spagnuolo, en place lors du dernier sacre new yorkais, en 2008.

La belle histoire de l'année. Michael Vick, ex taulard, ex star déchue, banni et maudit, est en passe d'écrire une des pages les plus incroyables de l'histoire récente de la NFL. L'été dernier, selon un sondage, Vick était le sportif le plus détesté de tous les Etats-Unis. Il est aujourd'hui meilleur qu'il ne l'était avec Atlanta. Pourtant, Vick avait démarré la saison comme doublure de Kevin Kolb. Les Eagles disposent de deux bons QB's, mais les deux ont une santé fragile. Pour le reste, Philadelphie ne compte pas parmi les 3-4 meilleures équipes de la Ligue, mais avec son attaque explosive (les jambes et le bras de Vick, le talent de DeSean Jackson), c'est une équipe dangereuse, capable de tout, comme le prouvent ses victoires face à Atlanta ou Indianapolis. Le calendrier des Eagles est favorable. Ils peuvent (doivent?) finir à 10-6 ou 11-5. Les playoffs seront alors à eux et tout deviendra possible.

Après une saison catastrophique, Washington semble repartir dans la bonne direction. Les Redskins ont d'ailleurs déjà gagné autant de matches en une demi-saison (quatre) que sur tout l'exercice précédent. Mais il faudra faire encore plus pour prétendre disputer les playoffs. L'équipe de la capitale a perdu un match qui fait mal il y a deux semaines, à Detroit. Avec cette victoire, les hommes de Mike Shanahan auraient viré à 5-3, ce qui change pas mal de choses. La brouille entre le coach et Donovan McNabb (ce dernier a été mis sur le banc en fin de match à Detroit) complique la situation. Mais Washington a l'habitude… Rie n'est jamais simple chez les Skins, la franchise la moins stable de la NFL depuis 10 ans. Une saison à 9-7, voire à 8-8, constituerait déjà un pas dans la bonne direction. C'est une saison de transition et Shanahan, malgré "l'affaire McNabb" a fait du bon boulot globalement pour l'instant, car Washington (re)part de loin.

C'est LE gros bide de la saison. Une véritable catastrophe, d'autant plus frappante que personne ne l'a vue venir. L'objectif minimal pour les Cowboys il y a deux mois, les playoffs. Mais en réalité, tout le monde à Dallas visait le titre, surtout avec la perspective d'un Super Bowl à domicile. Tout semblait en place. Du talent dans toutes les lignes, un Tony Romo à maturité, de l'expérience, de l'envie. De tout cela, il ne reste rien. Avec une seule victoire en huit matches, Dallas vit sans doute le pire début de saison de son histoire, compte tenu des attentes initiales. Les leaders de ce groupe ont tous déçu, à l'image de Demarcus Ware ou Romo, désormais à l'infirmerie. Seul le receveur rookie Dez Bryant entre dans la catégorie des satisfactions. Il sera une star de la Ligue très rapidement. En attendant, devant l'ampleur du naufrage, le propriétaire Jerry Jones s'est résolu à virer son coach, Wade Philipps.