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Les défenses au crible

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/02/2011 à 18:29 GMT+1

Au tour des défenses de Green Bay et Pittsburgh d'être passées au peigne fin. Les Packers et les Steelers possèdent deux des meilleures unités de la NFL, avec des stars des deux côtés, comme Clay Matthews, Troy Polamalu ou James Harrison. Léger avantage à Pittsburgh sur le papier.

2011 Super Bowl Polamalu Matthews

Crédit: From Official Website

LIGNE DEFENSIVE
Green Bay – Les Packers évoluent dans un système 3-4, c'est-à-dire avec trois joueurs de ligne et quatre linebackers en deuxième rideau. Le trio frontal de Green Bay est particulièrement imposant, avec le Nose tackle BJ Raji. Encore jeune, il doit parfaire sa maitrise du poste. Mais c'est un monstre. Dans le bon sens du terme… D'ici un ou deux ans, il sera incontrôlable. Il l'est parfois, déjà.. Bonne nouvelle pour lui, le forfait de Maurkice Pouncey, le centre des Steelers. Raji peut martyriser le suppléant de Pouncey, Doug Legursky. Raji est l'homme fort de cette unité. Les deux defensive ends sont Ryan Pickett et Cullen Jenkins. Jenkins relève d'une blessure au mollet. Il ne jouera sans doute pas tous les snaps, mais sa présence est importante. A 150 kilos, il est le plus "léger" du trio. Son alter ego, Pickett, a un physique de defensive tackle. Alors que la ligne des Steelers, notamment sur les defensive ends, mise surtout sur l'explosivité, celle de Green Bay joue sur sa puissance dévastatrice.
Note: 8,5/10
Pittsburgh – Le champion de la conférence américaine utilise aussi le système 3-4. Une tradition à Pittsburgh. Dans ce schéma, le génial coordinateur défensif, Dick LeBeau (73 ans) donne libre cours à sa science du blitz. Si la défense contre la course de Pittsburgh est de loin la meilleure de toute la Ligue (62 yards au sol concédés par match), c'est en partie grâce au trio de sa ligne défensive. Dans le système de LeBeau, l'imposant nose tackle Casey Hampton est l'homme parfait. Il est la clé de voute de la défense au sol des Steelers depuis dix ans. A ses côtés, Brett Keisel est toujours au top. Sa brillante saison lui a valu, enfin, une nomination au Pro Bowl. Le meilleur élément de cette unité reste pourtant le vétéran Aaron Smith. Malheureusement, pour la deuxième année consécutive, une blessure a mis prématurément un terme à sa saison. Un coup dur, mais les progrès significatifs du 1er choix de draft 2009, Ziggy Hood, ont permis aux Steelers de rester très efficaces. A l'exception de Hood, la ligne défensive de Pittsburgh n'est plus toute jeune, mais elle demeure incroyablement performante.
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2011 NFL Playoffs Pittsburgh Steelers Woodley Keisel

Crédit: AFP

Note: 9/10
LINEBACKERS
Green Bay – Aux yeux de beaucoup, Clay Matthews aurait mérité d'être désigné MVP défensif de la saison. Les votants lui ont finalement préféré Troy Polamalu, le safety des Steelers. Matthews a été exceptionnel lors des trois premiers mois. Par la suite, même s'il est resté performant, il a légèrement baissé de pied avant de rebondir en playoffs. Il sera une des stars ce soir, c'est une certitude. Mais contrairement à James Harrison, il ne dispose pas d'un joueur de son calibre à l'opposé. Erik Walden est en effet le maillon faible de cette escouade sur le flanc droit. A l'intérieur, en revanche, Desmond Bishop et AJ Hawk (qui a beaucoup progressé depuis quelques mois) forment un tandem très solide. Au final, un quatuor de qualité, mais beaucoup plus hétérogène que celui des Steelers, avec une superstar, deux très bons joueurs et un point d'interrogation.
Note: 8/10
Pittsburgh – Le gros point fort des Steelers, sans conteste. Leur groupe de linebackers est le plus talentueux, le plus physique, le plus dense et le plus performant de toute la NFL. Sur les extérieurs, James Harrison et LaMarr Woodley n'ont pas d'équivalents. Harrison, décisif il y a deux ans lors du Super Bowl victorieux face à Arizona, vient encore de livrer une très grande saison. Ciblé par la Ligue, il a écopé de nombreuses amendes pour plaquages illégaux, pas toujours justifiées d'ailleurs. Depuis le début de sa carrière, Woodley a toujours réussi au moins un sack dans chaque match de playoff. A l'intérieur, le poids des ans n'a pas de prise sur James Farrior (35 ans) et son compère Lawrence Timmons a explosé cette année. Il était bon l'an passé, il a été monumental cette saison. On récapitule: deux vétérans toujours au top (Harrison, Farrior), deux jeunes terreurs (Timmons, Woodley) et un remplaçant de luxe en la personne de Larry Foote, revenu après un an d'exil à Detroit. La victoire lui manquait trop.
Note: 9,5/10
SECONDARY
Green Bay – Le seul domaine de la défense où le Pack possède un avantage substantiel sur son adversaire du jour. A vrai dire, on peut même avancer que Green Bay dispose du meilleur groupe de defensive backs de toute la NFL. A commencer par les deux cornerbacks, Charles Woodson et Tramon Williams. Woodson est une star de la Ligue depuis des années. Meilleur défenseur de la NFL en 2009, il est le seul défenseur à avoir remporté le Heisman Trophy. Et si à 34 ans, il n'est plus tout à fait le corner extraordinaire qu'il fut, Dom Capers, le coordinateur défensif des Packers, l'utilise comme une arme secrète. Mais Tramon Williams est bel et bien aujourd'hui le meilleur CB de Green Bay. Il n'en reste pas moins que tous deux ont été élus au Pro Bowl cette année. Mike Wallace et Hines Ward devraient avoir du mal à trouver le moindre centimètre de libre. Le free safety Nick Collins appartient lui aussi à l'élite de la Ligue. Lui aussi est un Pro Bowler. Une habitude depuis trois ans. S'il fallait un maillon faible, très relatif, ce serait Charlie Peprah, qui n'est pourtant pas un mauvais joueur. Mais il a trois stars à ses côtés. Le jeune corner polyvalent Sam Shields, décisif face à Chicago en finale de conférence, est venu rappeler que Green Bay possédait non seulement du talent mais aussi de la réserve.
Note: 9/10
Pittsburgh – Si la défense de coach LeBeau peut être prise en défaut, c'est dans ce domaine. Le secondary des Steelers est très sollicité. D'abord parce que leur défense contre la course est tellement imperméable que les attaques adverses jouent essentiellement à la passe face à Pittsburgh. Ensuite parce que c'est là que se trouve le maillon faible, au poste de cornerback. Ike Taylor est probablement un des 15 meilleurs corners de la Ligue, mais son collègue Bryant McFadden est souvent vulnérable. Aaron Rodgers ne manquera pas d'appuyer là où ça peut faire mal, c'est-à-dire sur B-Mac. Ryan Clark et Troy Polamalu forment un duo de safeties particulièrement complémentaires. Polamalu est un joueur extraordinaire. Le mot n'est pas trop fort. Il n'y a pas plus athlétique que lui. Il peut blitzer, jouer en couverture, plaquer. Mais il possède surtout un instinct incroyable. Capable de sentir au dernier moment ce que va faire le quarterback et de bondir comme un chat sur sa proie, qui ne l'aura pas vu venir. Elu meilleur défenseur de la saison cette semaine, il peut être un acteur clé de ce Super Bowl. Attention toutefois. Son tendon d'Achille le tracasse depuis des semaines et il a été transparent lors des deux matches de playoffs remportés par les Steelers.
Notre: 7,5/10
EQUIPES SPECIALES (DEFENSE)
Green Bay – Voilà un domaine dans lequel l'équipe du Wisconsin ne présente pas toutes les garanties. Pittsburgh n'est pas une équipe particulièrement dangereuse dans les retours de punt ou de kickoff, mais les Packers ont connu pas mal de problèmes en couverture défensive sur leurs équipes spéciales cette saison. En début de saison, le touchdown concédé sur retour de punt à Devin Hester avait coûté la victoire à Green Bay face à Chicago. Toutefois, en playoffs, le Pack a bien tenu la baraque dans ce domaine et compte quelques vrais bons joueurs d'équipes spéciales, comme Atari Bigby , Jarrett Bush ou encore Matt Wilhelm. Pas une assurance tous risques donc, mais une unité qui a progressé au fil de la saison.
Note: 6 / 10
Pittsburgh – Si Pittsburgh n'a pas joué les playoffs la saison dernière, c'est notamment parce que sa défense sur équipes spéciales s'est avérée catastrophique en plusieurs occasions. Les Steelers avaient pris la très mauvaise habitude de concéder des touchdowns. Cela leur a coûté directement plusieurs matches. A l'intersaison, un nouveau coach des équipes spéciales, Al Everest, a été nommé. Le travail a payé. Cette saison, à l'exception d'un touchdown sur le coup d'envoi de Brad Smith, des Jets, Pittsburgh a évité de concéder de gros jeux. L'escouade est beaucoup plus solide, avec de vrais spécialistes comme Keyran Fox, et l'apport de certains rookies, comme Jason Worilds, a densifé l'ensemble.
Note: 7/10
TOTAL DEFENSE GREEN BAY : 31,5/40
TOTAL DEFENSE PITTSBURGH: 33/40
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