France - Allemagne, les compositions - Umtiti et Sissoko : Les Bleus ne devraient rien changer

Bastian Schweinsteiger débutera France-Allemagne ce jeudi à Marseille. Parmi les inconnues qui entourent cette demi-finale, c’est la seule qui a été levée par Joachim Löw himself en conférence de presse. Pour le reste, tout est possible même si des tendances se dégagent. Côté français, Didier Deschamps devrait reconduire le même onze de départ que face à l’Islande. C’est dans ce 4-2-3-1 que les Bleus se sont montrés les plus convaincants depuis le début de la compétition. En particulier le duo Antoine Griezmann-Olivier Giroud jamais aussi redoutable que lorsqu’il fait la paire à la pointe de l’attaque. Si Didier Deschamps joue sur les points forts de sa sélection, le 4-2-3-1 est incontournable.

Première victime collatérale de ce système : N’Golo Kanté. Très précieux jusqu’en 8e de finale, le milieu de Leicester s’est noyé lors des 45 premières minutes face à l’Irlande avant de purger sa suspension en quart. Comme Adil Rami, cette absence est plus préjudiciable que prévu pour celui qui semble avoir perdu sa place dans le onze au profit d’un duo de récupérateurs Paul Pogba – Blaise Matuidi et d’un Moussa Sissoko particulièrement dissuasif et incisif sur l’aile droite. En charnière, c’est Samuel Umtiti qui devrait griller la politesse à Rami.

Deschamps devrait faire confiance à ceux qui l’ont mené en demi-finale. Son homologue allemand, lui, n’a pas le choix et doit remodeler en profondeur son onze suite aux blessures de Sami Khedira et Mario Gomez, et à la suspension de Mats Hummels. Le défenseur central du Bayern Munich devrait être remplacé par Höwedes.

Au coeur du 4-3-3 que devrait privilégier Löw, le trio Kroos-Schweinsteiger-Can sera chargé d’endiguer les offensives tricolores. Thomas Müller, en faux neuf, devrait être préféré à Mario Götze peu convaincant dans ce rôle en début de tournoi. Mesut Özil et Julian Draxler auront pour mission de semer la pagaille dans une arrière-garde française fébrile. "Si quelqu’un a la composition de l’Allemagne, je suis preneur", s’est amusé Didier Deschamps ce mercredi en conférence de presse. Il est dans le flou mais contribue à l’entretenir de son côté. La guerre des nerfs a déjà commencé.