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60 ans, 60 matches : le Top des clubs français en Coupe d'Europe (25e-21e place)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/11/2015 à 13:38 GMT+1

COUPES D'EUROPE - A l'occasion du 60e anniversaire de la Coupe d'Europe, nous vous proposons de découvrir notre classement des 60 gros coups réussis par les clubs français sur la scène continentale. 60 matches comme autant de souvenirs, plus ou moins lointains.

Marquinhos lros de PSG-Barcelone en 2014

Crédit: Panoramic

Les épisodes précédents

25. PSG - FC BARCELONE : Ce soir-là, l’élève était plus fort que le maitre

Compétition : Ligue des champions
Date : 30 septembre 2014
Tour : Premier tour
Résultat : PSG – Barcelone : 3-2
Le contexte : Auteur d’un début de saison mitigé en L1 (4e avec seulement 3 victoires en 8 journées) et en Ligue des champions (1-1 contre l’Ajax en ouverture), le PSG joue gros avec la réception du FC Barcelone. D’autant que les Blaugrana débarquent avec une armada au complet, hormis l’absence d’un Luis Suarez suspendu. Sous pression, Laurent Blanc l’est aussi avant cette rencontre, les bruits de couloirs assurant qu’une contre-performance scellerait son avenir à moyen terme à Paris.
Le match : Quand l’élève dépasse le maitre. S’inspirant ouvertement du Barça dans son jeu, les Parisiens livrent une partition quasi parfaite devant le modèle. Emmené par un collectif retrouvé, le PSG consent une débauche d’énergie phénoménale et se serre les coudes comme rarement pour faire jeu égal au futur champion d’Europe. David Luiz, Marco Verratti et Blaise Matuidi marquent et deviennent les symboles d’une formation parisienne réaliste, capable de croquer dans chaque opportunité et de faire mal à l’adversaire. Génial dans un rôle de faux numéro 9 en l’absence de Zlatan Ibrahimovic, Javier Pastore fait presque oublier les artistes d’en face, Lionel Messi et Neymar en tête. Leurs deux buts feront trembler Paris jusqu’à la dernière minute. Mais le PSG tient sa première vraie performance européenne dans l’ère QSI.
Le héros : Marquinhos. Quasiment chaque individualité aurait pu prétendre à ce titre, tant le groupe s’est mis au diapason dans l’adversité. Mais le défenseur brésilien est incontournable. Titularisé aux côtés de David Luiz pour pallier la blessure de Thiago Silva, il est impérial face à la meilleure attaque du monde. Et à la dernière minute du temps réglementaire, c’est lui qui se jette devant Jordi Alba pour éviter l’égalisation barcelonaise. Marquinhos a incontestablement changé de dimension en cette soirée automnale.
Pourquoi c’est marquant : Parce que faire tomber le Barça de Messi, Neymar, Iniesta et Xavi, c’est forcément un événement. Le scénario fou et la valeur symbolique de ce succès pour QSI, face à ce que les propriétaires qataris ont érigé en exemple, renforcent encore la portée de ce résultat.
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Xavi (FC Barcelone) face à David Luiz (PSG) - Ligue des champions 2014/2015

Crédit: Panoramic

24. Lens – Lazio Rome : Didier Six voit triple

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 2 novembre 1977
Tour : 16e de finale retour
Résultat : RC Lens – Lazio Rome 6-0
Le contexte : Après s'être fait une frayeur face aux Suédois de Malmö, lors du premier tour (4-1, 0-2), les Lensois abordent quand même leur seizième de finale face à Lazio Rome avec confiance. Plus forts, les Italiens se sont néanmoins logiquement imposés au Stadio Olimpico, lors du match aller (2-0).
Le match : Absolument hors du temps. Les Lensois ont construit leur remontée fantastique de manière chirurgicale. Grâce à l'adresse de Didier Six, les Nordistes déstabilisent complètement la défense adverse dès le coup d'envoi. L'ailier marque juste avant la mi-temps avant de remettre ça après l'heure de jeu. Et de quelle manière ! Son coup de canon du pied gauche, expédié depuis les 25 mètres, mystifie le portier de la Lazio. Les Italiens exploseront complètement lors de la prolongation, encaissant quatre buts en l'espace de douze minutes.
Le héros : Didier Six. Avec son triplé (45e, 67e et 115e), le Lillois de naissance a marqué de son empreinte cette rencontre historique. Tout juste arrivé de Valenciennes, l'international français a fait éclat de tout son talent sur la pelouse de Félix-Bollaert. Souvent blessé à Lens, il a surtout répondu aux critiques des supporters.
Pourquoi c'est marquant ? Parce que cela reste aujourd'hui le plus grand succès européen de l'histoire du RC Lens, promu en première division en 1973 et presque novice sur la scène européenne à cette époque. Le scénario de cette remontée confine à l'improbable, surtout cette décomposition grandeur nature de la Lazio Rome lors de la seconde période de la prolongation. Ce match, c'est la coupe d'Europe dans sa plus grande expression.

23. Stade de Reims – Standard de Liège : Fontaine, l'homme qui tombe à pic

Compétition : Coupe des Clubs Champions
Date : 18 février 1959
Tour : quart de finale retour
Résultat : Stade de Reims – Standard de Liège 3-0
Le contexte : A l'aller, même privé de Just Fontaine, le Stade de Reims d'Albert Batteux se déplace en grand favori en Belgique. Résultat : une défaite sèche sur le score de (2-0), à la surprise générale. "Reims humilié à Liège", avait titré le journal L'Equipe, le lendemain de ce désastre. "Reims avait un jeu vieillot", avait même osé Géza Kalocsay, le technicien des Rouches.
Le match : Complètement retournés par leur succès au match aller, les Belges arrivent au Parc des Princes sur la pointe des pieds. Quinze jours ont passé depuis l'exploit et de l'eau a coulé sous les ponts. Des tensions ont même éclaté entre Géza Kalocsay, l'entraîneur hongrois, et son groupe. Au Parc des Princes, les Belges font le dos rond pendant plus d'une heure avant de craquer à la 68e minute (but de Piantoni). Just Fontaine claque le deuxième but cinq minutes plus tard et achève les derniers espoirs des coéquipiers du portier Jean Nicolay, qui a pourtant repoussé un penalty, à deux minutes du terme.
Le héros : Just Fontaine. Auteur d'un doublé (73e, 88e), et surtout du but qui a offert la qualification aux Rémois, le buteur de l'équipe de France a été l'homme providentiel de ce quart de finale retour. Son absence avait pesé lourd dans la balance lors du match aller. Le meilleur buteur de la Coupe du monde 1958 a donc marqué sa présence au fer rouge dans la capitale.
Pourquoi c'est marquant ? L'afflux massif de supporters belges à Paris a rendu cette rencontre unique. Il y a eu le résultat brut, implacable et à la hauteur de la légende de cette équipe de Reims, et surtout cette ambiance absolument grisante qu'a vécu le Parc des Princes. Les supporters rémois ont même envahi la pelouse du Parc au coup de sifflet final. Quelques mois plus tard, les Champenois perdront leur deuxième et dernière finale de C1 face au Real Madrid d'Alfredo Di Stefano et Raymond Kopa (2-0).
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Reims Standard Liège

Crédit: Imago

22. Dniepr-Bordeaux : Le jour de Chalana

Compétition : Coupe d'Europe des Clubs Champions
Date : 20 mars 1985
Tour : Quart de finale retour
Résultat : Dniepr – Bordeaux : 1-1 (3 tab à 5)
Le contexte : Improbable. Après un nul pénalisant à Lescure au match aller (1-1), Bordeaux se rend en U.R.S.S. pour jouer sa place dans le dernier carré. Le match ne peut avoir lieu à Dniepr, zone de fabrication de missiles, est interdite aux étrangers. Les Bordelais doivent jouer à Krivoi-Rog mais, bloqués par le brouillard et autres tracas, ils abordent cette seconde manche dans des conditions catastrophiques et n'atterrissent d'ailleurs qu'à trois heures du coup d'envoi. Ils ne peuvent s'entrainer normalement. Claude Bez menace de ne pas jouer le match. Il aura finalement lieu, sur un terrain presque impraticable, indigne de la Coupe d'Europe.
Le match : Dniepropetrovsk n'est alors pas un grand d'Europe, mais en tant que champion d'URSS, alors l'un des footballs les plus performants du continent, il est un rival de tout premier plan. Bordeaux est condamné à l'exploit et le but rapidement concédé sur corner (12e) complique encore leur mission. Il faut attendre le dernier quart d'heure pour voir Thierry Tusseau égaliser d'un superbe coup franc du gauche, pleine lucarne. Tout se joue aux tirs au but. Dominique Dropsy détourne la frappe de Litovchenko sur son poteau. Ce sera le seul échec sur les 10 tentatives. Bordeaux se qualifie. Son voyage au bout de l'enfer aura quand même eu un petit parfum de paradis.
Le héros : Fernando Chalana. Dans l'histoire du foot français, il y a l'improbable volée du droit de Waddle le gaucher pour mettre à mort le grand milan de Sacchi en 1991. Et il y a le penalty du droit d'un autre gaucher, Fernando Chalana. Après un Euro 1984 époustouflant, le moustachu a été recruté à prix d'or par Bordeaux. Le plus gros transfert de l'histoire du foot français à l'époque. En Gironde, il n'aura quasiment rien fait (moins de 20 matches joués en trois ans…), à l'exception de ce tir au but décisif, le 5e de la série, qui a expédié Bordeaux en demi-finale. Fait sidérant, Chalana a frappé ce penalty… du droit, lui qui était un gaucher exclusif. Personne n'a jamais compris pourquoi. Peu importe. C'est aussi comme ça qu'on entre dans la légende.
Pourquoi c'est marquant : D'abord pour le scénario, sur et en dehors du terrain. Un moment presque surréaliste. Et si la victime n'a pas le prestige de certaines autres, cela n'en reste pas moins un des plus grands moments de l'histoire du club. Neuf ans après l'épopée de Saint-Etienne, cette qualification marquait aussi le retour d'un club français dans le dernier carré de la plus importante des compétitions européennes.
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Fernando Chalana, héros de Bordeaux face à Dniepropetrovsk.

Crédit: Imago

21. ASSE – Hadjuk Split : Les Verts, héros de l'impossible

Compétition : Coupe des Clubs Champions
Date : 6 novembre 1974
Tour : 8e de finale retour
Résultat : ASSE – Hadjuk Split 5-1
Le contexte : Depuis son exploit face au Bayern en 1969, Saint-Etienne a empilé les désillusions en Coupe d'Europe et n'a jamais dépassé les 16es de finale. En revanche, en France, l'ASSE est en train de devenir un monstre. Cette année-là, c'est hors de ses frontières que passe la progression de l'ASSE. Mais en Yougoslavie, les Verts se font dévorer par l'Hadjuk Split (4-1). Les Stéphanois sont revanchards et remontés comme des coucous. Ils sont passés à côté de leur match aller, mais en veulent aussi à l'arbitre truc, Dogan Balaban, coupable de deux grossières erreurs qui leur coûtent cher.
Le match : Tout se joue vers l'heure de jeu. L'ASSE mène au score grâce à Larqué. L'égalisation yougoslave (60e) va secouer les Verts. Bathenay leur redonne l'avantage dans la foulée (61e) et Geoffroy-Guichard sombre dans une douce folie. La soirée bascule. L'arbitre ajoute son grain de sel en accordant un penalty généreux aux Verts transformé par Bereta (71e). Le destin lâche les Yougoslaves. Robert Herbin joue son va-tout. Triantafilos remplace Repellini et les Verts partent à l'abordage. Triantafilos envoie les Verts en prolongation (82e) avant d'inscrire un coup franc qui scellera l'un des plus grands exploits de l'histoire du football français en Coupe d'Europe (104e).
Le héros : L'improbable Yves Triantafilos. Son nom ne vous dit sûrement rien et l'épopée des Verts a figé dans les esprits les exploits de Larqué, Bathenay, Piazza, Curkovic et Rocheteau. Triantafilos, lui, est l'homme d'un match. Derrière les frères Revelli, il s'est toujours contenté d'un rôle de doublure chez les Verts. Triantafilos est d'ailleurs remplaçant au coup d'envoi mais c'est son entrée en jeu qui fait tout basculer. C'est lui qui égalise à la réception d'un centre d'Hervé Revelli. En prolongation, il supplée sur coup franc un Bereta perclus de crampes. Sa frappe lourde envoie les Verts en 8e de finale. Le joker est devenu atout maître avant de retourner dans l'ombre.
Pourquoi c'est marquant ? C'est le soir où Geoffroy-Guichard devient le Chaudron. Les Yougoslaves vivent l'enfer dans un stade devenu incandescent au fil des minutes. Les Verts écrivent leur légende. Celle des soirées européennes inoubliables et irrespirables, celle des retournements de situation improbables. Celle où tout devient possible.
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