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60 ans, 60 matches : le Top des clubs français en Coupe d'Europe (30e-26e place)

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/11/2015 à 00:52 GMT+1

COUPES D'EUROPE - A l'occasion du 60e anniversaire de la Coupe d'Europe, nous vous proposons de découvrir notre classement des 60 gros coups réussis par les clubs français sur la scène continentale. 60 matches comme autant de souvenirs, plus ou moins lointains.

Monaco et Giuly face à Chelsea en 2004.

Crédit: AFP

Les épisodes précédents

30. REAL MADRID - PSG : Le coup parfait de Paris

Compétition : Coupe des Coupes
Date : 3 mars 1994
Tour : quart de finale aller
Résultat : 0-1
Le contexte : C'est déjà l'heure des retrouvailles. Un an quasiment jour pour jour après la double confrontation en quart de finale de la Coupe UEFA, scellée en faveur du PSG d'un coup de tête d'Antoine Kombouaré (1-3, 4-1), les Parisiens se coltinent de nouveau le Real Madrid. Au même stade de la compétition, en Coupe des Coupes cette fois. Le club de la capitale y voit l'occasion idéale de confirmer sa montée en puissance sur la scène européenne et d'enchaîner une deuxième demi-finale consécutive.
Le match : Comme un an plus tôt, le PSG est pris à la gorge d'entrée par le Real Madrid. Mais il affiche une maturité nouvelle et ne cède pas face aux vagues merengues. Dans un grand jour, Bernard Lama écœure les attaquants madrilènes, Ivan Zamorano en tête. Il faut dire que quand il est battu, son poteau, Patrick Colleter ou Vincent Guérin viennent à son secours. Comme un vieux briscard européen, Paris réussit même le coup parfait en ouvrant le score sur sa seule occasion de la première période. David Ginola affole le Real d'un numéro de soliste dont il a le secret sur son aile gauche avant de servir un caviar à George Weah (32e). Les deux hommes auront des balles de break en contres au cours de la dernière demi-heure, mais ne les convertiront pas. Des échecs qui ne prêteront à conséquence ni ce soir-là, ni au match retour, où le PSG validera sa qualification avec un nul (1-1).
Le héros : Bernard Lama. Fautif sur le premier but encaissé par les Parisiens l'année précédente à Bernabeu, le gardien de l'équipe de France réussit un sans-faute. Impérial au plus fort de la domination du Real, il dégage une sérénité impressionnante qui se diffuse chez ses coéquipiers et les aide à ne pas céder à la panique. Sans lui, le PSG n'aurait pas vécu une telle soirée et son aventure européenne aurait certainement pris une autre tournure.
Pourquoi c'est marquant : Parce que c'est la seule victoire d'un club français à Bernabeu en Coupes d'Europe. Parce que c'est également le premier exploit du PSG à l'extérieur dans son histoire européenne. Il lui permet d'entrer dans une autre dimension et de faire passer un message aux meilleurs clubs du continent. Celui qu'il peut désormais gagner partout et contre n'importe qui. Ce qu'il prouvera par la suite à Munich ou à Glasgow.
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George Weah (PSG) face au Real en 1994.

Crédit: Panoramic

29. MONACO - CHELSEA : L'ASM toujours sur son nuage

Compétition : Ligue des champions
Date : 20 avril 2004
Tour : demi-finale aller
Résultat : 3-1
Le contexte : Invité surprise du dernier carré, le Monaco de Didier Deschamps poursuit sa folle épopée face à un Chelsea tout juste entré dans une autre galaxie. Roman Abramovich a racheté le club l'été précédent et renforcé l'équipe à coups de millions d'euros, en attirant Claude Makélélé, Hernan Crespo ou encore Joe Cole. Une stratégie déjà payante pour les Blues, qualifiés pour la première demi-finale de C1 de leur histoire. C'est la troisième de l'ASM, emmenée par la joyeuse bande de Ludovic Giuly.
Le match : Encore une soirée de folie à Louis-II. Deux semaines après y avoir renversé le Real Madrid (3-1), l'ASM s'offre Chelsea au terme d'un match sans queue ni tête. Elle est tout heureuse d'ouvrir le score sur un coup de casque chanceux signé Dado Prso (1-0, 17e). Hernan Crespo égalise quasiment dans la foulée (1-1, 22e) et la rencontre semble définitivement basculer dans le sens des Blues au retour des vestiaires. Claude Makélélé se rend alors coupable d'une simulation grossière et provoque l'exclusion d'Andréas Zikos, sous les applaudissements ironiques de Marcel Desailly (53e).
Mais il était écrit que rien ne pouvait arrêter les Monégasques sur la route de la finale. Irrésistible dans cette campagne européenne, Fernando Morientes nettoie la lucarne de Marco Ambrosio (2-1, 78e). Avant que Shabani Nonda ne rende ce match légendaire pour de bon, en marquant sur son premier ballon, quelques secondes après son entrée en jeu (83e), et en permettant à l'ASM de placer une option sur la finale.
Le héros : Il est difficile d'en dégager un, tant ce Monaco-là reposait sur un collectif où chaque joueur avait son rôle à jouer. Mais Jérôme Rothen et ses deux passes décisives sortent incontestablement du lot dans ce match face aux Blues. Sa prestation est un condensé de ce que son pied gauche pouvait produire de meilleur, avec des débordements tranchants et des centres souvent justes. Cela lui permettra même de participer à l'Euro 2004 avec l'équipe de France. La seule grande compétition internationale de sa carrière.
Pourquoi c'est marquant : Parce que cette rencontre valide l'exploit réussi face au Real Madrid au tour précédent. Aussi parce que l'ASM confirmera cette victoire en arrachant le nul à Stamford Bridge au match retour et se qualifiera ainsi pour la dernière finale de Ligue des champions d'un club français. L'attente dure maintenant depuis 11 ans.
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Monaco - Chelsea 2004 : Marcel Desailly et Claude Makelele avec les Blues.

Crédit: Imago

28. SAINT-ETIENNE - BAYERN MUNICH: L'acte fondateur

Compétition : Ligue des champions
Date : 1er octobre 1969
Tour : 16e de finale retour
Résultat : 3-0
Le contexte : En Europe, Saint-Etienne est encore un nain. De son côté, le Bayern démarre tout juste son règne en Allemagne et n'a rien démontré hors de ses frontières. Mais il possède déjà le trio de génies qui mettra l'Europe à ses pieds dans les années 1970 (Maier, Beckerbauer, Müller). L'aller est un calvaire pour les Verts, qui s'inclinent (2-0) fort logiquement.
Le match : Un tourbillon. Le Bayern craque dès la 2e minute sur une inspiration d'Hervé Revelli. L'élan descend des travées de Geoffroy-Guichard. Sepp Maier multiplie les miracles, mais finira par craquer, lui aussi, en seconde période. Une tête de Salif Keita, qui bat Franz Beckenbauer dans les airs en fin de match, libère le stade (81e). Saint-Etienne signe le premier immense exploit de son histoire européenne.
Le héros : Hervé Revelli. D'un extérieur du pied et d'une tête, Hervé Revelli a remis les Verts dans le sens de la marche en une heure de jeu. Il inscrira 274 buts sous le maillots des Verts, personne n'a jamais fait mieux. Mais ce doublé-là garde une place à part. Comme un acte fondateur.
Pourquoi c'est marquant : Parce qu'il s'agit de l'acte de naissance de la fameuse épopée des Verts. Ce genre de retournement de situation à Geoffroy-Guichard deviendra leur marque de fabrique. "C'est un succès qui va sonner le renouveau de notre football", s'enflamme alors Georges Boulogne, sélectionneur des Bleus. Pierre Guichard, fils du fondateur de l'ASSE, Geoffroy, savoure : "C'est le plus beau jour de ma vie." L'Equipe fait dans l'emphase sous la plume de Robert Vergne : "Comme Napoléon à Austerlitz, ceux qui ont assisté à cet exploit pourront dire longtemps : j'y étais."
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1969 : Revelli et les Verts signent l'exploit contre le Bayern de Franz Beckenbauer.

Crédit: Imago

27. TOULOUSE - NAPLES : Maradona dans les violettes

Compétition : Coupe UEFA
Date : 2 octobre 1986
Tour : 32e de finale retour
Résultat : 1-0
Le contexte : En ce mois de septembre 1986, Diego Maradona est le dieu du football. Il vient de remporter la Coupe du monde avec l'Argentine. De retour à Naples, il rêve de gagner sa première Coupe d'Europe. Evidemment, ce n'est pas Toulouse qui va lui faire peur. Mais à l'aller, le Napoli doit se contenter d'un tout petit succès 1-0.
Le match : C'est le soir de gloire du Téfécé. Celui de Philippe Bergeroo, de Yannick Stopyra. De Beto Marcio et Alberto Tarantini, aussi. Et de Gérald Passi. Sans doute la plus belle équipe de l'histoire du club, qui finira la saison à la 3e place. Dans un Stadium chauffé à blanc, Stopyra ouvre le score dès la 15e minute pour remettre les deux équipes à égalité sur l'ensemble des deux matches.
Au fil des minutes, le Napoli sent venir le mauvais coup. Maradona surjoue. Plus rien n'est marqué jusqu'à une étouffante séance de tirs au but. Toulouse l'entame mal. Stopyra échoue. Mais comme dans un conte de fées, le happy end est de circonstance : Bagni échoue à son tour. Puis, sur le tout dernier tir au but, c'est le grand Diego, sa seigneurie Maradona en personne qui trouve le poteau avant de voir le ballon rebondir sur Bergeroo. Après la fiesta mexicaine, c'est le retour sur terre. La fête s'est arrêtée à Toulouse.
Le héros : Philippe Bergeroo. Bien sûr, il y a ces deux tirs au but stoppés dans la séance décisive. Et ce penalty de Maradona où Bergeroo n'a pas bougé, parce qu'on l'avait prévenu que Maradona attendait toujours de voir où s'engageait le gardien avant de choisir son côté. Mais c'est surtout lors des 120 minutes de jeu que le gardien toulousain a été impérial. Dès les premières minutes, il avait sauvé la mise en s'interposant devant Carnevale. Sans quoi la messe était dite.
Pourquoi c'est marquant : Parce que c'était Maradona en face. Et parce que la dernière image de ce 32e de finale restera l'échec du roi Diego, un des plus cuisants de sa carrière napolitaine. C'était il y a près de 30 ans et, depuis, Toulouse attend de revivre un exploit de ce genre...

26. MANCHESTER UNITED - MONACO : Le mur bleu

Compétition : Ligue des champions
Date : 18 mars 1998
Tour : quart de finale retour
Résultat : 1-1
Le contexte : Sortie sans encombre de son groupe, l'AS Monaco défie Manchester United en quart de finale de la Ligue des champions. Les jeunes pousses, telles qu'Henry et Trezeguet, commencent à faire parler d'elles. A l'aller, au terme d'un match morne, Monégasques et Mancuniens se séparent sur un nul vierge de but.
Le match : A sens unique. Du début à la fin. Monaco vit 90 minutes infernales à Old Trafford. La marée rouge revient incessamment sur le but de Fabien Barthez. Heureusement pour Jean Tigana et ses hommes - qui évoluent ce soir-là dans une inhabituelle tenue bleue et jaune - ont eu la bonne idée d'ouvrir la marque en tout début de match. Un coup bien senti par Bernarbia et une mine de Trezeguet mettent les champions de France sur de bons rails. Derrière, c'est simple : Monaco est acculé. Résiste, toujours et encore. Et ne pliera pas. Car MU y met du cœur mais c'est souvent brouillon. Le but de Solkjaer (53e) n'y changera rien. Ce n'est pas encore l'heure de Manchester. Elle viendra une saison plus tard.
Le héros : John Collins ? Fabien Barthez ? Franck Dumas ? Allez, cette fois, on a décidé de ne pas choisir. La performance d'Old Trafford, c'est celle d'un groupe qui s'est serré les coudes et a tenu tête au demi-finaliste de la précédente édition, qui décrochera la timbale un an plus tard.
Pourquoi c'est marquant : Parce que c'est Manchester United. Parce que c'est un vrai match de coupe d'Europe à l'ancienne qui se joue avec les tripes. Et qu'une qualification en demi-finale de la C1, ce n'est jamais anodin.
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David Trezeguet félicité par Franck Duas lors de la victoire de Monaco contre Manchester United

Crédit: AFP

Maxime DUPUIS, Laurent VERGNE, Martin MOSNIER et Geoffrey STEINES
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