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60 ans, 60 matches : le Top des clubs français en Coupe d'Europe (35e-31e place)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/10/2015 à 14:00 GMT+2

A l'occasion du 60e anniversaire de la Coupe d'Europe, nous vous proposons de découvrir notre classement des 60 gros coups réussis par les clubs français sur la scène continentale. 60 matches comme autant de souvenirs, plus ou moins lointains.

Le grand soir de Lyon face au Real, en septembre 2005

Crédit: Imago

Les épisodes précédents

35. LAVAL -KIEV : Asterix, David et les Schtroumpfs

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 28 septembre 1983
Tour : 32e de finale retour
Résultat : Laval - Dynamo Kiev : 1-0
Le contexte : Le Stade Lavallois, première participation européenne, face au grand Dynamo Kiev. David contre Goliath. Astérix contre l'Empire. Le pire tirage au sort possible ou presque pour un premier duel. A l'aller, Laval tient le 0-0 à Kiev avec un Jean-Michel Godart miraculeux dans son but. Toute la Mayenne se prend alors à rêver...
Le match : Blokhine. Zavarov. Baltacha. Demianenko. Bal. Kuznetosv. Le Dynamo, en ces années 80, c'est 75% de l'équipe d'URSS, qui sèmera la terreur sur les pelouses européennes. Même après le nul courageux de l'aller, le plus dur reste à faire pour le petit poucet lavallois face à l'ogre venu d'Ukraine. Mais pendant près d'une heure, l'équipe de Michel Le Milinaire va montrer qu'elle ne sait pas seulement être courageuse, mais qu'elle a aussi du ballon. Laval domine longtemps les débats, jusqu'à l'ouverture du score de José Souto juste avant la pause, d'un coup de tête aux 6 mètres après un superbe travail d'Oumar Séne, le futur capitaine du PSG. Le "but à Laval" le plus célèbre de toute l'histoire. Dans la dernière demi-heure, Kiev joue enfin sur sa vraie valeur et domine copieusement (Godart est même sauvé par sa barre à la 86e minute), sans jamais marquer. Astérix a gagné.
Le héros : Jean-Michel Godart. Pour l'ensemble de son œuvre sur les deux matches. Parce que, ne pas prendre de but en 180 minutes face à cette équipe-là, c'était un exploit colossal. Puis on lui doit la phrase mythique de cette double confrontation : "je crois qu'ils nous ont pris pour des Schtroumpfs, alors on les a schtroumpfés."
Pourquoi c'est marquant : L'heure de gloire d'un "petit" club, qui n'avait jamais connu l'Europe avant cet automne 1983 et qui n'y a plus jamais remis les pieds depuis. Une soirée magique, qui a offert aux Tangos une place dans l'histoire du foot français et à ses héros, Le Milinaire, Souto, Goudet, Godart, Sene, Stefanini et Cie, des souvenirs pour la vie.

34. LYON - REAL MADRID : dix minutes de bonheur

Compétition : Ligue des champions
Date : 13 septembre 2005
Tour : phase de groupes (1re journée)
Résultat : Lyon - Real Madrid : 3-0
Le contexte : Lyon reste sur deux quarts de finale en Ligue des champions et est passé plus près que jamais de rallier le dernier carré la saison précédente (élimination aux tirs au but par le PSV Eindhoven). Avec un Gérard Houllier ayant remplacé Paul Le Guen aux commandes de l’équipe à l’intersaison, l’OL attaque la campagne européenne 2005-2006 avec l’envie d’y réaliser de grandes choses. Et cela commence dès la réception d’un Real Madrid qui arrive à la fin de son ère galactique.
Le match : une démonstration de force. Sur la lancée d’un début de saison impressionnant en Ligue 1 (5 victoires et 1 nuls lors des 6 premières journées), l’OL marche sur l’eau, et par la même occasion sur le Real, lors d’une première période à sens unique. Arrivé au mercato estival, John Carew ouvre le score dans un Gerland incandescent en déviant de la tête un coup-franc de Juninho (21e). Ce dernier sort ensuite sa botte secrète et trompe Iker Casillas d’une frappe de 30 mètres dont il a le secret (26e). Sylvain Wiltord conclut dix minutes de folie en tuant le match au terme d’un remarquable mouvement collectif (31e). Juninho tient l’occasion d’alourdir le score avant la pause, mais Casillas repousse un penalty que le Brésilien avait lui-même obtenu (41e). Les Gones n’ont pas besoin de forcer en seconde période, ils ont réussi leur coup : impressionner d’entrée toute l’Europe.
Le héros : Juninho. A tout juste 30 ans, le natif de Recife livre ce soir-là l’une de ses plus belles partitions sur la scène européenne. Bien aidé par ses comparses du milieu Mouhammadou Diarra et Tiago, tout aussi énormes, il tord définitivement le cou au cliché qui voudrait qu’il ne soit bon qu’à tirer les coups-francs et à les obtenir. Juninho lance ainsi la meilleure saison de sa carrière, qui le conduira jusqu’à la 12e place au classement du Ballon d’Or en 2005.
Pourquoi c'est marquant : d’abord parce que voir le Real Madrid encaisser trois buts en l’espace de 10 minutes, c’est forcément un événement. Ensuite parce que ce match avait alors tout du passage de témoin, entre une équipe qui n’a plus grand-chose d’un mastodonte européen et une autre prête à s’inviter pour de bon à la table des maîtres.
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La sale soirée d'Iker Casillas et du Real à Gerland

Crédit: Imago

33. AUXERRE – BORUSSIA DORTMUND : regrets éternels

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 20 avril 1993
Tour : demi-finale retour
Résultat : Auxerre - Dortmund : 2-0
Le contexte : après avoir signé l'exploit de sortir l'Ajax, tenante du titre, en quart de finale (4-2, 0-1), l'AJ Auxerre dispute la toute première demi-finale européenne de son histoire. Ça commence mal à Dortmund. Les Auxerrois s'inclinent 2-0, et abordent donc le match retour à l'Abbé-Deschamps, devant 18.500 spectateurs, avec un handicap de deux buts à remonter.
Le match : énorme. Dans une ambiance surchauffée, l'excellent Corentin Martins lance l'AJA sur la bonne voie en trompant Stefan Klos du pied gauche (7e). Auxerre domine largement et se créé un nombre incalculable d'occasions. Daniel Dutuel trouve la barre après avoir éliminé Klos, qui multiplie les parades pour maintenir le BVB en vie. Mais il ne peut rien faire sur la reprise de la tête de Frank Verlaat, servi sur coup franc par l'insaisissable Pascal Vahirua (71e). Peu après, Christophe Cocard a le but de la qualification au bout du pied devant une cage vide, sur un centre en retrait de Gerald Baticle, mais un défenseur du Borussia revient de nulle part pour sauver sur sa ligne. Pas de but pendant la prolongation, mais deux expulsés : Günter Kutowski à Dortmund, et Raphaël Guerreiro à Auxerre. Il faut la séance de tirs au but pour départager les deux équipes.
Le héros (malheureux) : Stéphane Mahé. Les dix premiers tireurs ont réussi leur tentative quand le latéral gauche auxerrois se présente face à Klos. Son plat du pied est trop assuré, trop centré, et le portier allemand repousse le ballon. Mahé fond en larmes dans les bras de ses coéquipiers venus le consoler. Cette image restera le symbole des éternels regrets auxerrois.
Pourquoi c'est marquant : pour le scénario, pour l'émotion, pour la performance d'Auxerre, ce match considéré par Guy Roux comme le plus grand jamais joué par l'AJA en Coupe d'Europe. Il aurait dû rester comme l'un des plus grands exploits, l'une des plus belles remontées d'un club français en Coupe d'Europe, comme PSG-Real le mois précédent. Mais le sort, ce soir-là, avait choisi le camp allemand.

32. MARSEILLE - NEWCASTLE : Drogba superstar

Compétition : Coupe UEFA
Date : 7 mai 2004
Tour : Demi-finale retour
Résultat : OM - Newcastle : 2-0
Le contexte : Marseille réalise une saison moyenne en championnat. Au fil de ses exploits continentaux, José Anigo et ses hommes délaissent la L1 pour se concentrer sur la C3. Après un nul à Newcastle en demi-finale aller (0-0), l'OM est proche de la finale.
Le match : Idéal. L'OM est en position favorable après son résultat vierge de but obtenu à Saint-James' Park mais il ne garantit rien aux Olympiens, qui restent sous la menace d'un but qui leur compliquerait sérieusement leur tâche. Didier Drgoba va se charger de faire définitivement pencher la balance. Cette soirée-là est magique pour l'Ivoirien, auteur d'un doublé. Son premier but, il l'inscrit au terme d'un contre joué à 200 cent à l'heure. Il efface Aaron Hughes par ce qui deviendra sa spéciale - cette petite talonnade pour passer le ballon derrière la jambe d'appui – et un tir du gauche en bout de course (18e). La suite ? Un coup franc joué par Batlles en retrait et DD reprend du droit (82e). Le Vélodrome est incandescent. La messe est dite. L'OM est au paradis.
Le héros : Didier Drogba, évidemment. Ce match, l'un des derniers de l'attaquant sous le maillot de l'OM, reste comme le symbole ultime de ce que fut l'année de l'Ivoirien à Marseille. Une météorite qui a tout renversé sur son passage et fait chavirer le Vélodrome. Puissance, précision, talent et grinta… Du Drogba.
Pourquoi c'est marquant : Parce que l'OM atteint une finale européenne pour la quatrième fois de son histoire et que c'est unique pour le football français. Et tout ça en treize ans.
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Le formidable tifo du Vélodrome lors de Marseille-Newcastle

Crédit: Imago

31. BASTIA - GRASSHOPER ZURICH : Papi pour l'éternité

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 12 avril 1978
Tour : Demi-finale retour
Résultat : Bastia - Grasshopers Zurich : 1-0
Le contexte : Après un parcours dantesque, Bastia est à 90 minutes d'une finale de Coupe d'Europe. Frustrés par leur défaite à l'aller à Zurich (3-2), les Corses reçoivent les Grasshoppers sous le déluge et une pelouse boueuse. Et sans leur star Johnny Rep...
Le match : Terriblement crispant. Bastia sait qu'un but, un tout petit but lui suffit pour se hisser en finale. Mais il va se faire attendre. Usés physiquement, les Bastiais manquent de fraicheur et de tranchant. Lacuesta multiplie les frappes, plus ou moins dangereuses. Puis, à la 68e minute, sur un ballon mal repoussé par la défense suisse, Claude Papi reprend spontanément le ballon du droit et trompe Berbig. C'est du délire dans le stade Armand-Cesari. Conservateurs, les "Grasshopps" jouent alors le tout pour le tout. Et Bastia tremble. A juste titre : lors de leurs neuf premiers matches dans cette Coupe UEFA, les Corses ont toujours concédé au moins un but. Mais pas cette fois. Pierrick Hiard ne laissera rien passer.
Le héros : Claude Papi. La volée du droit la plus mythique du XXe siècle sur l'Ile de Beauté. Le plus emblématique des joueurs emblématiques du SCB des années 70. Ce but ne pouvait venir que de lui. Le 28e de Bastia dans cette campagne européenne, en 10 matches ! Sa brutale disparition, en janvier 1983, à la suite d'une rupture d'anévrisme, plongera le football français dans la consternation. Il avait 33 ans.
Pourquoi c'est marquant : Après Reims et Saint-Etienne, Bastia devient le troisième club français à se hisser en finale d'une Coupe d'Europe. On peut même considérer que la performance du club corse est alors supérieure. La Coupe UEFA, avec quatre représentants anglais, italiens ou allemands, était plus relevée encore que la C1. Et il y avait un tour de plus. Parmi les clubs présents au départ cette année-là ? Le Barça, le Bayern, l'Inter, la Lazio, Aston Villa, Ipswich, Manchester City ou encore le PSV Eindhoven. C'est en tout cas la plus extraordinaire odyssée de l'histoire du foot français en Coupe d'Europe.
par Laurent VERGNE, Geoffrey STEINES, Vicnent BREGEVIN et Maxime DUPUIS
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