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60 ans, 60 matches : le top des clubs français en Coupe d'Europe (de la 10e à la 6e place)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/12/2015 à 08:33 GMT+1

A l'occasion du 60e anniversaire de la Coupe d'Europe, nous vous proposons de découvrir notre classement des 60 gros coups réussis par les clubs français sur la scène continentale. 60 matches comme autant de souvenirs, plus ou moins lointains. On entre aujourd'hui dans le Top 10...

Le but de Bruno NGotty (PSG) face au Rapid Vienne en finale de la Coupe des coupes 1996.

Crédit: Imago

Les épisodes précédents

10. CHELSEA - PSG : Les héros de Stamford Bridge

Compétition : Ligue des champions
Date : 11 mars 2015
Tour : 8e de finale retour
Résultat : Chelsea - PSG : 2-2
Le contexte : Le PSG a échoué en quart de finale de la Ligue des champions face au Chelsea de Mourinho la saison précédente. Pour un but de Demba Ba concédé en toute fin de match à Stamford Bridge (2-0). Cette fois-ci, c'est en huitième de finale qu'il retrouve les Blues. Et Paris arrive à Londres en ballotage défavorable après le nul concédé à l'aller au Parc des Princes, malgré une nette domination des hommes de Laurent Blanc (1-1).
Le match : La première demi-heure est équilibrée, jusqu'à un fait de jeu qui semble devoir précipiter l'élimination du PSG, le carton rouge direct sévèrement infligé à Zlatan Ibrahimovic après un choc avec Oscar (31e). Le match se tend mais Paris reste concentré sur son sujet, domine techniquement son adversaire malgré l'infériorité numérique et touche même le poteau par Edinson Cavani (58e). Mais c'est Chelsea qui ouvre le score par Gary Cahill après un corner mal repoussé par la défense parisienne (81e).
Le scénario est cruel pour l'équipe de Laurent Blanc, qui n'abdique pas pour autant. Et David Luiz, passé de Chelsea au PSG l'été précédent, réalise l'improbable en égalisant de la tête sur un corner d'Ezequiel Lavezzi (86e). Prolongation. Elle se dessine mal pour le PSG quand Thiago Silva commet une main dans sa surface, provoquant un penalty transformé par Eden Hazard (96e). On se dit que Paris ne s'en remettra pas cette fois-ci, surtout quand Thibaut Courtois sort une parade miraculeuse sur une tête de Thiago Silva (113e). Mais le capitaine parisien est comme investi d'une mission. Dans la foulée, il s'élève plus haut que tout le monde pour reprendre un corner de Thiago Motta et lober le portier belge (114e). Paris tient son exploit. Et ne le lâchera plus.
Le héros : Thiago Silva. Parce qu'il a su prendre son destin en main pour tout effacer d'un coup de tête, du traumatisme personnel vécu l'été précédent avec le Brésil au Mondial jusqu'à son erreur sur le penalty de Chelsea.
Pourquoi c'est marquant : Déjà pour la performance de sortir un poids lourd de la compétition, son bourreau de la saison précédente et favori de cette confrontation. Mais surtout pour le scénario d'un match plein de tension, de rebondissements, où Paris a vraiment donné l'impression de renverser une montagne tant il a dû affronter des vents contraires.
picture

David luiz avec Thiago Silva après Chelsea-PSG - 2015

Crédit: Panoramic

9. MARSEILLE - MILAN : Pétages de plombs en série et coup de génie

Compétition : Coupe des champions
Date : 20 mars 1991
Tour : Quart de finale retour
Résultat : Marseille - Milan : 1-0
Le contexte : Quinze jours après l'exploit de San Siro (1-1), l'OM a un travail à terminer au Vélodrome. Pas le plus simple…
Le match : Pousser Milan dans ses derniers retranchements, attendre la bête ? L'Olympique de Marseille hésite et l'avantage de l'aller ne tient à qu'à un fil. Ce n'est pas que les Milanais, privés de Marco van Basten comme à l'aller (suspendu), soient excessivement dangereux… mais la rencontre est tendue. Et la libération ne viendra qu'à un quart d'heure du terme. Grâce à qui ? Comme à l'aller, la triplette de devant fait le travail. Mais les rôles sont inversés.
Chris Waddle est cette fois à la finition. Posté sur son côté droit, le numéro 8 olympien est à la réception d'une remise de la tête peu académique de JPP, qui a prolongé un centré de Pelé. Le ballon arrive sur le pied droit (!) de l'Anglais. De l'angle de la surface de réparation, il reprend le cuir et l'envoie dans le soupirail droit de Rossi. L'Italien a beau être grand, il ne se détend pas assez pour empêcher Waddle d'ouvrir la marque et de sceller la victoire de l'OM. Profitant d'une panne d'éclairage en fin de match, l'AC Milan tentera bien de renverser la situation en refusant de revenir sur le pré. Stratégie perdante. Les Milanais seront de surcroit suspendu de coupes d'Europe la saison suivante.
Le héros : Le seul et l'unique Chris Waddle. Dommage qu'il ait tout oublié (ou presque) de cette folle soirée. Complètement groggy par les coups de Maldini et compagnie, l'Anglais a terminé la nuit en observation. Pour l'anecdote, il aurait pu marquer un autre but de légende en fin de match au terme d'un slalom complétement fou.
Pourquoi c'est marquant : Parce que sortir l’AC Milan, personne ne l’avait réussi depuis trois ans. Et que l’OM a définitivement changé de catégorie ce jour-là.

8. SAINT-ETIENNE - DYNAMO KIEV : Le mythe vert à son sommet

Compétition : Coupe des champions
Date : 17 mars 1976
Tour : Quart de finale retour
Résultat : Saint-Etienne - Kiev : 3-0
Le contexte : Le Dynamo est un monstre. Il possède le nouveau Cruyff, Oleg Blokhine, Ballon d'Or 1975, et Valeri Lobanovski, cerveau d'un Dynamo champion d'URSS et lauréat de la Coupe des Coupes 1975. A l'aller, les Verts s'inclinent (2-0).
Le match : La victoire ne se dessine pas au tableau noir mais avec les tripes et l'appui d'un Chaudron incandescent. Le tournant : cette fameuse 64e minute sans laquelle rien n'aurait été possible. De la remontée fantastique aux poteaux carrés de Glasgow. A cette minute précise, Blokhine grille Janvion et Lopez. Il se présente seul face à Curkovic, et, sur sa droite, Onitchenko attend le ballon pour tuer le match. Par pêché d'orgueil, Blokhine tente un dernier crochet sur Lopez, revenu de l'enfer. Le crochet de trop. Contre-attaque, Piazza déboule plein axe et les frères Revelli s'occupent du reste. Un coup franc de Larqué permet aux Verts de refaire leur retard. En prolongation, Rocheteau, blessé et perclus de crampes au mollet, demande à sortir mais, dans un Geoffroy-Guichard assourdissant, Herbin ne l'entend pas. 112e minute : Revelli déborde. Son dribble sur Trochkine semble trop long mais il redresse la course du ballon et trouve Rocheteau au point de penalty qui reprend instantanément du droit. Saint-Etienne repousse les limites du possible.
Le héros : Dominique Rocheteau. Parce que, même s’il n’était qu’au début de sa glorieuse ascension, ce but face à Kiev reste encore et toujours l’image de sa carrière.
Pourquoi c'est marquant : C'est le match qui fit la légende des Verts. Pour le scénario irréel autant que pour le prestige de l'adversaire. La madeleine de tous les supporters des Verts depuis presque 40 ans.

7. AC MILAN - MARSEILLE : le chef d'oeuvre tactique de l'OM

Compétition : Coupe des champions
Date : 6 mars 1991
Tour : Quart de finale aller
Résultat : Milan - Marseille : 1-1
Le contexte : Plus de dix mois après avoir été injustement éliminé de la C1 par la main de Vata, l'OM s'avance au pied d'une montagne immense. Double champion d'Europe en titre, l'AC Milan est la puissance absolue du tournant des années 80-90. Mieux ? Il n'y a pas. Derrière, l'OM est peut-être ce qu'il se fait de mieux sur le Vieux Continent. Mais personne ne peut en être vraiment certain avant cette finale avant l'heure.
Le match : Le mois de mars à Milan, comme dans le reste de la Plaine du Pô, c'est brumeux et humide. Ça ne dérange jamais les Rossoneri. Cela ne posera pas plus de problèmes aux Méditerranéens. Ce 6 mars 1991, l'Olympique de Marseille va réussir l'une des plus grandes prestations d'un club français en Coupe d'Europe. Jouant le hors-jeu à merveille et annihilant toutes les velléités offensives lombardes, le onze olympien réussit le match parfait... ou presque puisqu'il y a cette ouverture du score de Gullit sur une mésentente terrible entre Casoni et Mozer.
Mais l'OM ne craque pas et revient grâce à sa triplette magique Pelé-Waddle-Papin. Les deux premiers sont à la construction et le troisième à la finition. Marseille est même à deux doigts de l'emporter mais Pelé touche du bois en seconde période. La performance est fantastique. Et signée Goethals. Dans l'antre du maître Sacchi, le sorcier belge a donné une leçon à l'Italien.
Le héros : Abédi Pelé s'est fait un prénom à San Siro. L'Europe ne le connaissait guère : elle l'a découvert virevoltant dans son maillot blanc flottant. Le Ghanéen, à droite, à gauche, partout, réalise une partie fantastique. Son travail sur le premier but est exceptionnel de maitrise.
Pourquoi c'est marquant : Imaginez un club français tenir le Barça en échec en quart de finale au Camp Nou en le maitrisant tactiquement et vous aurez idée de ce qu'a réussi l'OM ce jour-là…

6. PSG - RAPID VIENNE : Jour de sacre pour Paris

Compétition : Coupe des coupes
Date : 8 mai 1996
Tour : Finale
Résultat : PSG -Rapid Vienne : 1-0
Le contexte : Après avoir échoué trois fois consécutivement en demi-finale de Coupe d'Europe, Paris tient enfin sa première finale européenne dans la défunte Coupe des Coupes. L'équipe de Luis Fernandez a sorti deux des principaux prétendants au titre, Parme en quart de finale et La Corogne en demi-finale, et part favori face au Rapid de Vienne pour tenter d'apporter un deuxième sacre européen au football français.
Le match : Ça commence mal pour Paris qui perd son capitaine, Raï, dès la 11e minute de jeu sur blessure. Youri Djorkaeff, l'autre homme fort de l'attaque parisienne, prend les choses en main, manque d'ouvrir la marque sur une demi-volée (20e) et obtient un peu plus tard un coup franc à près de 35 mètres. D'une frappe puissante dont il a le secret, et légèrement déviée, Bruno N'Gotty ouvre le score (29e). Paris voit sa domination concrétisée mais ne parvient pas à se mettre à l'abri. Julio Cesar Dely Valdes, entré à la place de Raï, illustre le manque de réalisme parisien, Djorkaeff ne trouve que l'extérieur du montant après une percée, et Vincent Guérin manque la balle de break seul face à Michael Konsel en contre-attaque. En face, le géant Carsten Jancker pèse sur la défense du PSG et parvient à inquiéter Bernard Lama. Mais c'est sans conséquence pour les hommes de Fernandez, qui s'accrochent jusqu'au bout à leur avantage et enlèvent leur premier trophée européen, le deuxième pour un club français après la victoire de l'OM en Ligue des champions en 1993.
Le héros : Bruno N'Gotty. Il y a eu la tête de Basile Boli, et la frappe de Bruno N'Gotty. Le défenseur parisien a inscrit un but historique à Bruxelles.
Pourquoi c'est marquant : Ce n'était ni le plus grand des adversaires, ni la plus grande des compétitions européennes. Mais le football français n'a que deux Coupes d'Europe à son palmarès à ce jour, et cela situe l'exploit réalisé par le PSG ce soir-là.
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