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Le Top des gros coups des clubs français en Coupe d'Europe : de la 55e à la 51e place

Laurent Vergne

Mis à jour 29/09/2015 à 11:47 GMT+2

COUPE D'EUROPE - A l'occasion du 60e anniversaire de la Coupe d'Europe, nous vous proposons de découvrir notre classement des 60 gros coups réussis par les clubs français sur la scène continentale. 60 matches comme autant de souvenirs, plus ou moins lointains. 2e volet mercredi, de la 55 à la 51e place.

Geoffrey Kondogbia (Monaco ) face à Arsenal

Crédit: Panoramic

Il y a tout juste 60 ans naissait la Coupe d'Europe de football. Une épopée unique, source de légendes, de joies immenses et de frustrations ineffaçables. Notamment pour les clubs français. De 1955 à aujourd'hui, les représentants du Championnat de France ont disputé 1761 matches sur la scène européenne. Nous en avons retenu 60. Les 60 plus marquants, à nos yeux.
Un choix aussi complexe que subjectif. L'objectif étant moins ici d'avoir raison (il y aurait autant de classements que d'auteurs et, y compris au sein de la rédaction, notre hiérarchie finale ne reflète que la somme des avis des uns et des autres) que de revivre, à travers les lieux et les époques, des soirées qui ont, chacune à leur façon, laissé une empreinte indélébile.
Voici les trois critères sur lesquels nous nous sommes basés pour effectuer notre choix :
1. Nous avons pris en compte les trois principales compétitions (C1, C2, C3) sous leurs différentes formes et appellations, de la Coupe des clubs champions à la Ligue des champions moderne, la défunte Coupe des vainqueurs de Coupe, et la C3 sous ses trois appellations (Coupe des Villes de foire, Coupe de l'UEFA, Ligue Europa).
2. Nous avons éliminé de ce classement toutes les défaites. Vous ne trouverez donc pas ici les poteaux carrés de la finale de 1976 Bayern - Saint-Etienne, et toutes les autres finales perdues par les clubs français. Défaites parfois héroïques, mais nous avons fait le choix de ne conserver que des victoires, ou des matches nuls mémorables.
3. Pour départager les différents matches, nous avons tenu compte de l'importance de la rencontre, du prestige de l'adversaire, mais aussi de la dramaturgie du match et/ou de sa qualité pure.

55. CAEN - SARAGOSSE : La folie à Venoix

Compétition : Coupe UEFA
Date : 15 septembre 1992
Tour : 32e de finale aller
Résultat : Caen – Saragosse 3-2
  • Le contexte : Surprenant 5e du Championnat à l'issue de la saison 1991-92, le SM Caen gagne le droit de découvrir la Coupe d'Europe. Au 1er tour, le club du président Chambilly se frotte au Saragosse d'Andreas Brehme et de Miguel Pardeza, l'ancien de la "Quinta del Buitre". Il y a un petit côté David contre Goliath...
  • Le match : Une de ces soirées qui vous marquent une vie. Le puceau normand, même pas impressionné par "Madame" Coupe d'Europe, va bouffer son match et livrer une première période ébouriffante : 2-0 après 17 minutes et 3-1 à la mi-temps. Sur le premier but, inscrit par Stéphane Paille, 7 des 10 joueurs de champ touchent le ballon. Un vrai bijou. Le SMC rate l'occasion de creuser l'écart après la pause et, comme souvent, la naïveté du petit poucet lui coûtera cher, Saragosse réduisant le score en fin de match.
  • Le héros : Xavier Gravelaine. Si Paille signe un doublé, c'est bien le gaucher formé à Nantes qui crève l'écran. En état de grâce, il claque un but et deux passes et se révèle totalement au grand public ce soir-là. Le symbole d'une saison de rêve pour lui, qu'il achèvera avec 20 buts en L1, des débuts en équipe de France et... un transfert au PSG.
  • Pourquoi c'est marquant : Le seul match européen jamais joué à domicile par Caen, dans un stade Venoix au charme désuet mais transformé ce soir-là en volcan. Malgré l'élimination au retour (défaite 2-0), cette soirée a marqué les esprits et fait entrer, le temps d'une rencontre, Malherbe dans le cœur des Français. A l'époque, ce Caen-Saragosse avait même été élu "match de l'année 1992".

54. HIBERNIANS – REIMS : Champagne pour une première au sommet

Compétition : Coupe des champions
Date : 18 avril 1956
Tour : Demi-finale retour
Résultat : Hibernians – Reims 0-1
  • Le contexte : En ce printemps 1956, la Coupe d'Europe est un nouveau-né encore imparfait, mais déjà terriblement excitant. Champion de France, Reims s'est hissé en demi-finale. Face à lui, les Hibernians. Le club d'Edimbourgh n'a fini que 5e du Championnat d'Ecosse la saison précédente, mais il a été invité à participer à la compétition, notamment parce que son stade d'Easter Road, très moderne pour l'époque, est un des rares à disposer d'un système d'éclairage. C'est ici, devant 45.000 spectateurs bouillants, que les Rémois vont tenter de rejoindre le Real Madrid en finale.
  • Le match : Vainqueurs 2-0 à Paris au match aller, les joueurs d'Albert Batteux s'attendent à souffrir à Easter Road face à la ligne d'attaque écossaise, même si le Famous Five s'est mué en "Big Four" depuis le transfert de Bobby Johnstone à Manchester City. Parfaitement organisée, l'équipe champenoise tient le choc et gère son avantage à merveille avant de tuer le suspense en inscrivant le seul but du match juste avant l'heure de jeu.
  • Le héros : Léon Glovacki. La postérité a surtout retenu le nom de Raymond Kopa, la star française des années 50. Mais à ses côtés, Glovacki a lui aussi rayonné au sein de l'attaque rémoise. C'est lui qui, à Easter Road, inscrit l'unique but de la rencontre à la 57e minute. Il terminera deuxième meilleur buteur de cette première Coupe d'Europe.
  • Pourquoi c'est marquant : Cette victoire a propulsé le Stade de Reims en finale de la toute première finale de Coupe d'Europe de l'histoire. Pas besoin d'en dire davantage.

53. ARSENAL - MONACO

Compétition : Ligue des champions
Date : 25 février 2015
Tour : 8e de finale aller
Résultat : Arsenal - Monaco 1-3
  • Le contexte : Monaco et sa jeunesse arrive à Londres pour disputer un premier huitième de finale de C1 depuis une décennie. Arsenal, de son côté, n'est pas mécontent du tirage…
  • Le match : Des blessés, Toulalan suspendu et… un match de feu. Après un premier tour à l'économie, la troupe de Jardim se lance dans le grand bain, sans bouée, mais avec un sacré aplomb. Le club de la Principauté, solide sur ses bases, étouffe complètement une équipe d'Arsenal trop prévisible et lui plante trois flèches dans le dos, par Kondogbia (38e), Berbatov (53e) et Ferreira-Carrasco. Résultat XXL. Soirée monumentale.
  • Le héros : Geoffrey Kondogbia. Les mois qui ont précédé cette folle soirée, Geoffrey Kondogbia n'avait pas toujours été au niveau escompté. En 90 minutes, il a tout effacé. Et écrasé Arsenal d'une lourde frappe du gauche qui a montré la voie aux Rouge et Blanc, en bleu ce soir-là.
  • Pourquoi c'est marquant ? : Les plus-values estivales réalisées par l'ASM, elles viennent aussi et surtout de là… Pour les supporters, c'est et cela restera comme une soirée à part.
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La joie d'Aymen Abdennour pendant Arsenal-Monaco (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

52. NICE – FC BARCELONE : Le jour où le Barça a bu la tasse au Ray

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 19 septembre 1973
Tour : 32e de finale aller
Résultat : Nice - Barcelone 3-0
  • Le contexte : Nous sommes en septembre 1973 et le Barça de Rinus Michels vient tout juste de recruter un certain Johan Cruyff. Heureusement pour les Niçois, que le tirage a placé sur la route des Catalans au premier tour de la Coupe UEFA, le génial Néerlandais n'est pas qualifié pour la compétition européenne.
  • Le match : Jean Snella, l'entraineur du Gym,a motivé ses joueurs en leur disant qu'après les avoir comparés un à un à leurs adversaires catalans, il est arrivé à la conclusion qu'ils n'ont rien à leur envier. Pendant 90 minutes, ils vont leur donner raison. Le Barça boit méchamment la tasse, à l'image de son gardien, Sadurni, qui sort les gants en peau de pêche et s'incline dès la 4e minute devant Van Dijk. A l'inverse, Dominique Baratelli, le gardien international du Gym, sort lui un grand match. Un doublé de Molitor lors de la seconde période transforme la soirée barcelonaise en naufrage. En tribunes, Cruyff se demande où il est tombé. Le Barça s'imposera bien 2-0 au retour mais les Aiglons passeront.
  • Le héros : Marc Molitor. L'ancien Strasbourgeois claque deux buts, sur un ballon piqué et un coup de tête. Son grand soir. Deux ans plus tard, souvent blessé et en froid avec son entraineur, il raccrochera les crampons, à seulement 26 ans, pour devenir kiné.
  • Pourquoi c'est marquant : Parce que le Gym de Snella était une équipe magnifique, séduisante et romantique. Il méritait bien un fait d'arme à sa hauteur. Ce fut cette démonstration face au Barça qui, à défaut d'être celui de Cruyff lors de cette soirée au Ray, n'en était pas moins déjà un géant.

51. NEWCASTLE - BASTIA : Les pionniers corses

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 2 novembre 1977
Tour : 16e de finale retour
Résultat : Newcastle - Bastia 1-3
  • Le contexte : La fabuleuse aventure qui mènera qui le SC Bastia en finale de la Coupe de l'UEFA 1978 (et dont, pour tout dire, vous entendrez à nouveau parler plus tard dans ce classement) n'en est encore qu'à ses balbutiements en cet automne 1977. Après avoir sorti le Sporting Portugal en 32es de finale, les Corses se frottent à Newcastle. Ils se sont imposés 2-1 à l'arraché à l'aller à Furiani mais, avant de se rendre à Saint James Park, cet avantage semble maigre. D'autant que Bastia est diminué par plusieurs absences. Le groupe qui embarque pour Newcastle compte 6 jeunes évoluant habituellement avec la réserve.
  • Le match : Neuf minutes. C'est tout ce qu'il faut au Sporting pour plier ce 16e de finale retour. Un but du bambino dribbleur Mario De Zerbi, 19 ans, après 3 minutes; Un autre de Johnny Rep 6 minutes plus tard et Bastia mène 2-0. Newcastle doit alors marquer quatre fois pour se qualifier. Les Magpies ne trouveront l'ouverture qu'une seule fois, à 10 minutes de la mi-temps. Ce sera tout. Dominé sans vraiment trembler, le SCB ajoutera même un troisième but, sublime, signé Johnny Rep. Au retour, 2500 supporters attendent les joueurs en pleine nuit pour célébrer la qualification.
  • Le héros : Johnny Rep. Le transfert de l'ancienne star de l'Ajax à Bastia reste une sacrée histoire. Les dirigeants corses font tout pour que le Néerlandais signe avant de voir le stade. Rep ne découvre le vétuste et minuscule Furiani qu'après avoir paraphé son contrat. "Si je l'avais vu, je n'aurais jamais signé. Mais je ne l'ai jamais regretté", a raconté Johnny. Bastia non plus. A Saint James Park, il livre un match d'anthologie et devient corse pour la vie.
  • Pourquoi c'est marquant : En s'imposant à Newcastle, Bastia a accompli une grande première : jamais, avant cette soirée du 2 novembre 1977, un club français ne s'était imposé en Coupe d'Europe sur le sol anglais. Les Corses ont été des pionniers.
Découvrez le classement à chaque journée de Ligue des champions
Du 60e au 56e : Mardi 15 septembre
Du 55e au 51e : Mercredi 16 septembre
Du 50e au 46e: Mardi 29 septembre
Du 45e au 41e : Mercredi 30 septembre
Du 40e au 36e : Mardi 20 octobre
Du 35e au 31e : Mercredi 21 octobre
Du 30e au 26e : Mardi 3 novembre
Du 25e au 21e : Mercredi 4 novembre
Du 20e au 16e : Mardi 24 novembre
Du 15e au 11e : Mercredi 25 novembre
Du 10e au 6e : Mardi 8 décembre
Du 5e au 1er : Mercredi 9 décembre
avec Maxime DUPUIS
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