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Avant Barcelone-PSG (Ligue des champions) : Le Top 10 des retournements de situation improbables

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/04/2015 à 00:07 GMT+2

Le PSG doit réaliser un exploit monumental pour renverser le FC Barcelone au Camp Nou en quart de finale retour de la Ligue des champions mardi. Un exploit à la hauteur des dix que nous avions sélectionné en 2010 et qui restent les plus marquants de l'histoire des Coupes d'Europe.

La joie de Tony Kurbos, buteur avec Metz à Barcelone

Crédit: Panoramic

1. "UN MATCH A BERNABEU, C'EST TRES LONG…"

  • 16e de finale de Coupe UEFA 1985-1986
  • Match aller : Mönchengladbach - Real Madrid: 5-1
  • Match retour : Real Madrid - Mönchengladbach: 4-0
L'incontestable numéro un à nos yeux. Parce que c'est la seule fois en plus d'un demi-siècle d'histoire qu'une équipe battue 5-1 à l'aller a réussi à se qualifier. Parce que l'auteur de cet exploit était à l'époque un grand spécialiste des missions impossibles. Parce que la victime du Real était un club allemand, pas un pensionnaire d'un "petit" championnat. Enfin, parce que cet exploit ne fut pas vain. Comme la saison précédente face à Anderlecht, il fut le détonateur d'un parcours impeccable qui allait mener les Merengue vers la victoire en finale de la Coupe UEFA.
S'il n'est plus au milieu des années 80 le club qu'il fut dans la décennie précédente (cinq titres de champion entre 1970 et 1977), le Borussia Mönchengladbach reste néanmoins une équipe très solide entrainée par Jupp Heynckes, qui rejoindra bientôt le Bayern. Et quand les Allemands laminent le Real à l'aller, l'affaire parait pliée. Uwe Rahn chambre même gentiment les Madrilènes. "Attention, lui répond Juanito, un match à Bernabeu, c'est long, très long".
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Le Real Madrid renverse Mönchengladbach en Coupe UEFA

Crédit: Eurosport

Au retour, la soirée va effectivement paraitre interminable aux Allemands. Le Real croit à l'impossible, s'appuyant sur la "jurisprudence" Anderlecht. Il n'y a pas 20 minutes de jouées que Jorge Valdano a déjà marqué deux fois (de la tête à chaque fois, 6e puis 18e). Le Borussia tangue, mais l'orage passe. A un quart d'heure de la fin, toujours 2-0. C'est alors que surgit ce vieux grognard de Carlos Santillana. L'homme des grandes soirées européennes. Dix ans plus tôt, il avait déjà signé un doublé face à Derby County lors d'un précédent retournement improbable (4-1 pour les Anglais à l'aller, 5-1 au retour pour le Real). Santillana va remettre ça.
Sa volée du droit à la 77e minute place les Allemands au bord du précipice. Puis, à la dernière minute, après une longue touche de Camacho et une remise de la tête de Valdano, c'est le délire. Santillana s'arrache pour marquer le but du 4-0. Celui de la qualification. Du miracle. Un but qui lui ressemble : plein de détermination et de caractère. Santillana est quasiment à terre quand il pousse le ballon au fond du but d'Ulrich Sude, qui a eu le tort de relâcher le ballon dans ses pieds. Un an, presque jour pour jour, après la "Noche magica" d'Anderlecht, le Real a réussi à repousser ses propres limites. Cette équipe avait le don de banaliser l'improbable.

2. METZ RETRECIT LE CAMP NOU

  • 1er tour de Coupe des Coupes 1984-1985
  • Match aller : Metz - FC Barcelone: 2-4
  • Match retour : FC Barcelone - Metz : 1-4
C'est l'exemple dont les Parisiens doivent s'inspirer. Même s'il faut bien le dire, le FC Barcelone, en 1984, n'est pas encore le grand Barça. Johan Cruyff n'a même pas griffonné sur un brouillon les grands principes techniques qui feront du club catalan ce qu'il est aujourd'hui. N'empêche qu'entre le club espagnol, qui vient tout juste de laisser filer Maradona à Naples, et le club lorrain, il ne semble pas y avoir de match possible. A l'aller, en France, les Grenats sont dépassés : 2-4. "Je me suis bien amusé ce soir, j'espère que ce sera aussi drôle au retour", lance l'attaquant écossais Steve Archibald. Ce sera hi-la-rant !
Barcelone mène 1-0 au retour grâce à un but de Carrasco à la demi-heure de jeu. Mais tout bascule en deux minutes, les 38e et 39e. Metz mène 2-1 puis 3-1 à la 55e. Plus aucun repère connu n'a alors de valeur. Le gardien Michel Ettore sort le match de sa vie. A la 85e minute, Bocandé, côté gauche, ridiculise Alexanco et offre un caviar à Kurbos, qui inscrit son troisième but de la soirée et réalise l'exploit le plus improbable de l'histoire du football français de club. Jusqu'ici, Metz n'avait jamais franchi un tour de Coupe d'Europe. Et il sera une proie facile pour le Dinamo Dresde au tour suivant... (1-3, 0-0).
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L'avant-match de Barcelone-Metz

Crédit: Panoramic

Les autres clubs français capables de se vanter de ce type d'exploit sont le PSG, qui a retourné son 3-0 encaissé sur tapis vert contre le Steaua Bucarest en 1997 au tour préliminaire de la Ligue des champions (5-0), Saint-Etienne contre le Hajduk Split en 1974 et en 8e de finale de la Coupe des champions (1-4, 5-1), Bordeaux contre le même Hajduk Split en 8e de finale de la Coupe de l'UEFA 1982-1983 (1-4, 4-0) ou encore Lyon face au FC Bruges en 16e de finale de la Coupe de l'UEFA 2001-2002 (1-4, 3-0).

3. LE BAYER SORT DE L'OMBRE

  • Finale de Coupe UEFA 1987-1988
  • Match aller : Espanyol Barcelone - Leverkusen: 3-0
  • Match retour : Leverkusen - Espanyol Barcelone: 3-0
Bayer-Espanyol, c'est la finale des déshérités du pronostic et de l'opinion. Deux clubs relativement obscurs dans leurs pays respectifs, qui n'ont ni le poids ni l'aura de certains de leurs voisins, parfois très proches dans le cas des Catalans. Cette finale constitue donc une affiche improbable. Son déroulement le sera plus encore. A l'époque, la Coupe UEFA est la seule compétition européenne dont la finale se joue par match aller-retour. L'Espanyol s'impose 3-0 à domicile et pose déjà une main sur le trophée. Les Ciel et Blanc rajoutent trois doigts de plus au retour, en Allemagne, en atteignant la mi-temps sur le score de 0-0. Puis tout bascule. Centre de Was, volée de Tita (56e). Centre de Tauber, tête plongeante de Gotz (63e). Enfin, c'est Cha Bum Kum, encore de la tête (81e), qui égalise sur l'ensemble des deux matches.
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Le tableau d'affichage de Leverkusen-Espanyol, finale de Coupe UEFA 1988

Crédit: Eurosport

Tout se joue alors aux tirs au but. Vollborn, le gardien du Bayer, joue les Grobbelaar. Il multiplie les excentricités, fait des grimaces, bouge dans tous les sens. Il chambre, aussi. Et ça marche. Les Espagnols ratent trois tentatives sur cinq. Le Bayer, déjà tombeur du Barça en quarts, devient la bête noire de la Catalogne. Finale atypique pour une équipe qui l'est tout autant, avec son absence de stars, son Sud-Coréen (Cha Bum, premier asiatique à remporter une Coupe d'Europe) et son entraîneur attachant, Erich Ribbeck. En novembre 1987, il avait annoncé qu'il arrêterait sa carrière en fin de saison. Il n'avait alors que 50 ans, et personne ne l'a cru. Pourtant, Ribbeck s'en va, en pleine gloire. "Si je ne pars pas, ils finiront par me virer", dit-il. Il reviendra, au bout de quatre ans, et sera même nommé à la tête de la Mannschaft en 1998 devenant, statistiquement, le pire sélectionneur allemand de l'histoire. Limogé après l'Euro 2000, Ribbeck n'a plus jamais entrainé depuis.

4. LE PARTIZAN REVENU DE NULLE PART

  • 16e de finale de Coupe UEFA 1984-1985
  • Match aller : Queens Park Rangers - Partizan Belgrade : 6-2
  • Match retour : Partizan Belgrade - Queens Park Rangers : 4-0
Alan Mullery ne s’en est jamais remis. D’ailleurs, son "ère" à la tête des Queens Park Rangers a pris fin un petit mois après cette terrible raclée. Nommé après le départ de Terry Venables pour le FC Barcelone, l’ancien international anglais n’imaginait pas qu’il quitterait Loftus Road avant les fêtes de Noël. Pourtant, c’est ce qui est advenu. La faute à un 16e de finale de Coupe UEFA que les Queens Park Rangers ont laissé filer de manière inexplicable face à un Partizan Belgrade qui avait pourtant été balayé 6-2 à l’aller, à Highbury (ndlr : l’UEFA avait interdit les matches à Loftus Road car QPR évoluait sur une pelouse synthétique). Dans une ambiance bouillante au possible et poussés par 55 000 spectateurs au retour, les joueurs du Partizan ont réussi l’inimaginable. Mance, Kalicanin, Jesic et Zivkovic ont marqué quatre fois en un peu plus d’une heure de jeu et réduit à néant une équipe des Queens Park Rangers qui s'attendait à tout... sauf à perdre 4-0 et repartir vers Londres la tête basse.
Cette remontée fantastique, seul le Leixoes SC l’avait auparavant réussie dans l'histoire des compétitions européennes. En 1961/1962, les Portugais, battus 6-2 à l’aller, avaient éliminé la Chaux-de-Fonds en passant un 5-0 aux Suisses lors de la manche retour. Mais c'était lors d'un tour préliminaire de Coupe des vainqueurs de Coupes et Leixoes n'avait pas vraiment fait d'étincelles par la suite. Même constat pour les tombeurs de QPR. Au tour suivant, les Yougoslaves en prendront une belle à Videoton (5-0) avant - une nouvelle fois - de tenter l'impossible au retour et de ne remonter que deux buts aux Hongrois. Un Partizan averti n'en valait pas deux. Dommage.

5. JEU, SET ET MATCH REAL

  • 8e de finale de Coupe UEFA 1984-1985
  • Match aller : Anderlecht - Real Madrid : 3-0
  • Match retour : Real Madrid - Anderlecht : 6-1
Ce Real, c'est celui de la Quinta del Buitre. Cinq joueurs incarnant la nouvelle génération merengue, destinée à ramener le club au sommet de l'Europe. Elle n'y parviendra pas tout à fait, échouant trois fois de suite en demi-finales de la Coupe des champions (de 1987 à 1989). Mais en deux campagnes victorieuses en Coupe de l'UEFA (1984-1985 et 1985-1986), cette équipe a offert à ses supporters des souvenirs pour l'éternité. Emilio Butragueno (El Buitre, c'est lui), mais aussi Michel, Sanchis, Martin Vasquez et Pardeza sont les cinq piliers de ce renouveau. Encadrés par quelques éléments plus expérimentés (Valdano, Stielike, Gallego ou Santillana), ils vont faire de la Coupe UEFA leur premier tremplin vers la gloire.
En huitièmes, le Real tombe pourtant sur une équipe qui, à l'époque, lui est supérieure. Anderlecht, c'est le gratin (que des internationaux belges et deux Danois, Mortel Olsen et Frank Arnesen). Une des meilleures équipes du continent. A l'aller, ça se voit. Porté par sa doublette Scifo (18 ans à l'époque !)-Vercauteren au milieu, le RSCA s'impose 3-0 et le Real ne voit pas le jour. Compte tenu de son vécu, le club bruxellois parait à l'abri d'un naufrage à Chamartin. Mais quand Sanchis ouvre le score de la tête dès la 2e minute, la soirée de folie rêvée par les 95 000 spectateurs prend forme.
A la demi-heure de jeu, grâce à deux nouveaux buts de Butragueno et Valdano, le Real a déjà comblé son retard (3-0). Anderlecht va sortir brièvement la tête de l'eau en revenant à 3-1 (Frimann, 34e). Le Real doit alors marquer deux buts de plus. Il va en ajouter trois, Butragueno s'offrant un triplé. 6-1. Jeu, set et match. Morten Olsen, le défenseur central danois d'Anderlecht, avoue ne "jamais avoir connu ça". Un an et demi plus tard, lors de la Coupe du monde 1986 au Mexique, il retrouvera l'Espagne en huitièmes de finale. Butragueno claquera quatre buts et le Danemark sera étrillé 5-1. Alors, un conseil : si vous croisez Morten Olsen un jour, ne lui parlez pas d'El Buitre.
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Emilio Butragueno

Crédit: Eurosport

6. BONS BAISERS DE BRUGES

  • 8e de finale de Coupe UEFA 1975-1976
  • Match aller : Ipswich - Bruges : 3-0
  • Match retour : Bruges - Ipswich : 4-0
"Seul un miracle pourrait nous permettre de nous qualifier. Ipswich a une très bonne défense et prend très peu de buts. Leur en mettre quatre semble impossible." Comme quoi, parfois, il faut croire aux miracles. Georges Leekens, alias "Mac the Knife", avait tort d'être pessimiste. En réalité, la première manche avait laissé entrevoir ce possible exploit. Avec un but valable refusé et deux poteaux, les Brugeois n'avaient pas été vernis en Angleterre. "Je n'ai pas été impressionné par notre adversaire. Nous pouvons encore passer", assure d'ailleurs l'entraineur autrichien Ernst Happel avant le retour.
Et quand Lambert ouvre le score après onze minutes, ses joueurs se disent qu'il a peut-être raison. Moins de dix minutes plus tard, De Cubber double la mise puis Lefèvre remet les deux équipes à égalité sur l'ensemble des deux matches juste avant la mi-temps. Dans une ambiance surréaliste ("je n'ai jamais connu ça ni avant ni après dans toute ma carrière", dira bien plus tard l'attaquant d'Ipswich Trevor Whymark), Bruges pousse tout au long de la seconde période. Et à la toute dernière minute, le but de René Vandereycken plonge l'Olympia dans l'hystérie et les hommes de Bobby Robson dans le désarroi. Ce quatrième but est aussi celui de la qualification. Le début d'une période magique pour Bruges, qui remportera trois titres consécutifs (de 1976 à 1978) et atteindra deux finales de Coupes d'Europe, en UEFA (1976) puis en Coupe des champions (1978). Les deux fois, le Club Brugeois s'inclinera contre Liverpool.

7. L'ETRANGE ABSENCE DE L'INTER

  • 8e de finale de Coupe UEFA 1988-1989
  • Match aller : Bayern Munich - Inter Milan : 0-2
  • Match retour : Inter Milan - Bayern Munich: 1-3
Cette saison-là, l'Inter possède peut-être la meilleure équipe d'Europe. C'est l'Inter de Trapattoni. Elle sera sacrée championne d'Italie après une saison de tous les records: 26 victoires en 34 matches, seulement deux défaites, 19 buts encaissés, Naples relégué à 9 points à l'arrivée, le Milan à 12 (le tout avec la victoire à deux points !). Cette Inter possède à la fois la rigueur du Trap, celle de Bergomi, de Zenga mais aussi de ses deux Allemands vedettes, Lothar Matthaus et Andreas Brehme.
Dans cette saison de rêve, l'Inter va perdre pied pendant sept minutes, fatales à son destin européen. Après avoir donné une leçon au Bayern à Munich (2-0, avec un but légendaire de 70 mètres de Nicola Berti), les Nerazzurri ont le tort de croire que le retour à San Siro relèvera de la formalité. Mais personne ne peut prendre le Bayern de haut. Au retour, l'inexplicable se produit. Entre la 33e et la 40e minute, les Bavarois marquent trois buts, par Wohlfarth, Augenthaler et Wegmann. L'Inter est K.-O. Aldo Serena réduit le score juste avant la pause. Il suffit alors d'un but à l'Inter pour s'en sortir. Il ne viendra jamais. Sept minutes d'absence ont coûté cher.
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Ambiance de folie à San Siro avant Inter-Bayern en Coupe UEFA

Crédit: Eurosport

8. MILAN DANS L'ENFER DU RIAZOR

  • Quart de finale de Ligue des champions 2003-2004
  • Match aller : AC Milan - La Corogne : 4-1
  • Match retour : La Corogne - AC Milan : 4-0
"On a fait quelques erreurs et on a joué contre une très bonne équipe. Mais il est vraiment difficile d’expliquer cette défaite." A chaud, Carlo Ancelotti n’a pas compris. Sept ans plus tard, pas certain que l’ancien entraîneur de l'AC Milan ait plus à dire sur l’un des retournements de situation les plus improbables de l’histoire de la Ligue des Champions. Improbable par son ampleur, évidemment. Mais aussi en raison du pedigree de la victime. Car ce 7 avril 2004, le Deportivo La Corogne s’est offert le scalp de l'AC Milan. Pas le Milan d’aujourd’hui, celui qui passe un tour, voire deux et rentre à la maison (quand il est en C1), mais l’habitué des victoires, qui en avait d’ailleurs accroché une sixième à son tableau de chasse la saison précédente en venant à bout de la Juventus Turin et de l’ennui. Le Milan de celui qui sera Ballon d'Or cette année-là, Andrei Chevtchenko.
Vainqueur 4-1 à l’aller après avoir été menés au score et en ayant inscrit quatre buts entre la 45e et la 53e minute de jeu, les Milanais s’y voyaient sans doute un peu déjà. L’élimination du Real Madrid, la veille à Monaco, aurait pu pousser Maldini et ses copains à plus de méfiance. Au Riazor, les Milanais vivent l'enfer. Il faut dire que les Galiciens réalisent le match parfait. Un but à la cinquième (Pandiani), un deuxième après la demi-heure (Valeron) et un troisième juste avant la pause (Luque) : en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, le Depor a renversé la situation. Pas de quoi réveiller un Milan amorphe et qui va en prendre un quatrième, par Fran (76e). 4-0, Milan à la trappe. La Corogne au paradis. Cet apparent accident est en fait un signe avant-coureur du déclin de l’implacable football italien et d’un AC Milan qui, s’il va encore remporter une C1 en 2007, en laissera filer une autre face à Liverpool après avoir mené… de trois buts à la pause (2005).
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La joie des joueurs de La Corogne après avoir renversé l'AC Milan

Crédit: Panoramic

9. LE SPORTING HUMILIE MU

  • Quart de finale de Coupe des Coupes 1963-1964
  • Match aller : Manchester United - Sporting : 4-1
  • Match retour : Sporting - Manchester United : 5-0
Le jour de gloire du Sporting et l'un des jours les plus sombres de l'histoire européenne de Manchester. Il s'agit en tout cas de la plus lourde défaite jamais concédée par MU sur la scène continentale. Avec Bobby Charlton, Dennis Law et George Best, Manchester était déjà le colosse que l’on connait aujourd’hui. Le résultat du match aller en est la preuve. Mais la volonté de qualification était plus forte du côté des Portugais qui, quinze jours durant ont vécu en autarcie, à leur initiative, avec entraînement matin, midi et soir.
Cette envie va se retrouver sur la pelouse du stade José Alvalade au retour. 45 minutes et un doublé d’Osvaldo Silva plus tard (dont un but dès la 3e minute), l’exploit se dessine. La seconde période tourne au cauchemar pour les Mancuniens, avec trois nouveaux buts en sept minutes dont un coup franc splendide de 30 mètres de Silva. Les Anglais sont assommés et éliminés. Mais rien cette année-là ne pouvait venir à bout du Sporting, vainqueur de la compétition après une campagne éprouvante (trois matchs d’appuis et deux remportés après prolongations, dont la finale face au MTK Budapest).

10. DANS L'ENFER TURC

  • 8e de finale de Coupe des champions 1988-1989
  • Match aller : Neuchatel - Galatasaray : 3-0
  • Match retour : Galatasaray - Neuchatel : 5-0
Il y a toujours une forme de crainte à l'idée d'aller jouer en Turquie. Cette appréhension, en grande partie, trouve sa source en novembre 1988, lorsque le Neuchâtel de Gilbert Gress s'est fait pulvériser par Galatasaray dans une ambiance à la limite du supportable. "Pour la seule fois de ma vie sur un terrain de football, j'ai eu peur, physiquement peur ce jour-là", raconte Adrian Kunz, alors jeune joueur de Xamax. Galatasaray va gagner ce match bien avant de le jouer. Dès l'aéroport, l'intox commence. Elle se poursuivra jusqu'au coup d'envoi. Les supporters turcs tirent même un feu d'artifice sous les fenêtres de l'hôtel des Suisses la nuit précédant la rencontre.
Lors de l'échauffement, les joueurs reçoivent divers objets. Kunz est blessé au front par une pièce de monnaie. Lorsque le match débute, Neuchatel a déjà perdu. A la mi-temps, Galatasaray ne mène pourtant que 1-0. Mais la seconde période vire au cauchemar. "Ils nous ont marchés dessus", raconte Kunz. Tanju Colak, le Soulier d'Or et futur taulard, signe un triplé et Xamax encaisse quatre buts lors des 35 dernières minutes, dont trois entre la 75e et la 85e. Le club turc sera sanctionné pour les incidents ayant précédé le match. Ils joueront leur quart de finale contre Monaco sur terrain neutre.
Pour établir ce classement, nous avons retenu les critères suivants :
  • Nous ne prenons en compte que les retournements de situation entre match aller et retour. Les matches "secs" comme la finale de la Ligue des champions 1999 ne sont pas comptabilisés.
  • Nous avons retenu uniquement les renversements après des défaites par au moins trois buts d'écart à l'aller à l'extérieur, et au moins deux à domicile.
  • Parmi la soixantaine de matches en lice, nous en avons extrait dix en privilégiant la nature de l'exploit, le prestige de la victime et l'importance objective du match.
Par Laurent VERGNE et Maxime DUPUIS, avec Cédric ROUQUETTE et Philippe DA COSTA
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