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Barrage Euro, Après Suède - France (4-1) : Les Bleuets ont manqué de tout, et surtout de respect

Vincent Bregevin

Mis à jour 15/10/2014 à 11:31 GMT+2

Mardi, l'équipe de France Espoirs a affiché trop de lacunes pour éviter une déroute en Suède (4-1). Plus grave encore, elle n'a pas respecté son adversaire.

Layvin Kurzawa chambre John Guidetti lors de Suède-France.

Crédit: AFP

C'est une histoire qui se répète, comme si les Bleuets étaient incapables de tirer les leçons des échecs passés. Sans parler de la virée nocturne trois jours avant le match retour qui avait coûté une suspension à cinq joueurs tricolores, les Français avaient déjà affiché des lacunes trop importantes dans l'attitude en Norvège (3-5). Deux ans plus tard, ils ont commis les mêmes erreurs face à la Suède. Les Tricolores ont payé au prix fort un excès de confiance qui a trouvé sa source lors de la victoire au match aller (2-0), face à un adversaire qui n'avait jamais battu la France dans cette catégorie jusqu'ici. Mardi, ils ont été laminés (4-1).

Un manque flagrant d'engagement

Il s'est senti dès le coup d'envoi de la rencontre. Les Bleuets ont tout de suite été dominés dans le combat physique, et leur incapacité à remporter les duels a contribué à mettre les Suédois en confiance. L'équipe de Pierre Mankowski n'a pas mis l'implication nécessaire pour se montrer à la hauteur de l'événement. L'enjeu était pourtant de taille, avec une qualification pour l'Euro 2015, le tournoi qui va déterminer les équipes européennes participant aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. En Suède, ils n'ont pas donné l'impression d'avoir conscience de l'importance de cette échéance.
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Geoffrey Kondogbia, avec les Espoirs, contre la Suède, en barrage retour de l'Euro 2015

Crédit: AFP

Un manque criant de rigueur

Il s'est surtout traduit par des lacunes défensives rédhibitoires,  même à ce niveau. Surtout sur les coups de pied arrêtés. Les Français ont concédé pas moins de trois buts sur corner, avec à chaque fois des fautes de marquage parfaitement exploitées par l'adversaire. Mais le deuxième but suédois, sur un contre d'école parfaitement mené, est aussi le symbole de ce manque de rigueur, tant le repli défensif a été insuffisant sur cette action. Commettre autant d'erreurs en un match est d'autant plus incompréhensible pour une équipe dont les joueurs évoluent tous dans des grands championnats.
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Oscar Lesicki après son but avec la Suède face à la France

Crédit: Panoramic

Un manque dommageable d’initiative

Avec le succès du match aller (2-0), la clé était de marquer rapidement ce but à l'extérieur qui aurait pu mettre un coup au moral des Suédois. Les Français n'ont pas été suffisamment conquérants, et il a fallu attendre que la Suède refasse son retard sur l'ensemble des deux matches pour voir les Bleuets montrer, timidement, leur potentiel offensif. Mais les attaques françaises sont restées trop lentes et brouillonnes pour déstabiliser l'adversaire. Et sur l'une des rares occasions franches tricolores, Jean-Christophe Bahebeck a manqué d'efficacité en ne trouvant pas le cadre en position idéale.
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Paul-Georges Ntep lors de Suède-France.

Crédit: AFP

Un manque inadmissible de respect

Dans ce contexte, la France est quand même parvenue à marquer un but assez chanceux, avec une frappe déviée de Kingsley Coman que Florian Thauvin, au deuxième poteau, a pu remettre dans l'axe pour une reprise victorieuse de Layvin Kurzawa. Le Monégasque a alors eu une réaction inappropriée en chambrant l'adversaire, ce qui lui a d'ailleurs valu un carton jaune. Cela a surtout offert un surcroît de motivation aux Suédois, qui ont marqué le but de la qualification dans la minute suivante. Et qui ne sont pas privés de répondre à Kurzawa, sous la forme d'un hommage largement mérité.
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