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Avant Ukraine-France : Pas de panique, ils l’ont déjà fait

Martin Mosnier

Mis à jour 15/11/2013 à 12:26 GMT+1

Pas toujours séduisants sous l’ère Deschamps, les Bleus ont déjà montré qu’ils avaient les atouts pour se rendre le barrage facile. Voici comment ils doivent s’y prendre.

Montage France Bleus 16/9

Crédit: Eurosport

Sous le mandat de Didier Deschamps, les Bleus n’ont jamais signé le match parfait de la 1re à la 90e minute. Mais, faute de régularité, quelques fulgurances ont construit un parcours de qualification et une campagne de matches amicaux honorables. Mis bout à bout, ces moments de grâce laissent à penser que l’Ukraine est largement à la portée des Bleus. Le onze de Deschamps nous a prouvé durant les 15 derniers mois qu’il était capable, parfois, de se sublimer. Encore faut-il mettre tous les ingrédients de son côté. Nous les avons listés. Désormais, les Bleus ont la recette.  

L’état d’esprit des deuxièmes mi-temps à Gomel (2-4) et à Madrid (1-1)

La France n’a jamais été aussi sinusoïdale qu’en Biélorussie et en Espagne. Deux premières mi-temps d’une pauvreté absolue suivies des deux meilleures 45 minutes des Bleus sous l’ère Deschamps. A chaque fois, les Bleus étaient menés à la pause avant d’afficher un état d’esprit conquérant et de se décomplexer. Après avoir touché le fond, ces Bleus-là ont démontré leur capacité à réagir. C’est un atout important : cette équipe a du caractère. 
Pourquoi ce sera indispensable à Kiev ? Parce que, dans la chaude ambiance du stade olympique de Kiev, les Ukrainiens poussés par 70 000 de leurs compatriotes voudront d’entrée faire dérailler les Bleus. Passé l’entame qui s’annonce bouillante, la France devra se remettre les idées en place.
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FOOTBALL 2013 Biélorussie-France (Pogba, Ribéry, Valbuena)

Crédit: AFP

Le jeu vers l’avant de l’Australie (6-0) et de la Finlande (3-0)

C’est le point noir du mandat de Deschamps. Entre France-Espagne fin mars (0-1) et la seconde mi-temps en Biélorussie (2-4) mi-septembre, les Bleus n’ont pas inscrit un seul but soit 526 minutes, un record qui datait de 1925. Pourtant face à l’Australie (6-0) puis la Finlande (3-0), la France a montré qu’elle savait faire : des attaquants disponibles, de la présence devant le but adverse, des débordements, des centres, des appels et beaucoup de disponibilité. Tout ce qu’il a manqué au printemps et au cœur de l’été. 
Pourquoi ce sera indispensable à Kiev ? Parce ce que l’Ukraine présente la deuxième meilleure défense des éliminatoires de la zone Europe avec quatre buts encaissés. Un coffre-fort.

Le même duo Matuidi-Pogba que face à la Géorgie (3-1)

Que la France joue en 4-3-3 ou en 4-2-3-1, c’est à son duo Pogba-Matuidi que Didier Deschamps devrait faire confiance. Souvent irréprochables, parfois excellents en Bleu, les deux hommes ont atteint leur Graal face à la Géorgie (3-1). Pour sa première cape, Pogba a fait preuve de l’autorité d’un taulier. Son jeu long fut délicieux comme sa capacité à briser le premier rideau. Moins audacieux, Matuidi a stabilisé le onze avec sa hargne habituelle.  
Pourquoi ils seront indispensables à Kiev ? Parce que si la France se laisse paralyser par l’enjeu, l’insouciance de Pogba et la régularité de Matuidi seront des atouts précieux.

Le coaching d’Espagne-France (1-1)

Le gros coup de Deschamps depuis sa prise de fonction en sélection. A la dérive à la mi-temps, les Bleus s’en remettent à leur patron. A la 57e minute, Deschamps sort Gonalons au profit de Valbuena. Le 4-3-3 se mue en 4-2-3-1 et les Français remettent le pied sur le ballon. En terres espagnoles, ce n’est pas un mince exploit. Sissoko et Giroud font leur entrée en fin de match. Sur l’égalisation, le premier est à l’avant-dernière passe, le second à la conclusion. L’inspiration de Deschamps a mis les Espagnols à terre. 
Pourquoi ce sera indispensable à Kiev ? Parce que la France hésite toujours entre deux systèmes et qu’il faudra sans doute s’adapter au scénario du match. Avec Benzema ou Valbuena sur le banc, DD a des cartouches à dégainer.

Le Koscielny de l’Uruguay (1-0) et de la Belgique (0-0)

Varane, Sakho, Abidal : ils ont tous fait parler d’eux sous le mandat Deschamps érigés soit comme les prochains patrons des Bleus, soit comme le taulier qu’il manquait au groupe France. Mais le défenseur central le plus régulier depuis que DD a pris les choses en main, c’est bien Laurent Koscielny. Le plus discret, pas le moins efficace. Lors de la tournée sud-américaine, et au regard de sa prestation presque parfaite face à l’Uruguay, il fut le rare voire l’unique satisfaction du mois de juin. En Belgique (0-0), Koscielny s’est imposé comme le patron des lignes arrières. Le Gunner n’a jamais été pris en défaut depuis quinze mois en Bleu.
Pourquoi il sera indispensable à Kiev ? Parce que, physiquement, Abidal inquiète depuis quelques semaines et que le Monégasque est souvent passé à côté des matches qui comptent en sélection. Et parce que Varane est sur le flanc.
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Koscielny france uruguay 2013 tremoulinas sagna

Crédit: Panoramic

Le Lloris d’Espagne-France (1-1)

La France ne possède pas onze références mondiales à leur poste mais Hugo Lloris en est une. Hormis un match catastrophique en Biélorussie (2-4), il a souvent sauvé les meubles. En Espagne (1-1), la France lui doit un point. Un double arrêt face à Fabregas et Pedro (45e) et surtout un penalty stoppé ont permis aux Bleus de rester dans le match. Quand il évolue à un tel niveau, les Bleus ne craignent pas grand-chose.
Pourquoi ce sera indispensable à Kiev ? Pour nous confirmer que Lloris a bien retrouvé tous ses esprits après son choc à la tête avec Tottenham. Et parce que, face à l’Irlande, en 2009, c’est lui, bien plus qu’Henry, qui a propulsé les Bleus en Afrique du Sud.

Les mêmes latéraux qu’à Parme (1-2)

A Parme, face aux vice-champions d’Europe italiens, la France n’a pas eu peur. Elle a joué haut à l’image de ses deux latéraux, Mathieu Debuchy et Patrice Evra, passeur décisif, qui ont campé dans la moitié de terrain adverse. Jamais pris à défaut dans leur dos, ils ont maîtrisé leur couloir face à El Sharawy et Candreva ce qui n’a pas toujours été le cas lors des éliminatoires. Avec des latéraux intransigeants derrière et audacieux devant, la France s’est facilitée la vie à Parme.
Pourquoi ils seront indispensables à Kiev ? Parce que l’orgueil d’Evra, après la polémique qu’il a déclenchée, est à double tranchant.
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Evra france italie 2012

Crédit: Panoramic

Le Ribéry tel qu’il est devenu

Co-meilleur passeur (4) et meilleur buteur des Bleus (5) lors des éliminatoires, Franck Ribéry est impliqué sur 60% des buts des Bleus dans la course au Mondial. Sous l’ère Deschamps, son bilan est monstrueux : six buts et douze passes décisives. Seul joueur de champ titulaire à chaque match, Ribéry a porté sur ses épaules sa sélection quinze mois durant. Sans lui, la France n’aurait peut-être pas vu les barrages. Il n’a pas participé à la tournée sud-américaine et on a vu le résultat.
Pourquoi ce sera indispensable à Kiev ? Parce qu’il l’est depuis quinze mois en Bleu et qu’il n’y a aucune raison que ça change.
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Franck Ribery inspired France to a 3-0 win over Finland (AFP)

Crédit: AFP

En revanche, les Bleus devront à tout prix éviter : que Lloris mange de la nourriture ukrainienne avariée et qu’il nous refasse le coup de la Biélorussie (2-4), que Cabaye et Matuidi soient livrés à eux-mêmes comme face au Brésil (3-0) ou qu’Abidal évite quelques sueurs froides à sa défense comme face à la Finlande (3-0).
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