Benzema sur l'équipe de France : "Bien sûr que j’ai envie de revenir en Bleu !"

C’était en mai dernier. Dans un entretien à L’Equipe, Karim Benzema évoquait longuement sa relation avec les Bleus et égratignait au passage Didier Deschamps, Mathieu Valbuena et la communication de Noël Le Graët. Une interview presque suicidaire. Mais "KB9" n’a pas fait une croix sur les Bleus.

C’est ce qu’il a fait savoir dans le dernier numéro des Inrocks, à paraître mercredi, alors que Didier Deschamps a prolongé son contrat ce mardi jusqu’en 2020 à la tête des Bleus. Interrogé sur son envie de disputer le Mondial 2018, Benzema est clair : "Bien sûr que j'ai envie de revenir en équipe de France !" avance-t-il d’abord, avant de revenir en détail sur le rêve que représente l’idée de joueur un Mondial à ses yeux : "Quel footballeur ne rêve pas de disputer une Coupe du monde ? J'essaie d'être le meilleur possible en club et on fera les comptes à la fin".

Mais l’attaquant du Real Madrid, défendu bec et ongles par son entraîneur face aux diverses attaques ces dernières semaines, veut désormais tenir une ligne de conduite claire : ne plus faire parler de lui que sur le terrain. Pour ça, il a l’intention de lisser sa communication médiatique, comme il l’explique : "Parler, ça ne sert plus à rien et ça peut être mal interprété. Je ne parle plus, je ne dis plus rien. J'essaie d'être performant et de gagner des titres" avance-t-il.

Mais, avant de s’astreindre à une diète médiatique - et après avoir évoqué beaucoup d’autres sujets que le football – celui qui compte 27 buts en Bleu s’en prend aux consultants télés, notamment les anciens joueurs, qui le critiquent : "Les critiques des anciens footballeurs devenus journalistes et qui, pour certains, déversent leur haine... Ils ont vécu les mêmes épreuves que moi mais ils n'ont aucune solidarité" détaille-t-il. Avant de lâcher, lapidaire : "Ils me font de la peine, franchement".

Conscient que son nom est sujet à débat dans l’Hexagone, l’attaquant du Real regrette que certaines contre-vérités soient lâchées sur lui : "Il y a une petite minorité qui prend plaisir à raconter n'importe quoi sur moi quotidiennement, en se disant que ça fait de l'audimat ou que ça fait vendre du papier" explique-t-il. Une perception qu’il a cependant "du mal à comprendre" comme il l’explique, tout en sachant pertinemment, qu’il ne "réussir[a] à la changer" explique-t-il.

En bref, rien de nouveau sous le soleil : Benzema rêve toujours des Bleus, Didier Deschamps est toujours à la tête de la sélection nationale et les chances de voir l’attaquant du Real sous le maillot tricolore restent faibles. En soi, de mai dernier à novembre, les choses n’ont pas réellement changé.