Brandao (Bastia) devra aussi répondre de son coup de boule sur Thiago Motta devant un tribunal

Après la justice sportive, c’est désormais la justice civile qui prend ses premières décisions dans le dossier Brandao. Placé en garde à vue pendant plusieurs heures ce vendredi, l’attaquant bastiais s’est vu notifier une convocation pour un procès au tribunal correctionnel de Paris, a indiqué une source judiciaire à l’AFP. Une convocation qui intervient dans le cadre de l’enquête sur le coup de tête de l’ancien Marseillais sur Thiago Motta, samedi dernier, dans les couloirs du Parc des Princes après la victoire du PSG sur Bastia (2-0).

Le 3 novembre prochain, Brandao comparaîtra pour "violence commise dans une enceinte sportive avec préméditation ayant causé sept jours d'ITT", précise la source citée par l'AFP. Jeudi, le joueur brésilien a déjà été suspendu à titre conservatoire jusqu’au 18 septembre par la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel, qui n'a pas rendu son verdict définitif. L’ex-buteur du Shakhtar Donetsk encourt une suspension maximale de deux ans.

Ce n’est pas la première fois que Brandao doit comparaître devant la justice civile française. Début mars 2011, le natif de Sao Paulo s’était retrouvé mis en examen pour agression sexuelle, dans le cadre d’une affaire de viol présumé sur une jeune femme de 23 ans. Cette dernière avait accusé le joueur, qui évoluait alors à Marseille, d’avoir abusé d’elle sur une aire d’autoroute après une soirée en boîte de nuit, à Aix-en-Provence. Brandao avait été prêté à Cruzeiro puis à Grêmio par son club, le temps que cette affaire se tasse.

Le principal intéressé avait finalement obtenu un non-lieu en septembre 2012. Le juge d’instruction avait pointé "des incohérences et des contradictions" dans la version de la plaignante, qui n’avait pas fait appel de cette décision. Cette fois, l’issue ne devrait pas être la même pour Brandao, les images de son geste tournant en boucle sur les chaînes de télévision du monde entier depuis une semaine. A titre de comparaison, dans un cas qui comporte des similitudes, Gabriel Cichero, qui avait agressé physiquement un dirigeant de… Bastia à l’issue d’un match de Ligue 2 en octobre 2011, avait été lourdement sanctionné par la justice civile. L'international vénézuélien, alors joueur de Lens, avait été condamné à cinq mois de prison avec sursis, autant d’interdiction de stade et 10 000 euros d’amende par le tribunal de Bastia.