Guardiola: "On doit jouer avec mes idées, c'est la seule solution"

Pep Guardiola a réaffirmé vendredi l'importance pour le Bayern Munich de "jouer avec (s)es idées". Trois jours de critiques, après la débâcle contre le Real Madrid (0-4) en demi-finales de la Ligue des champions, n'ont pas fait dévier l'entraîneur espagnol de ses convictions. Son système de jeu basé sur la possession du ballon restera la norme à Munich tant qu'il sera l'entraîneur du Bayern. "L'équipe doit jouer avec les idées de l'entraîneur, a insisté Guardiola en conférence de presse à la veille du déplacement à Hambourg pour l'avant-dernière journée du championnat. Je suis convaincu que c'est la seule solution pour le club." Plus fort encore, Guardiola se dit renforcé dans ses convictions.

"Je ne suis pas venu ici pour changer la culture du football allemand pas plus que celle du Bayern, s'est justifié Guardiola. Mais, lorsque je parle au quotidien avec mes joueurs, je ne peux pas parler d'idées auxquelles je ne crois pas." Même s'il s'était interrogé mardi, après l'élimination, sur la concordance entre l'effectif et son projet de jeu, Guardiola ne dramatise pas cette déclaration. "C'est avec ce système et ces joueurs que l'on a réussi de belles choses cette saison. Et il nous reste encore une finale", a-t-il rappelé, en référence à celle de Coupe d'Allemagne contre Dortmund le 17 mai à Berlin.

"Après la finale, je m'entretiendrai avec 'Kalle' (le patron Karl-Heinz Rummenigge) et Matthias (Sammer, le directeur sportif). Mais cela aurait été pareil si on s'était qualifié en finale" de la Ligue des champions, a-t-il assuré. Concernant les mécontents comme Thomas Müller, Javi Martinez et Mario Götze, Guardiola estime qu'ils "ont bien joué lorsque l'équipe a bien joué" et "pense qu'ils seront encore là l'année prochaine". Le déplacement à Hambourg samedi, puis la réception de Stuttgart en clôture de la saison une semaine plus tard, doivent servir à remettre l'équipe en confiance, celle qu'elle avait en glanant le titre dès le 25 mars.

"Il faut que les joueurs se disent: on joue encore bien. C'est important pour la finale" du 17 mai, a souligné Guardiola qui, à défaut de triplé comme Jupp Heynckes, vise un doublé pour sa première saison bavaroise.