Bundesliga (11e journée) : Le RB Leipzig nouveau leader après son succès face à Leverkusen (2-3)

Méprisé, critiqué, malmené, mais en tête de la Bundesliga ! Le RB Leipzig, créature de la firme Red Bull, a provisoirement dépassé le Bayern en tête du championnat d'Allemagne grâce à une victoire sur le pelouse du Bayer Leverkusen (2-3) vendredi en ouverture de la 11e journée. Le nouveau promu, toujours invaincu en onze journées, compte trois points d'avance sur le Bayern Munich, qui joue samedi (18h30) un difficile "Klassiker" au Signal Iduna Park de Dortmund.

Les hommes d'Ancelotti n'ont plus d'autre choix que de s'imposer à l'extérieur contre le Borussia pour conserver leur première place, au bénéfice d'une meilleure différence de buts. L'objectif affiché par l'entraîneur de Leipzig Ralph Hasenhüttl était clair : "Rester invaincus". Une modestie relayée par Ralf Rangnick, le directeur sportif, qui répond lorsqu'on lui parle de disputer le titre au Bayern: "On ne pense pas une seconde à ça. Nous nous fixons nos propres buts, qui correspondent à notre propre développement".

Après un échange de buts dans les quatre premières minutes (Kevin Kampl, 1-0, 2e puis le malheureux Julian Baumgartlinger 1-1, 4e c.s.c.), les deux équipes se livraient un duel équilibré jusqu'au but du jeune international de Leverkusen, Julian Brandt (2-1, 45+2), le meilleur homme du Bayer ce vendredi.

Le même Brandt obtenait un penalty à la 54e minute, mais le tir de Hakan Calhanoglu était repoussé par le gardien Peter Gulacsi. C'était le tournant du match. Peu après, l'international suédois Emil Forsberg égalisait pour Leipzig d'un tir magistral en pleine course de 25 mètres. (2-2, 67e)

Les deux équipes ne se satisfaisaient pas de ce score de parité et jetaient toutes leurs forces dans la bataille, Leipzig se créant les meilleures situations, jusqu'au but logique du défenseur central Willi Orban, venu placer sa tête en position d'avant-centre sur une attaque construite (3-2, 81e).

Leipzig, passé en sept ans de la cinquième à la première division, reste depuis le début de saison sous le feu roulant des critiques des "traditionnalistes" du foot allemand. En gros, on reproche au RB d'être contrôlé à 100% par la firme Red Bull, de trahir la tradition des clubs "populaires" allemands, et de n'être qu'un produit publicitaire pour son propriétaire. La dernière attaque est venue de haut, puisque c'est le patron du Borussia Dortmund Hans-Joachim Watzke qui l'a lancée cette semaine: "Pour la première fois nous avons un cas où rien, mais absolument rien, ne s'est développé de façon historique. On joue au foot pour promouvoir une canette de boisson!" a-t-il dit