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L'Afrique des Pharaons

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/02/2008 à 15:30 GMT+1

Le sacre de l'Egypte lors de la CAN au Ghana ne doit rien au hasard. Un jeu collectif brillant, des individualités de talent, les Pharaons ont mérité leur couronnement continental, le sixième de leur histoire. Ils régnent sur l'Afrique pour avoir toujours

Personne n'avait vraiment pris au sérieux les tenants du titre. Les vedettes ivoiriennes ou l'hôte ghanéen retenait davantage l'attention. Drogba, Eto'o et consorts n'ont pourtant pas résisté aux Pharaons. En 2006, l'Egypte avait remporté le trophée sur ses terres. Une victoire que beaucoup ont contestée du fait d'un environnement et d'un arbitrage favorables. Admettons. Deux ans plus tard, l'Egypte a remis les pendules à l'heure. Son titre est loin d'être galvaudé, elle le doit avant tout au plus beau jeu collectif du tournoi. Un dispositif bien huilé autour d'individualités qui peuvent faire la différence. Les Pharaons, roi d'Afrique, personne ne peut le discuter.
Le parcours n'a d'abord rien d'une promenade de santé : Cameroun, Angola, Côte d'Ivoire. Trois grosses écuries du continent comme autant de victoires indiscutables. Equipe la plus soudée, l'Egypte a joué une partition sans fausse note. Un jeu de passes déroutant qui a eu raison des brillantes individualités ivoiriennes notamment. "Quand nous entrons sur le terrain, nous avons une idée bien précise de ce que nous voulons faire", explique l'assistant coach de l'Egypte, Shawky Gharib. Avant d'ajouter : "Nous jouons avec la tête ". Là où beaucoup de sélection ne sont qu'une addition de brillantes individualités, l'Egypte propose un projet de jeu cohérent mis en place dès cet hiver lors d'une préparation dont beaucoup de sélections africaines se sont affranchies.
Des solistes talentueux
Un collectif animé par quelques solistes de grand talent. Le meneur Abou Treika, buteur décisif de la finale, et sa fine technique, Zidan et sa frappe de mule, et le déroutant attaquant Fathy sont les têtes d'affiche des Pharaons dont les arrières sont assurées par une défense de fer (le trio Saied, Gomaa, Shady), dirigée par l'infranchissable gardien El-Hadary, sans doute le plus doué des portiers africains avec le Camerounais Kameni, qui a fini par écoeurer le grand Drogba en demi-finale.
Dernier critère qui explique ce parcours sans faute : le mental d'acier. En dépit des commentaires, l'Egypte a toujours cru en ses chances. Un état d'esprit forgé par le sacre de 2006. Les Pharaons sont venus au Ghana avec de nombreuses certitudes sur leur jeu et une confiance sans faille en leurs possibilités. "Et cette équipe n'a pas seulement de bons joueurs, nous avons la meilleure équipe et le meilleur effectif, nous savons nous battre, travailler pour les autres, nous avons battu la Côte d'Ivoire, le grand favori (4-1 en demi-finale). Nous avons un état d'esprit de vainqueurs, nous avons montré que l'Egypte était la meilleure équipe d'Afrique", commentait Mohamed Zidan à l'issue de la compétition.
Ce sixième titre, après ceux décrochés en 1957, 1959, 1986, 1998 et 2006, couronne quoi qu'il en soit la véritable mainmise des Pharaons sur le continent. Un règne qui pourrait durer. Jusqu'en 2010, à la CAN voire en Afrique du Sud ? L'Egypte n'a plus participé à une Coupe du Monde depuis 1990. Mais avec ces Pharaons-là, tout paraît possible.
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