La 38e journée en bref

Paris a réussi sa saison au-delà même des espérances de son entraîneur Vahid Halilhodzic. Pour sa première année à la tête de l'équipe parisienne, le Bosniaque a en effet réussi un "exploit" selon ses propres termes pour ce qui devait être une saison de transition. Combatif mais sans génie, le PSG, qui a encore une finale de Coupe de France à disputer face à Châteauroux, signe en effet sa meilleure performance depuis 1999-2000 où il avait déjà terminé vice-champion de France derrière Monaco.

S'il échoue à seulement quelques longueurs de Lyon malgré sa victoire à Bastia (1-0), le club de la capitale a ravi à Monaco une qualification directe pour la Ligue des champions, compétition à laquelle il n'avait plus participé depuis la campagne 2000-2001. Un cadeau donc inespéré pour une formation qui se traînait à la 11e place du classement après déjà sept journées. Le PSG espère maintenant décrocher les étoiles dès la saison prochaine.

Les Bretons se sont crus sauvés. Avant de se rendre à Marseille, l'En Avant n'avait en effet plus été en position de relégable depuis le 13 mars dernier et victoire face à Montpellier (4-3) lors de la 28e journée. Mais une défaite à domicile face au Mans (2-4) puis Nice (1-2) ont placé les troupes de Bernard Marchand en grand danger. Face aux Aiglons, Guingamp aurait même pu sauver sa peau sans un but de Lilian Laslandes dans les arrêts de jeu. Finalement, le voyage sur la Cannebière aura été synonyme de descente. Défaits 2-0, les Costarmoricains retrouvent donc une Ligue 2 qu'ils avaient quitté en 2000. Orphelin de Didier Drogba, Florent Malouda ou Nestor Fabbri, le club du Président Le Graët n'aura pas trouvé les ressources pour se maintenir et confirmer la surprenante 7e place de l'an dernier.

Bloqué à quatre buts depuis la 30e journée, Bernard Diomède a revêtu ses habits de sauveurs pour assurer le maintien d'Ajaccio, pourtant relégable lors de quatre des cinq dernières journées. L'ancien auxerrois s'est illustré face à Metz (3-0) en signant un hat-trick qui sauve l'avenir du club corse en Ligue 1 et qui porte son compteur but à sept unités, soit son meilleur total depuis en championnat de France depuis la saison 1995-1996. Oublié à Liverpool, le champion du monde a su se relancer en Corse depuis son arrivée en janvier 2003.

Soit le nombre de points nécessaires à Lyon pour être sacré champion de France. Un record dans un championnat à 20 clubs avec une victoire à trois points à égalité avec Nantes en 1995 et Monaco en 1997. Pour mesurer l'ampleur de cette performance, il faut se rappeler que la saison dernière "seulement" 68 points avaient suffi aux Gones pour être couronné. L'OL affole donc les compteurs puisqu'il termine également avec la meilleure attaque (64 buts marqués) et la meilleure défense (26 buts encaisssés).

"Ce qui me ravit ce soir, c'est un retour à l'envoyeur. En 1993, à Munich (lors de la finale de la Ligue des champions remportée par l'OM), j'étais supporteur de l'OM. Un an après la finale, on nous a rétrogradés en D2. Et la personne qui nous a rétrogradés, c'était le président de Guingamp. Je suis désolé pour l'entraîneur et les joueurs de Guingamp, qui méritaient de se sauver. Mais (pas) pour le président, qui n'a pas tenu compte un jour que l'OM était un grand club. Et le grand club que nous sommes a expédié le sien en D2".

Nombre de buts: 28
Nombre de cartons: 26 jaunes et 1 rouge
Meilleure attaque: Lyon (64 buts)
Meilleure défense: Lyon (28 buts)
Meilleur buteur: Djibril Cissé (Auxerre, 26 buts)
Meilleur passeur: Yann Lachuer (Auxerre, 15 buts)