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Brésil - Espagne, un sommet qui n’en est pas encore un

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/06/2013 à 14:57 GMT+2

Aussi alléchant soit-il, Brésil - Espagne est historiquement tout sauf un sommet du football mondial. Et pas sûr que ça le devienne ce soir. Voilà pourquoi.

Neymar of Brazil and Sergio Ramos of Spain (Reuters)

Crédit: Eurosport

Il paraît que Brésil-Espagne est "une finale de rêve". L’expression est sur toutes les lèvres. Et elle est quelque peu galvaudée. Surfaite, dirons-nous. Mettons les points sur les "i", ou les pieds dans le plat, c’est selon : oui, Brésil-Espagne est, sur le papier, une affiche alléchante. Mais de là à y voir l’affiche du 13 juillet 2014 avant l’heure, c’est franchement exagéré. Pourquoi ? Parce que, on l’a déjà dit, une finale de Coupe des Confédérations n’augure jamais d’une finale de Coupe du monde un an plus tard. L’argument explosera peut-être en 2014. A ce jour, il est toujours valable. Mais ce n’est pas le seul. En voici quatre autres :
RIEN D’UN CLASSIQUE
C’est un fait, les Brésil-Espagne ne pèsent pas bien lourd dans la grande histoire du football. En Coupe du monde, les confrontations entre la Seleçao et la Roja n’ont pas été nombreuses : seulement cinq depuis 1934. La dernière a vingt-sept ans. Elle remonte à l’édition 1986. Victoire 1-0 des Auriverde, sur un but du regretté Socrates. Le seul Brésil-Espagne qui a réellement compté date de 1950. 6-1 au Maracana, pour le tour final d’une formule restée sans lendemain, qui n’empêchera pas le "Maracanazo" face à l’Uruguay (2-1), vécu comme un drame national. Tous les autres Brésil-Espagne sont des premiers tours. Ou des matches amicaux. On est loin d’une finale de Coupe du monde.
LE BRÉSIL EST ENCORE EN RODAGE
Brésil-Espagne, c’est un duel entre l’équipe au maillot orné de cinq étoiles et celle qui domine la planète foot depuis cinq ans. Un duel entre les deux meilleures nations du monde ? Vous n’y êtes pas ! A l’heure qu’il est, le Brésil n’est pas supérieur à l’Italie, championne du monde 2006, finaliste du dernier Euro, éliminée par l’Espagne jeudi, et au collectif déjà huilé. Rien ne dit, non plus, que ce Brésil est supérieur à l’Allemagne. Ou à son rival argentin. La Seleçao est certes en progrès. La belle série de cinq victoires consécutives durant le mois de juin, face à la France (3-0), au Japon (3-0), au Mexique (2-0), à l’Italie (4-2) et à l’Uruguay (2-1), en est un marqueur flatteur. Flatteur, mais trompeur : le 4-2-3-1 que Scolari s’efforce d’installer durablement est encore en rodage. Et les éclairs de Neymar n’occultent pas ses carences collectives.
L’ESPAGNE EN A ENCORE SOUS LE PIED
Beaucoup d’observateurs ont tendance à placer le Brésil au niveau des champions du monde et doubles champions d’Europe en titre. En vrai, elle dégage l’impression de ne pas arriver à la cheville de l’Espagne, monstre de maîtrise collective. Ça viendra, peut-être. Pour l’heure, ce n’est pas le cas. Dans son registre, la Roja est sans égal. Son art de la passe à outrance agace son adversaire. L’épuise. Jusqu’à le faire craquer. Mais elle en a eu la confirmation jeudi, face à l’Italie : sa marge sur les meilleures nations s’est réduite. Comme la Nationalmannschaft, la Squadra a prouvé sa capacité à rivaliser dans le jeu. A bousculer l’Espagne dans ses certitudes. Sans pour autant la faire tomber de son piédestal.
SANS LA FERVEUR DU MARACANA…
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Fernando Torres, Riccardo Montolivo / Spain - Italy

Crédit: Reuters

Si le Brésil-Espagne de dimanche est élevé au rang de finale de Coupe du monde avant l’heure, c’est aussi parce qu’il se déroule au Maracana. Dans le mythique stade du Rio. Devant 80000 spectateurs. Devant tout un peuple qui attend, qui exige même, un sacre en 2014. Tout cela donne évidemment une couleur éclatante à ce Brésil-Espagne. Mais en aurait-il été de même dans un autre contexte, dans un pays tiers ? Pas sûr.
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