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Coupe des Confédérations : Un dernier carré royal, avec le Brésil, l'Uruguay, l'Italie et l'Espagne

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/06/2013 à 20:41 GMT+2

Les quatre demi-finalistes du tournoi totalisent douze victoires en Coupe du monde. Où en sont-ils à un an de la prochaine édition, au Brésil ? Etat des lieux.

FOOTBALL Coupe des Confédérations 2013 - Neymar, Iniesta, Pirlo, Suarez

Crédit: Eurosport

Un plateau de rêve. Les demi-finales de la Coupe des Confédérations réuniront douze titres mondiaux. Recordman de succès au Mondial, avec cinq décrochés dans son histoire (1958, 1962, 1970, 1994, 2002), le Brésil sera opposé mercredi à l’Uruguay, victorieux de la compétition à deux reprises (1930, 1950). Championne du monde en titre, l’Espagne défiera le lendemain l’Italie, qui affiche quatre trophées au compteur (1934, 1938, 1982, 2006). Souvent décriée, la Coupe des Confédérations offre un dernier carré d’exception, où se mesureront quatre des plus grandes nations du football. Jamais autant de titres n’avaient été réunis au stade des demi-finales dans une compétition internationale. Mais à l’heure de se retrouver, les pays concernés se présentent dans des états de forme disparates. Le point sur leur situation actuelle et ce qu’elles peuvent espérer à un an de la Coupe du monde au Brésil.
BRESIL, LA PRESSION A LA MAISON

Où en est-il ? : Ça va mieux. Depuis le début de la Coupe des Confédérations, les Brésiliens donnent des garanties sur leur potentiel, au moment où supporters et médias s’inquiétaient sérieusement pour l’avenir de leur sélection. Ils ont bouclé le premier tour avec trois victoires en autant de rencontres et neuf buts marqués pour seulement deux encaissés. En incluant son résultat contre la France en amical (3-0), la sélection auriverde reste sur quatre succès de rang. Rassurant, alors que le Brésil avait remporté une seule de ses huit dernières rencontres avant de défier les Bleus à Porto Alegre. Des résultats en berne qui l’ont fait tomber à la 22e place du classement FIFA. Nommé sélectionneur en novembre dernier, Luiz Felipe Scolari a rapidement dégagé une équipe-type. Champion du monde avec la Seleçao en 2002, il a lancé l’objectif Mondial depuis bientôt huit mois et le travail commence à porter ses fruits. Un titre en Coupe des Confédérations validerait les progrès.

Quelles ambitions pour le Mondial 2014 ? : Au Brésil, tout autre résultat qu’une victoire serait vécue comme une catastrophe nationale. Sur les deux dernières éditions de la Coupe du monde, la Seleçao, éliminée par la France en 2006 puis par les Pays-Bas en 2010, s’est arrêtée au stade des quarts de finale. Pour espérer décrocher la victoire finale dans un an, les Brésiliens devront réussir l’amalgame entre deux générations. Celle emmenée par Thiago Silva, Fred ou encore Dani Alves, devra accompagner la nouvelle vague, symbolisée par Neymar, Oscar et Lucas Moura. Si les Auriverde semblent avoir un temps de retard sur la concurrence pour figurer parmi les grands favoris du Mondial, ils ont les moyens de réaliser l’exploit. Surtout qu’avec la ferveur populaire qui les accompagnera, le Brésil attendant d’accueillir un Mondial depuis plus de soixante ans, rien ne leur parait impossible.
Infog Titres Coupes du monde

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ESPAGNE, ET MAINTENANT LE QUADRUPLE ?

Où en est-elle ? : Toujours au top. Meilleure équipe au classement FIFA, la Roja reste la référence sur le plan mondial. Championne du monde et double championne d’Europe en titre, elle rafle tout sur son passage depuis 2008, hormis un accroc lors de la Coupe des Confédérations 2009. Invaincus depuis quinze rencontres en phase finale de grande compétition , les Espagnols ont donné des signes de fébrilité au cours de leur campagne de qualification pour le prochain Mondial. Ils ont notamment concédé deux matches nuls à domicile, contre la France (1-1) puis la Finlande (1-1). Mais ils ont remis les pendules à l’heure en s’imposant à Saint-Denis contre les Bleus en mars dernier (0-1), pour reprendre la main dans leur groupe. Ils sortent d’un premier tour sans fausse note dans cette Coupe des Confédérations (trois succès en autant de rencontres, quinze buts marqués, un concédé). Avec une ossature toujours fortement inspirée du Barça, l’Espagne se maintient à un niveau d’excellence.

Quelles ambitions pour le Mondial 2014 ? : Le titre, et rien d’autre. En empochant un deuxième sacre mondial consécutif, après avoir déjà remporté deux Euros à la suite, les hommes de Vicente Del Bosque écriraient définitivement l’histoire du football. Si elle doit encore assurer sa qualification pour la compétition, la Roja l’abordera forcément dans une position de grandissime favorite et d’équipe à abattre. Ce sera certainement le dernier grand défi international pour certains cadres de la génération dorée espagnole, comme Xavi, Xabi Alonso, Iker Casillas ou David Villa. Absents des finales de Ligue des champions depuis deux saisons, le Real Madrid et le FC Barcelone, dont sont issus 75% des joueurs de la sélection, ont montré certaines limites sur le plan européen. Mais l’Espagne reste au-dessus de ses concurrents directs. Jusqu’à preuve du contraire...
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Fred, Brésil, Neymar of Brazilduring the FIFA Confederations Cup Brazil 2013 Group A match between Brazil and Mexico at Castelao on June 19, 2013 in Fortaleza, Brazil.

Crédit: Getty Images


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ITALIE, UNE MUE SI DIFFICILE

Où en est-elle ? : Entre deux eaux. Depuis l’arrivée de Cesare Prandelli au poste de sélectionneur à l’été 2010, la Nazionale a entamé sa transformation sous l’impulsion de l’ancien entraîneur de la Fiorentina. Ce dernier a souhaité donner une identité de jeu basée sur la possession de balle et sur l’offensive à l’Italie, berceau du Catenaccio. Une mue réussie au vu des résultats obtenus par la Squadra Azzurra ces trois dernières saisons. Elle reste sur une place de finaliste de l’Euro 2012, lourdement défaite par l’Espagne (4-0). La huitième nation au classement FIFA est aussi parfaitement lancée vers la qualification pour le Mondial 2014, en occupant la tête d’un groupe largement à sa portée, avec quatre points d’avance sur la Bulgarie. Mais depuis le début de la Coupe des Confédérations, l’Italie affiche ses fragilités, notamment défensives. Elle a encaissé huit buts en trois rencontres et est encore à la recherche de son équilibre.

Quelles ambitions pour le Mondial 2014 ? : Une place dans le dernier carré serait déjà une excellente performance, même si les quarts de finale apparaissent comme un objectif plus raisonnable pour la Nazionale. Depuis son excellent parcours lors de l’Euro 2012, l’Italie n’a plus battu une nation majeure du football mondial. Elle s’est inclinée contre le Brésil dimanche (2-4), après avoir perdu face à la France en novembre (1-2) et en Angleterre au mois d’août (2-1). Deux revers concédés en matches amicaux, qui s’ajoutent aux nuls contre les Pays-Bas (1-1)  et le Brésil en mars (2-2). Les performances de l’Italie au Brésil dans un an dépendront aussi de l’évolution de sa jeune garde, guidée par Mario Balotelli, accompagné de Stephan El Shaarawy et Mattia De Sciglio, pour ne citer qu’eux. Prandelli a placé une grande confiance en eux et ils devront la lui rendre à l’occasion de ce Mondial 2014, où l’Italie pourrait être trop juste pour se mêler à la bataille finale.
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Fernando Torres Espagne Nigeria (3-0)

Crédit: Getty Images


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URUGUAY, S’APPUYER SUR 2010

Où en est-il ? : Dans l’expectative. Quatrième du Mondial 2010, après avoir bénéficié d’un parcours relativement clément jusqu’en demi-finales (Corée du Sud en huitièmes puis Ghana en quarts), la Celeste a confirmé l’année d’après, en décrochant la quinzième Copa America de son histoire. Elle retrouvait ainsi l’ivresse de sommets qu’elle n’avait plus atteints depuis le milieu des années 90. Mais l’Uruguay est retombé dans ses travers depuis et vit une campagne de qualification pour la prochaine Coupe du monde compliquée. Il s’est rassuré en s’imposant sur la pelouse de Puerto Ordaz contre le Venezuela (0-1), rejoignant ainsi la Vinotinto à la cinquième place du mini-championnat sud-américain, synonyme de barrage contre une nation issue de la zone Asie. Pour ce qui est de la qualification directe, elle sera difficile à arracher dans les quatre dernières journées. En cas d’absence au Brésil dans un an, l’Uruguay suivrait le mauvais exemple de la Turquie, dernière demi-finaliste de Mondial à manquer l’édition suivante, en 2006.

Quelles ambitions pour le Mondial 2014 ? : La qualification doit être assurée avant de se projeter sur la suite des événements. Mais si les Uruguayens venaient à composter leur billet pour la phase finale, ils aborderaient le tournoi dans une position d’outsider. Comme en 2010, tout dépendra du tirage au sort. Emmenée par une attaque de feu, avec un trio offensif composée de Luis Suarez, Edinson Cavani et Diego Forlan, la Celeste a le talent pour tirer profit d’un tableau favorable. Avec ces trois joueurs alignés ensemble sur le terrain, comme contre le Nigeria mercredi dernier, l’Uruguay dispose d’une force de frappe impressionnante, même si les trois hommes doivent encore travailler sur leur complémentarité. Depuis le début de la Coupe des Confédérations, la Celeste montre aussi des lacunes criantes dans le secteur défensif. Elle devra hausser le ton dans les prochains mois si elle veut jouer un vrai rôle au Mondial.
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FOOTBALL 2013 Italie - Balotelli et Pirlo

Crédit: Panoramic


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ET LES AUTRES CHAMPIONS DU MONDE, OU EN SONT-ILS ?

L’Allemagne (1954, 1974, 1990) : Toujours placée mais jamais gagnante depuis 2006 (une finale à l’Euro 2008, trois demi-finales), la Nationalmannschaaft n’arrive pas à gravir la dernière marche qui mène à un titre majeur. Le sélectionneur Joachim Löw, qui devrait passer la main à l’issue du prochain Mondial, commence même à être contesté dans son pays. L’Allemagne reste néanmoins une valeur sûre du football mondial. Dans une excellente position pour se qualifier, elle figure à la deuxième place au classement FIFA et ses difficultés actuelles sont très relatives, au vu notamment de son succès en France en amical au mois de février (1-2).

L’Angleterre (1966) : Près de cinquante ans après son unique titre mondial, la patrie mère du football attend toujours des successeurs à la bande à Bobby Charlton, Gordon Banks, Bobby Moore ou encore Geoff Hurst. Les Three Lions n’ont même plus atteint le dernier carré du Mondial depuis 1990. Mais l’Angleterre devra certainement encore patienter quelques années. Elle guette toujours la génération qui l’amènera au sommet du football mondial, même si des jeunes à fort potentiel émergent régulièrement, comme Jack Wilshere, Danny Welbeck ou Alex Oxlade-Chamberlain, les derniers en date. Il manque encore un déclic pour permettre aux Anglais de franchir un cap.

L’Argentine (1978, 1986) : Décrocher un troisième titre de champion du monde dans son histoire sur les terres de son ennemi héréditaire, l’Albiceleste en rêve. Avec l’avènement de Lionel Messi, les Argentins pensaient tenir le joueur qui leur permettrait de renouer avec les sommets. Mais l’attaquant barcelonais multiplie les échecs avec sa sélection. Il n’y a toujours pas remporté le moindre trophée et a souvent donné la sensation de ne pas y donner sa pleine mesure. L’Argentine est toutefois en progrès, à l’image de sa première place dans la Zone AmSud, où elle n’a perdu qu’une seule rencontre en douze sorties. Un changement dû en partie à la nouvelle liberté donnée sur le terrain à Messi, comparable à celle dont il dispose avec le Barça, et à son entente avec ses compères de l’attaque, Sergio Agüero, Carlos Tevez ou encore Gonzalo Higuain.

La France (1998) : Depuis sa finale de Coupe du monde perdue en 2006 contre l’Italie, la France traverse une période compliquée. Entre le départ régulier de cadres en fin de carrière (Zinedine Zidane, Lilian Thuram, Patrick Vieira, Thierry Henry, pour ne citer qu’eux) et les problèmes extra-sportifs rencontrés lors des deux dernières grandes compétitions internationales, les Bleus stagnent. Voire régressent. En quête de leaders dans le vestiaire, Didier Deschamps peine à trouver la bonne formule et la qualité de jeu se délite. Après avoir enchaîné des résultats encourageants à l’automne dernier (nul en Espagne, succès en Italie), la France a replongé. Avec déjà cinq revers concédés, le capitaine des champions du monde 1998 connait le pire démarrage depuis l’avènement du sélectionneur unique. Derrière l’Espagne dans son groupe de qualification, la France voit les barrages se profiler. Avec toute l’incertitude que cela implique, surtout au vu de son irrégularité.
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