Après Real-Barça (2-1), notre antisèche : Sans Ronaldo, Benzema, Bale et Di Maria font l'affaire

Vincent Bregevin

Mis à jour 17/04/2014 à 12:24 GMT+2

Le Real Madrid, privé de CR7, s'est appuyé sur une autre association : Bale, Benzema et Di Maria face à une équipe barcelonaise trop inoffensive. Notre antisèche.

La joie de Gareth Bale et Karim Benzema lors de Real-Barça - Coupe du Roi 2013/14

Crédit: AFP

Le jeu : Cette fois, le Real a neutralisé le Barça

Carlo Ancelotti n'avait pas vraiment convaincu dans son approche tactique de ses deux premiers Clasicos. Cette fois, le plan de l'Italien a fonctionné à merveille grâce, il est vrai, à l'ouverture du score assez rapide du Real. Du 4-3-3 habituel, l'équipe merengue a pu basculer vers un 4-4-2 où Di Maria et Isco ont beaucoup travaillé sur les côtés pour prêter main forte à leurs latéraux. Barcelone a eu sa possession habituelle (68%), mais n'a cadré que 4 tirs, quasiment deux fois moins que le Real (7). Ses attaques sont venues se briser sur la muraille madrilène de façon quasi-systématique. Bloquée dans l'axe, la formation de Tata Martino a multiplié les centres sans succès, principalement parce qu'elle n'avait pas de joueurs suffisamment armés dans le domaine aérien pour rivaliser avec la charnière merengue. Et le Real a pu faire parler ses qualités en contre-attaque, grâce à la vitesse de ses attaquants.
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Pepe et Lionel Messi à la lutte lors de la finale de la Coupe du Roi entre le Real et le Barça

Crédit: AFP

Les joueurs : Bale-Benzema-Di Maria, c'est aussi un trio infernal

Cristiano Ronaldo n'était pas là, mais l'attaque madrilène n'a jamais donné l'impression d'en souffrir. Gareth Bale, Karim Benzema et Angel Di Maria ont été les principaux artisans de la victoire merengue tant ils ont fait du mal à la défense barcelonaise. Le Gallois s'est offert un but d'extraterrestre, le Français, à défaut de retrouver les filets, a multiplié les bons choix grâce à la qualité de ses appels et de ses prises de balle, en plus d'offrir un caviar à Di Maria sur le premier but. Et que dire de l'Argentin, insaisissable en attaque, infatigable dans le repli défensif, et surtout décisif, comme quasiment à chaque match. Isco et Modric ont accompli un travail remarquable dans l'entrejeu, tout comme Pepe en défense, même si le Portugais a parfois été à la limite. Au Barça, la principale satisfaction est venue de Marc Bartra, buteur et irréprochable en défense jusqu'à ce qu'il affiche ses limites physiques du moment sur le but de Bale. Pinto reste une énigme, tandis que Messi a été loin, très loin d'afficher son meilleur rendement.
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Gareth Bale percutant face au Barça lors de la Coupe du Roi 2014

Crédit: EFE

La stat : 16

Atlético, Grenade, Real : c'est le trio perdant pour le Barça, qui a enchaîné une troisième défaite consécutive en s'inclinant devant le club merengue en finale de la Coupe du Roi. Dire qu'une telle série est rare pour le club catalan ressemble à un euphémisme. La dernière fois qu'il a connu trois revers d'affilée remonte à la saison 1997/1998, il y a plus de 16 ans. Ce n'est pas un phénomène anodin.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Neymar frappe le poteau, la grâce touche Casillas

89e minute. Le Barça n'a pas abdiqué malgré l'exploit de Bale et se rue à l'attaque. La densité de joueurs madrilènes est importante aux abords de la surface, mais Andres Iniesta trouve quand même un trou de souris pour lancer Neymar face au but. Iker Casillas est trop court pour contrer la frappe du Brésilien. Mais le gardien du Real est touché par la grâce. Déjà parce que le tir de Neymar est renvoyé par le poteau, mais aussi parce que le ballon lui revient dans les mains, et pas dans les pieds d'un Barcelonais. L'étoile de San Iker brillait bel et bien au-dessus de Mestalla.
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Angel di Maria est aux anges après la victoire du Real Madrid en Copa del Rey 2014

Crédit: AFP

Le tweet qui nous a fait sourire :

Gareth Bale a quand même quelque chose de jamaïquain en lui…

La question : Cette fois, peut-on vraiment parler de fin de cycle pour le Barça ?

Trois défaites consécutives, c'est donc une première depuis 16 ans pour le Barça. Le vrai souci pour le club catalan, c'est que chacun de ces revers lui coûte quasiment un titre. Celui subi à Vicente-Calderon face à l'Atlético (1-0) l'a condamné à rester aux portes du dernier carré de la Ligue des champions, une première depuis 2006/2007. Celui concédé à Grenade (1-0) l'a relégué à quatre points des Colchoneros en Liga, et hypothèque ses chances de conserver son titre. Et celui de mercredi à Mestalla face au Real (2-1) a probablement annulé sa meilleure chance de ne pas connaître une saison blanche. Il a aussi irrémédiablement relancé l'idée d'une fin de cycle au Barça.
Un constat s'imposera pour les dirigeants catalans à la fin de la saison. Après l'humiliation subie face au Bayern l'an dernier, une saison sans titre confirmerait un retour dans le rang pour Barcelone. Mais ce constat, c'est bien à la fin de la saison qu'il faudra le dresser. Car le Barça, bien qu'en position défavorable, reste dans la course au titre, avec un dernier match à domicile face à l'Atlético qui, selon les circonstances, pourrait être décisif. Et la perte de la Coupe du Roi ne peut que renforcer la motivation des hommes de Tata Martino dans cette optique. Car ils n'ont plus que ça pour sauver une saison qui pourrait signifier la fin d'un des cycles les plus glorieux de l'histoire pour un club.
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