La Roma se console

Pour la Louve, la revanche est un plat qui se mange chaud. Une semaine après avoir échoué lors de l'ultime journée dans sa folle quête du Scudetto, si éloigné début février, si près à Catane, la Roma a dompté son rival interiste (2-1) dans son Stadio Olympico. Portés par 40 000 tifosis fervents à défaut d'entrer en éruption comme le craignait la Ligue qui avait déployé un dispositif de 2000 policiers aux abords du stade, les hommes de Spalletti sont entrés dans l'histoire en décrochant leur neuvième Coupe d'Italie - record de la Juve égalé, à l'occasion de la première finale disputée en un seul match depuis vingt-cinq ans.

Sans Totti, les Romains ont trouvé en Giuly, préféré à Mancini, un bon détonateur sur le couloir droit et en Vucinic le trublion idéal aux abords de la surface. Le Monténégrin, par son abattage et sa technique, a souvent démarqué Perrotta, qui bute sur Toldo (1re) avant d'échouer sur un tacle impérial de Maxwell (17e). Mais le milieu de la Roma impose sa domination en permanence profitant des absences de Cruz, Materazzi et Ibrahimovic dans les rangs nerazzurri.

Sur un énième corner obtenu par Pizarro, Méxès fructifie la faim de loup des Romains sur une reprise improbable (1-0, 36e), puis Perrotta doublera la mise sur un-deux probant avec Vucinic (2-0, 54e). Mais l'Inter reste l'Inter. Une équipe capable de renaître de ses cendres à tout moment sur les coups de génie de ses joyaux. Le Portugais Pelé, entré à la mi-temps, provoque la stupeur du Stadio Olympico sur une reprise de volée des trente mètres irréelle (2-1, 60e) avant d'offrir à Burdisso une tête qui vient mourir sur le poteau de Doni (63e). Le tournant du match. Même avec les entrées de Jimenez et de Crespo, le champion d'Italie ne parviendra plus à se créer la situation propice à une égalisation, qui aurait relancé son rêve d'un doublé. Au terme de six minutes d'arrêt de jeu tendues, la Roma a finalement conservé son bien. La revanche espérée d'un Scudetto dérobé.