Il n'en restera qu'un

Le Nigeria et le Burkina Faso se retrouvent dimanche soir à Johannesburg, pour le compte de la finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Meilleure équipe africaine de la dernière décennie avec le Cameroun, les Super Eagles partiront logiquement favoris d'une rencontre où les Etalons n'auront absolument rien à perdre.

Les Maliens rêvaient d'offrir à leur peuple un semblant de répit, en ramenant le trophée de la CAN à la maison. C'était toutefois compter sans l'attaque de feu du Nigeria, et de son trio magique, Moses-Emenike-Ideye, dont la puissance physique a fait des ravages au sein de la défense malienne mercredi dernier, en demi-finales (1-4). Après un démarrage poussif, et ce match nul concédé en début de tournoi contre... le Burkina Faso en toute fin de match (1-1), les coéquipiers d'Obi Mikel sont peu à peu montés en puissance durant cette CAN, et affiché leur meilleur visage lors des rencontres à élimination directe, en témoigne cette victoire de prestige en quarts de finale de la compétition contre la Côte d'Ivoire de Didier Drogba (2-1). Impressionnants contre le Mali, les Super Eagles endosseront donc logiquement le costume de favori ce dimanche, et pourront une fois de plus s'en remettre à leur attaque de feu, mais aussi au talent indéniable de leur dernier rempart, Vincent Enyeama, qui est sûrement à ce jour le meilleur gardien du continent africain.

Cela tombe bien. L'ancien portier du LOSC devrait en effet avoir fort à faire ce dimanche, face au Burkina Faso. Expulsé durant les prolongations de la demi-finale contre le Ghana, le virevoltant Jonathan Pitroipa sera finalement présent, blanchi par la CAF. Mais le Rennais ne sera pas le seul joueur à surveiller, côté burkinabais. Révélation du tournoi, l'étonnant Aristide Bancé, buteur contre les Black Stars, puis auteur d'une subtile panenka durant la séance des tirs au but, pourrait bel et bien causer quelques soucis à une défense nigériane finalement très jeune, et particulièrement inexpérimentée (Omeruo et Oboabona ont respectivement 19 et 22 ans). S'ils sont privés d'Alain Traoré depuis la fin du premier tour, les Etalons pourront également s'en remettre à leur solidarité défensive, puisque ils n'ont encaissé que 2 buts depuis le début du tournoi (contre le Nigeria et le Ghana, excusez du peu). De plus les hommes de Paul Put disputent ce dimanche la première finale de leur histoire, et n'auront donc absolument rien à perdre face aux superstars des Super Eagles. Alain Traoré a lui-même déclaré que perdre en finale ne serait pas si grave. Pas sûr toutefois qu'il le pense réellement. Car comme dit le dicton, "Une finale ne se joue pas, elle se gagne."