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L'Inter n'est plus la même

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/01/2012 à 01:10 GMT+1

Donnée pour morte en début de saison, l'Inter, qui se déplace à Naples mercredi en Coupe d'Italie, s'est parfaitement relancée (4e à 6 points du leader) grâce à une série exceptionnelle de 10 victoires en 11 matches. Une remontée qui porte la griffe de Claudio Ranieri et de Diego Milito.

FOOTBALL - 2011/2012 - Inter-Lazio - Milito

Crédit: AFP

En politique, on appelle cela l'état de grâce. Vainqueur de la Lazio dimanche (1-2), l'Inter poursuit sa folle remontée vers les sommets de la Serie A (4e à 6 points du leader turinois) grâce à son huitième succès d'affilée, toutes compétitions confondues. Le 18 octobre dernier, avant de se déplacer à Lille en C1 (victoire 1-0), peu de spécialistes auraient misé sur un tel renversement de situation. Même les plus fervents tifosi n'y croyaient guère. Et pour cause.
L'Inter connaissait alors le pire début de saison de son histoire, affichant un bilan accablant. 17e en Serie A, plus mauvaise défense, orpheline de son joueur clé (Eto'o, 37 buts la saison passée), l'équipe, vieillissante et semble-t-il rassasiée, ne mettait plus un pied devant l'autre. Ajoutez à ce tableau un entraîneur viré dès le mois de septembre (Gasperini)... Ces Nerazzurri présentaient le profil parfait de la grande équipe en crise, condamnée à vivre une saison de transition.
Aujourd'hui, la métamorphose est spectaculaire. La victoire face à l'éternel rival du Milan AC (1-0) dans le "derby de la Madonnina", il y a 10 jours, en est la meilleur preuve. D'abord collectif, le renouveau intériste est toutefois symbolisé par deux hommes : Claudio Ranieri et Diego Milito.
Ranieri a du sang-froid
Appelé au chevet d'une équipe au bord de la zone de relégation, l'ancien "Mister" de la Juve a progressivement imposé sa patte sur le groupe. En prenant garde de ne pas bousculer des sénateurs goûtant peu les révolutions de palais. Si l'Inter peine à séduire dans le jeu, les résultats plaident incontestablement en sa faveur : Dix victoires sur les onze derniers matches et quinze sur vingt-deux depuis son arrivée, soit un pourcentage de 68,18 % de succès. Habitué aux missions impossibles - en 2009/10, il avait pris les rênes de l'AS Roma avec 14 points de retard sur l'Inter avant d'échouer à un petit point du titre -, Claudio Ranieri, entraîneur d'expérience, notamment passé par Chelsea et la Juventus, n'a jamais paniqué, même au moment les plus chauds de la crise. Son sang-froid ayant incontestablement déteint sur ses joueurs.
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Claudio Ranieri

Crédit: AFP

"Je ne sais pas si nous aurions été dans une autre position si j'étais arrivé plus tôt à l'Inter. Peut-être que nous n'aurions pas non plus construit ces liens entre les joueurs si nous n'avions pas connu ces difficultés", se félicitait-il en début de semaine dernière. "Aujourd'hui, l'entente est excellente et nous avons retrouvé notre orgueil."
"Le Prince est de retour"
Autre artisan de cette remontée, "Il Principe" Milito semble enfin de retour à son meilleur niveau. Double buteur lors de la finale de la Ligue des Champions 2010 (victoire 2-0 face au Bayern), l'international argentin a étonnamment traversé les seize mois suivants comme un fantôme. Elu "Bidon d'or 2011" par une radio italienne (seulement 8 buts inscrits en 36 rencontres contre 28 en 2010), il a pourtant su trouver les ressources morales pour reconquérir les tifosi depuis deux mois. Bien aidé en cela par la confiance totale de Ranieri. "Il faudra juste être patient", déclarait ainsi ce dernier au sujet de son buteur en décembre dernier, quand son départ semblait inéluctable. Résultat, 8 buts en 12 titularisations et une activité de tous les instants au service de ses coéquipiers. "Le Prince est de retour", s'enflammait, à juste titre, La Gazzetta dello Sport au lendemain du derby.
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2011-12 Serie A FC Inter Diego Milito Ap/LaPresse

Crédit: LaPresse

Humilié par Naples à San Siro (0-3) le 1er octobre dernier, les Nerazzurri ont l'occasion de prendre leur revanche lors d'un déplacement sur le terrain des coéquipiers d'Edison Cavani, mercredi en quart de finale aller de la Coupe d'Italie. Un nouveau coup d'éclat des coéquipiers de Javier Zanetti marquerait un un peu plus les esprits. Tout en refroidissant les ardeurs de ceux qui, à Marseille, se félicitaient d'affronter l'Inter en 8e de finale de la C1. L'Inter a changé. On sait grâce à qui.
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