Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Colmar, la belle histoire

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/02/2006 à 09:00 GMT+1

Le petit Poucet de la Coupe de France Colmar qui évolue en 5e division, a réussi l'exploit de sortir Monaco (1-0 a.p) en 16e de finale. Paris a battu Auxerre (1-0) et Lyon est difficilement venu à bout d'Ajaccio en Corse (2-1, a.p). Lille s'est imposé à L

Eurosport

Crédit: Eurosport

COLMAR- MONACO: 1-0
But: Bader (112e)
Dans des conditions de jeu exécrables, Colmar a réussi un exploit. Les Monégasques, qui n'avaient certainement jamais évolué dans des conditions aussi mauvaises, en voudront certainement longtemps à l'arbitre Dominique Fraise d'avoir fait jouer ce match sur une pelouse vaguement déneigée dans l'après-midi et bien gelée, avec également un brouillard infernal tombé au fil des débats. Le climat était déjà tendu pour les joueurs de la Principauté qui sont dans une mauvaise spirale en championnat. Une élimination de la Coupe de France par un club si modeste ne va certainement pas apaiser les esprits sur le Rocher.
Colmar, qui n'avait plus connu pareil événement depuis la fin des années 1940, accède aux huitièmes de la finale de la Coupe de France en éliminant son premier club hiérarchiquement supérieur. La première période illustrait bien tout le ridicule d'une partie de football disputée dans de telles conditions. Entre glissades et mauvais contrôles, aucune occasion nette n'était à relever. Monaco dominait mais peinait dans les 30 derniers mètres. Il fallait attendre l'entame de la seconde période pour voir Gigliotti inquiéter une première fois le gardien colmarien Christophe Milliet (46e) d'une frappe aux 20 m.
Le brouillard s'épaississait mais le même Milliet voyait clair lorsque la pression monégasque s'accentuait. Il détournait deux bons tirs de Veigneau (61e, 67e) et deux tentatives de Gakpe (66e, 75e). Milliet accédait même au statut de héros local quand il détournait un penalty de Gigliotti (83e). Les deux équipes poursuivaient leurs entrechats durant la prolongation. Le brouillard s'épaississait encore mais le jeu se poursuivait au-delà du raisonnable. Dans ces conditions, le piège se refermait sur Monaco. Sur une de ses rares actions, Colmar inscrivait le but du miracle par Bader (113e).
PSG - AUXERRE : 1-0
But : Pauleta (75e)
Bourreau du PSG en Coupe ces dernières années, Auxerre commence très fort le match. Une première mésentente de la défense parisienne permet à Luyindula de mettre le danger sur le but d'Alonzo mais Mendy revient bien pour secourir son gardien. Sur le corner, Alonzo se détend de tout son long sur sa ligne et évite au PSG de prendre froid d'entrée (4e). A nouveau titulaire pour son quatrième match de la saison, le portier parisien est fortement mis à contribution.
Une frappe de Mignot à l'entrée de la surface (6e) et un tir de Luyindula (15e) offrent aux spectateurs du Parc l'occasion de retrouver avec délectation les envolées si caractéristiques d'Alonzo. De son côté, Auxerre contient bien les offensives du PSG jusqu'à la frappe enroulée du droit de Pauleta qui n'est pas cadrée (40e). Ensuite, le Portugais remet intelligemment un ballon en retrait pourSemak dont le tir en bout de course trouve Cool (42e). Le PSG finit mieux cette période mais aucun but n'est marqué.
Pauleta inspiré
A la reprise, les conditions de jeu deviennent de plus en plus difficiles avec une partie du terrain gelée mais le PSG reste sur sa lancée de la fin de la première période. Pauleta place une tête qui aurait être plus dangereuse (51e) avant de frapper dans un angle fermé pour obliger Cool à un beau sauvetage (65e). Complètement dominé, le milieu de terrain auxerrois n'arrive pas à poser le pied sur le ballon. Mais sur un contre, les visiteurs lancent Pieroni pour la plus belle occasion du match. D'une frappe croisée, le Suisse trouve le montant droit d'Alonzo (69e).
La chance est passée définitivement du côté de Paris. A un quart d'heure de la fin, le centre de Pauleta côté gauche est dévié par Grichting. Le ballon lobe Cool et le PSG s'offre un avantage important pour une place en 1/8 de finale de la Coupe de France (1-0, 75e). De plus en plus inspiré, le meilleur buteur du championnat réalise un geste de très grande classe en fin de match. Sur un centre, le Portugais reprend le ballon d'un geste à mi-chemin entre le coup du scorpion et l'aile de pigeon. Et la finition n'est pas loin puisque le ballon heurte la transversale de Cool (82e). Le PSG maitrise la fin de cette rencontre et élimine ainsi le tenant du titre de la Coupe de France sur la plus petite des marges. La bête noire du PSG a pris froid.
AJACCIO - LYON: 1-2 (a.p)
Buts: Mandrichi (93e) pour Ajaccio, Cris (107e) et Govou (113e) pour Lyon
Lyon, leader incontesté de Ligue 1, a dû puiser au fond de ses ressources et inscrire deux buts en prolongation pour éliminer un valeureux .Entre des Corses, 18e et en position de reléguables et Lyon leader incontesté, c'est bien à un vrai match de Coupe que l'on a assisté, où la différence de classe, si visible en championnat, fut pour le moins atténuée. En marquant dès l'entame de la prolongation par Mandrichi (94), l'ACA qui avait jusque là fait mieux que résister pensait bien avoir fait le plus dur mais le Brésilien Cris égalisait aussitôt (108) avant que Govou, servi par Tiago, ne tue les derniers espoirs corses à la 113e minute.
En début de rencontre, luttant tant bien que mal avec ses faibles moyens, l'équipe B d'Ajaccio, dans laquelle seuls trois titulaires du match à Nancy étaient alignés au départ, parvenait cependant parfaitement à repousser le danger face à des Lyonnais pourtant au grand complet. Juninho à la baguette tentait un tir enroulé mais qui passait à droite (18e), tandis que le grand Carew en pivot tentait de servir Fred, mais sans succès. Malouda multipliait quant à lui les débordements côté gauche mais il butait le plus souvent sur son garde du corps Xavier Collin.
Sens de la hiérarchie
Timidement, sans ses Brésiliens laissés au repos en vue du match face à Auxerre et avec une majorité de joueurs plus habitués aux joutes de la CFA2, Ajaccio tentait simplement d'exister. Le jeune Djamel Abdoun, formé à Cannes et champion d'Europe des moins de 19 ans, marquait des points. Son raid côté gauche à la 30e minute, ponctué d'un superbe crochet, mettait dans le vent deux adversaires mais son tir en déséquilibre était bien capté par Coupet. Alors que le jeu s'équilibrait, l'OL aurait pu virer en tête à la pause si la tête de Cris, à la reprise d'un corner de Juninho, ne s'était pas écrasée sur le poteau (45e).
Incapables de prendre réellement le jeu à leur compte, les joueurs de Gérard Houllier s'en remettaient aux coups francs et aux corners de Juninho pour espérer une déviation ou un crâne providentiel. Mais rien n'y faisait et Ajaccio, au courage, obtenait 30 minutes de plus. Tenir, tenir et attendre une éclaircie. C'est ce que Pasqualetti avait dû dire à ses hommes. Et à peine jouait-on depuis quatre minutes en prolongation que Mandrichi, profitant d'un ballon dévié par Clément sur un centre d'Abdoun, tirait des 20 mètres et trompait Coupet le long du poteau (1-0, 94). Mais Lyon, tel un grand, égalisait puis prenait l'avantage et montrait que la hiérarchie avait parfois un sens.
MARSEILLE - METZ: 2-0
Buts: Pagis (7e), Gimenez (91e)
Revivez le film du match
Marseille a passé sans encombre mais sans panache le cap des 16e de finale de la Coupe de France en disposant (2-0) mercredi de Metz, à court d'arguments, dans un Vélodrome déserté.
Au bout d'un centre en retrait de Maoulida, Pagis, mystifiant d'une talonnade la défense centrale messine, douchait les espoirs lorrains dès la 8e minute (1-0). Les Marseillais, cela dit, n'avait pas grand chose à craindre: il fallait attendre la 23e pour assister à une sorte de tir messin, une lointaine tentative de Ouadah très à côté des buts de Carrasso, titularisé après que Barthez s'est plaint d'une douleur au dos à l'échauffement.
Le seul éclair de la partie vint dans le temps réglementaire: à peine entré et conspué, pour cause d'inefficacité lors de ses sorties précédentes, Gimenez devançait l'hésitante défense lorraine, pour tromper Wimbée et, pour une fois, se faire acclamer...
LORIENT- LILLE: 0-1
But: Keita (84e)
Une équipe-bis de Lille a eu du mal à se qualifier à Lorient. Appliqués dans la construction, accrocheurs au milieu de terrain, les Merlus dominaient sans trouver l'ouverture. Mais la passe à dix stérile des Bretons lassait parfois. Et Gygax manquait une occasion en or sur un contre (40e). Peu après la reprise, Malicki réussissait deux sauvetages face à Ziani et Audel dans la même minute (52e).
Le public, qui pensait que le ballon avait rebondi derrière la ligne de but nordiste après avoir heurté la transversale sur la frappe du premier, criait à l'arbitre sa colère. Puis les contacts se multipliaient et le match devenait brouillon. Audel n'appuyait pas assez sa frappe (82e). Et Lille, contre le cours du jeu, ouvrait le score par une tête de Keita (0-1, 84e), entré en jeu juste six minutes avant.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité