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PSG pas encore prêt

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ParEurosport

Mis à jour 09/01/2012 à 09:03 GMT+1

Le nouveau PSG ne s'est pas rassuré lors du premier rendez-vous de l'ère Carlo Ancelotti, dimanche contre Locminé (2-1). Les nouveaux choix tactiques imposés par l'Italien sont encore à assimiler. L'Italien a largement communiqué sur son insatisfaction. Analyse et réactions.

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Crédit: Eurosport

De son premier match officiel, Carlo Ancelotti ne gardera pas un souvenir impérissable. Il aurait même pu avoir un goût beaucoup plus amer sans la reprise de la tête de Diego Lugano à l'ultime seconde du match face aux amateurs de Locminé (CFA2). Un rayon de lumière dans une partie terne, voire parfois indigente, de la part du leader du championnat de France. On mettra cela sur le compte de "l'apprentissage" du système Carlo Ancelotti. "Je ne suis pas content, car on doit mieux jouer, a confirmé Ancelotti en conférence de presse. Mais je le suis parce qu'on a gagné. Quand tu le fais, tu avances avec plus de confiance".
On avait quitté en 2011 un PSG leader, rouleau-compresseur par moments. L'équipe parisienne version 2012 est apparue bien timorée, parfois perdue dans un système qui n'est pas encore le sien. "Il faut qu'on s'adapte à ses habitudes et qu'il s'adapte aux nôtres", explique Sylvain Armand. "On a changé d'entraineur il y a une semaine. Les automatismes ne vont pas arriver du jour au lendemain. On est en plein apprentissage", confirme Christophe Jallet. "On a eu beaucoup de problèmes, concède Ancelotti. On a essayé différents systèmes de jeu. Les joueurs n'ont pas encore la confiance pour jouer dans ce système. Après trois jours d'entraînement, c'est très difficile que les choses aillent bien. C'est normal. Au prochain match, je peux changer de système. On doit travailler très fort pour améliorer notre jeu. Je ne sais pas combien de temps ça prendra."
Un arbre de Noël sans saveur
Le tacticien italien avait choisi d'aligner le même 4-3-2-1 (son fameux "arbre de Noël") que celui tenté face à l'AC Milan, mercredi en amical à Doha. Ce système reste inédit à Paris. Résultat : des approximations à foison dans les passes et les placements en première période loin du "bon jeu, pratiqué pa rune équipe motivée et qui a de la personnalité", annoncé la veille. Ses hommes ont eu quasiment faux sur toute la ligne. Pris à la gorge en première période par l'enthousiasme de son adversaire, le PSG n'a pas eu la réaction attendue, se précipitant vers l'avant sans construction pour marquer au plus vite. Et face à l'euphorie adverse, la défense a également souffert. Même si la consigne était sans doute de laisser le petit poucet s'épuiser, l'arrière-garde n'a pas été exempte de tout reproche sur ses placements et sur les boulevards laissés à Maïga et Auger.
Ancelotti a pour projet de densifier le milieu de terrain. Mais les Parisiens ont carrément sauté l'encombrement en début de match, cherchant en vain un Hoarau bien trop seul en pointe et en mal d'inspiration, comme en témoigne ce lob très mal ajusté qui aurait dû faire mouche (17e) ou la multitude de frappes lointaines sans conviction. Pastore, lui, fut transparent pendant près de 40 minutes, victime d'un placement trop bas et d'un manque de ballons à bonifier. Nenê, sur le côté gauche, s'en sortait à peine mieux. Privés de ballons, Nenê et Pastore ont été contraints de descendre très bas pour en récupérer et lancer les attaques.
Un replacement gagnant pour Pastore
Le recadrage opéré en seconde période avec un Argentin replacé plus haut sur le terrain a été bien plus productif. Quasiment aligné avec Hoarau, Nenê évoluant un cran derrière le duo, Pastore s'est montré beaucoup plus dangereux, même si globalement assez brouillon. Ses appels incessants ont fini par pilonner la défense bretonne pour créer des brèches et trouver la faille (0-1, 53e). Par la suite, il est retombé dans ses travers en optant trop souvent pour la solution en solo plutôt que la passe en retrait, sans comper un bon ballon de 2-0 gâché. "J'ai été énervé car Pastore avait cette possibilité de marquer le deuxième but. C'est pareil pour Nene. J'ai dit à la fin que quand c'est possible de marquer, on doit le faire" peste Ancelotti.
Ce but aurait dû remettre à flots une équipe qui, même sans appliquer les nouvelles consignes, se devait alors de prendre le jeu à son compte. Mais ce PSG-là n'a pas eu de sursaut d'orgueil à proposer, pas "la personnalité" souhaitée par son nouvel entraîneur. Insistant dans l'axe plutôt que de passer par les ailes, Paris a fini la partie laborieusement, sauvé in extremis par Lugano alors que les joueurs de la capitale semblaient résignés à disputer la prolongation. Une attitude qui ne plaira pas à Ancelotti. Dans son survêtement rouge, l'Italien n'a pas assisté au match qu'il escomptait. Les satisfactions ? Sans doute dans la récupération avec le gros travail abattu par Jallet, Bodmer et Sissoko, très présents dans les duels physiques et les relances. L'ancien Rossonero a fait de la Ligue 1 et du titre national sa priorité. La répétition en demi-teinte, des peaufinages seront nécessaires cette semaine avant la reprise du championnat. De la difficulté de repartir sur de nouvelles bases...
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