Finale SRFC-En Avant Guingamp : Habilement, Montanier reporte toute la pression sur Guingamp

Voilà 43 ans que Rennes n'a rien gagné. En Coupe de France, les Bretons restent sur une finale perdue en 2009 face à Guingamp, petit poucet de la Ligue 1 face auquel ils font figure d'ogre en terme de budget et d'ambition. Loser éternel, Rennes aurait bien du mal à se relever d'un nouvel affront face à son minuscule voisin. Fatalement, dans les têtes du des joueurs rennais, vaincu la saison dernière en finale de la Coupe de la Ligue face à l'ASSE (1-0), ça doit pas mal gamberger.

La stratégie de Philippe Montanier est donc simple : dédramatiser l'enjeu et faire porter tout le poids de la rencontre sur les épaules des Guingampais. C'est le message qu'il a adressé ce jeudi en conférence de presse. Selon son coach, Rennes "n'a rien à perdre car si on ne gagne pas on va continuer à dire que le Stade Rennais va en finale et ne gagne pas", a-t-il osé.

Le traumatisme de la défaite face à l'En Avant en 2009 ? "Seul Danzé a vécu ça, et cela fait 5 ans. C'est un autre contexte, d'autres équipes, Guingamp était en L2", a continué Montanier. Rennes et son budget de 44 millions d'euros, grand favori face à Guingamp, club le moins fortuné de l'élite (22 millions d'euros) ? "C'est le 15e contre le 16e du Championnat, il n'y a pas de favori d'autant qu'une finale se joue sur un match", tranche Montanier. "Guingamp a peut-être un avantage psychologique car il a gagné les deux matches cette saison en Ligue 1."

Quitte à faire faire preuve d'une mauvaise foi évidente, Philippe Montanier tente le coup. Il sait sans doute mieux que quiconque que Rennes souffre d'un vrai traumatisme et n'arrive pas à se décoller de la peau cette image de loser qui semble désormais faire partie de son ADN. Dédramatiser pour éviter de tomber dans le piège qui attend le SRFC. Aborder ce match comme une journée de championnat. Ni plus ni moins. Une façon comme une autre de vaincre le signe indien.