Valdivia : "Ce match, Bollaert l'attendait depuis longtemps"

PIERRICK VALDIVIA : Cette rencontre est importante pour nous. Il faut dire la vérité. C’est notre plus gros match de la saison et nous ne sommes qu’à deux marches du Stade de France. On a notre carte à jouer. On va jouer à guichets fermés et c’est un rendez-vous qu’on ne doit pas manquer face à une sacrée cylindrée de Ligue 1.

P.V. : Il faudra se méfier de cette très bonne équipe bordelaise. Ils ont cartonné ce week-end en championnat face à Montpellier (4-1) et ça va les booster avant ce quart de finale de la Coupe de France. Ils possèdent des individualités très costaudes à l’image de Sané en défense. Sur les côtés, ça part dans tous les sens avec Mariano et Trémoulinas. Plasil et Obraniak sont très bons et Diabaté devant fait 3 mètres (sourires).

P.V. : Il y aura une sacrée ambiance mercredi à Bollaert. On peut dire qu’on sera 12 contre 11 avec notre public. C’est le match qu’il attendait depuis longtemps. Cela faisait trois ou quatre ans que le stade n’a pas affiché complet. Ils sont contents de revoir une équipe de Ligue 1. Les supporters répondent présents et c’est la preuve qu’on leur a fait plaisir à travers notre parcours en Coupe de France. Ca va être une grande fête et on espère qu’elle ne sera pas terminée au bout des 90 minutes de jeu. On n’a pas trop de pression et on prépare cette échéance comme on a l’habitude de le faire en championnat. On donnera tout face à Bordeaux.

P.V. : Je me sens bien dans ce club et dans cette ville. C’est également le cas de ma famille. Cela se ressent dans mes prestations et dans mes statistiques. J’ai inscrit 11 buts en championnat et deux de plus en Coupe de France. Je donne le meilleur de moi-même à chaque match. C’est grandiose d’évoluer dans notre stade avec une ambiance de folie.

P.V. : C’est nouveau pour moi d’évoluer dans ce rôle de numéro 10. Je suis un compétiteur et je joue là où on me dit de jouer. C’est une première pour moi dans ma carrière. Je n’avais pas trop de repères lors de mes premiers matches mais c’est de mieux en mieux. Je tente de mouiller le maillot et d’aider mon équipe, c’est bien là l’essentiel.

P.V. : Depuis le début de la saison, j’ai dit à Touzghar qu’il finira devant moi au classement des buteurs. Je lui ai mis la pression en dépassant la barre des dix buts. Il m’a rattrapé et il va me dépasser. Il est même capable de rejoindre les meilleurs buteurs du championnat (Claudiu Keseru et Filip Djordjevic ont inscrit 17 buts). Je l’ai beaucoup chambré à l’entraînement quand il était encore derrière moi. Depuis qu’il m’a rejoint, un peu moins (rires).

P.V. : Je l’appelle le taureau. C’est un joueur qui va toujours de l’avant et qui ne ménage pas ses efforts. Il va à 2 000 à l’heure et il est très bon dans ses déplacements. Il manquait de repères devant le but mais il a beaucoup travaillé à l’entraînement dans ce domaine. A chaque fois qu’il frappe, il y a danger dans la surface adverse. Il va facilement dépasser la barre des 15 buts et à mon avis, il ne va pas rester longtemps en Ligue 2.

P.V. : On veut finir le plus haut possible et pour que la saison soit belle après notre été compliqué, on doit figurer parmi les huit premiers à l’issue de la dernière journée de championnat. On en est capable et on reprendra la saison prochaine avec le sourire et l’envie. Et pourquoi ne pas gagner cette Coupe de France ? Il ne faut pas tout gâcher et finir dans le ventre mou (entre la 10e et la 13e place).

P.V. : Quand je reviens voir ma famille à Lyon, je vais leur dire bonjour. Je ne suis pas de la même génération que ceux qui évoluent aujourd’hui en équipe première (Gonalons, Grenier, Lacazette, Umtiti etc…). Dans la mienne, on a été les seuls à percer avec Lossemy Karaboué (Nancy). On est passé après la génération 1987 celle des Benzema, Ben Arfa, Rémy et Mounier. C’était difficile de passer derrière eux.

P.V. : J’ai eu comme récompense de signer professionnel dans mon club formateur. Je n’ai pas eu la chance de percer mais ce n’est pas la même équipe et le même contexte qu’aujourd’hui. Au milieu de terrain, il y avait des stars comme Juninho, Mahamadou Diarra, Toulalan ou Thiago. Je me suis entraîné à leurs côtés et j’ai beaucoup appris. J’en suis très fier et j’essaye de faire mon bonhomme de chemin loin de mes terres d’origine.

P.V. : Ils vont finir troisièmes même si cela sera ‘just’ avec Nice, Saint-Etienne et le LOSC qui poussent derrière. Ils ont stoppé l’hémorragie de leur crise de résultats en gagnant face à Toulouse (3-1) le week-end dernier. Ils vont repartir de plus belle et ils ne vont pas lâcher leur place sur le podium. Ils peuvent même viser la deuxième place.