Les amateurs de l'Île Rousse éliminent les Girondins de Bordeaux, Moulins sort Toulouse

Si le rapport de force était, sur le papier, clairement à l'avantage de Bordeaux, les Girondins n'étaient visiblement pas au courant. Face aux Corses de l'Ile-Rousse (CFA 2), les hommes de Francis Gillot sont tombés sans gloire aux tirs au but (0-0, 4-3 t.a.b.), après avoir connu toutes les peines du monde à faire valoir leur supposée supériorité dans le jeu. Sans complexe et portés par un public qui s'est époumoné 120 minutes durant, les amateurs ont tenu la dragée haute aux neuvièmes de L1, avant de s'imposer dans la séance fatidique, après des ratés de Bellion et Sané. Les tenants du titre quittent la compétition la tête basse, tandis que l'Ile-Rousse, le petit Poucet, peut continuer de rêver. 

Les amateurs sont idéalement rentrés dans le match et parvenus à faire douter leurs adversaires. Florent Menozzi, le gardien insulaire aura été le grand artisan de cette qualification en stoppant notamment les tentatives de Saivet (6e), Rolan (22e), Maurice Bellay (37e sur la barre), Sertic (43e), Sané (67e) ou Ben Khalfallah (76e). Lors de la prolongation, les Bordelais ont fait le siège du but corse mais, les locaux, déplacés, pour la circonstance, au stade Ange Casanova d'Ajaccio, ont su résister et contraint les pensionnaires de Ligue 1 à aller aux tirs aux buts. Au terme d'un match héroïque, les joueurs de l'Ile-Rousse entrent dans la légende et seront, avec le CA Bastia, les seuls représentants de l'Ile de Beauté lors des 8e de finale.

Quelques minutes après Bordeaux, défait par l'Ile Rousse (CFA 2), Toulouse a également subi la loi du monde amateur, en tombant contre Moulins (CFA). Les joueurs de Ligue 1 semblaient pourtant avoir fait l'essentiel pour éviter le piège, avec l'ouverture du score de Ben Basat dès la 31e minute. Mais le scénario écrit d'avance, celui de la grosse cylindrée qui déroule après le premier but, Moulins n'en avait cure, et a pris un malin plaisir à déjouer, avec la manière, tous les pronostics.

Le rêve a pris corps dès le retour des vestiaires, avec l'égalisation de Da Silva, servi sur un plateau par Ruffaut (46e). Galvanisés par cette réalisation, les Moulinots ont alors chahuté les Violets pendant vingt bonnes minutes, avant de reculer face à la maîtrise toulousaine. Mais loin de se laisser décourager par la domination, totalement stérile, des hommes de Casanova, les Auvergnats ont attendu leur heure, patiemment. Et alors que la prolongation semblait inévitable, l'opportuniste Da Silva s'est offert un doublé (86e) synonyme de superbe qualification pour les uns, et de piteuse élimination pour les autres.