Après PSG-ASSE (4-1) - L’antisèche : Le triplé historique peut-il vraiment échapper au PSG ?

Ce mercredi, tout s'est joué au milieu. Les Stéphanois, d'une naïveté confondante, n'ont cessé de perdre des ballons dans l'axe. Des munitions idéales pour les pieds en or de Pastore. Les absences de Thiago Motta, David Luiz, blessés, et de Blaise Matuidi, préservé au coup d’envoi, n’ont absolument pas pesé sur le rendement du milieu parisien.

En seconde période, l'ASSE n'a jamais su se défaire de l'étreinte parisienne et les imprécisions techniques des Stéphanois au moment de ressortir le ballon ont précipité leur chute. Le PSG a joué haut, très haut mais jamais trop haut. Suffisamment pour étouffer les Verts tout en évitant de se faire prendre par les appels en profondeur d'Erding. Blanc a su trouver un équilibre parfait. 

"Fatigué", selon les mots de Laurent Blanc, mais tellement au-dessus des autres. Le Suédois en a encore claqué trois face aux Verts. Un penalty, certes, mais deux buts dans le jeu, dont un chef d'œuvre. Yohan Cabaye, pour son retour de blessure, a parfaitement dirigé la manœuvre derrière un Javier Pastore qui a distribué les caviars.

Côté stéphanois, Mevlut Erding a erré comme une âme en peine. Il est surtout coupable d'une terrible erreur de jugement qui a sans doute coûté un but aux Verts en fin de première période. Au milieu, Diomandé a encore prouvé qu'il était beaucoup trop tendre pour des matches de cette intensité.

Si Erding avait levé les yeux à la 33e minute et vu Hamouma absolument seul au deuxième poteau au lieu de tenter sa chance en solo, alors le PSG, mené au score, n'aurait sans doute pas déroulé avec autant de facilité et de relâchement en seconde période. 

8. Comme le nombre de buts marqués par Zlatan Ibrahimovic cette saison face à l'AS Saint-Etienne. Huit buts en quatre matches… C'est autant qu'Edinson Cavani en 28 matches de Ligue 1 ou que Mevlut Erding toutes compétitions confondues. Bref, c'est monstrueux.

Paris est parti pour marquer l'histoire. Cette demi-finale face à Saint-Étienne restait un obstacle majeur de ses ambitions de fin de saison. Le PSG l'a franchi avec une main dans le dos et une marge énorme. Désormais, Bastia, qui lutte pour son maintien en Ligue 1, et Auxerre, pensionnaire de Ligue 2, sont les deux derniers clubs à pouvoir empêcher les Parisiens de soulever les deux Coupes nationales cette saison. C'est léger, sans doute trop léger.

Le PSG est en tête de Ligue 1. Et s'il sent encore le souffle de l'OL dans son dos, son niveau de jeu actuel et son calendrier en championnat, qui dessine un boulevard jusqu'à la 38e journée, laissent croire qu'un troisième titre consécutif est largement dans ses cordes. Paris est donc en route pour un triplé historique qui ferait de sa saison, indépendamment de ses performances face au Barça en Ligue des champions, une réussite totale.

Le PSG est sur le point de réussir ce qu’il aurait dû parvenir à faire dès les premiers investissements massifs de QSI : écraser la concurrence domestique. Il reste encore quelques échéances. Mais Paris a changé de visage ces dernières semaines. Le monstre gonfle à vue d'œil. Plus les ambitions s'aiguisent, plus le PSG semble insatiable. Et c'est bien vers un carton plein dans l'Hexagone  que se dirige ce PSG-là.