Buts de martiens, matches de fou, pétages de plomb : Le Top 10 des moments qui ont fait PSG-Nantes

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ParEurosport

Mis à jour 11/02/2015 à 08:29 GMT+1

Le PSG et le FC Nantes se retrouvent au Parc mercredi soir (21h00). L'occasion de revenir sur quelques pages fameuses des rencontres qui ont opposé les deux clubs. Pour le meilleur souvent. Pour le pire, parfois, aussi.

Le Top 10 des moments qui ont fait PSG-Nantes

Crédit: Eurosport

10. Le PSG achève Nantes aux tirs au but

Où ? La Beaujoire
Quand ? 28 avril 2004
Quoi ? Coupe de France (Demi-finale)
Comment ? Lors de la saison 2003/2004, Nantes brille en coupes où il atteint la finale en Coupe de la Ligue et la demi-finale en Coupe de France. Mais tout va s'écrouler en quelques jours. A chaque fois dans l'épreuve des tirs au but où le club de Loire-Atlantique but excelle d'habitude grâce à Landreau. Mais onze jours après avoir raté sa panenka face Sochaux au Stade de France, le gardien des Canaris n'aura pas le droit à sa revanche face au PSG pour une finale avant l'heure. Les Nantais ont une dizaine d'occasions, les Parisiens seulement une et demie. Pauleta, retenu avec la sélection du Portugal, est absent. Pourtant, il faut un éclair de la tête de Mario Yepes à la 90e minute pour répondre à Fabrice Fiorèse (50e) et arracher la prolongation. Tout se joue aux tirs du but. Et le héros, cette fois encore, ne s'appelle pas Landreau mais Lionel Letizi. Paris se hisse en finale (1-1, 4-3 tab) et soulèvera le trophée face à Châteauroux (1-0).
Pourquoi c'est inoubliable ? En l'espace deux semaines, Nantes a laissé filer deux chances de remporter un titre. Jusqu'à aujourd'hui, le club n'en a plus eu d'aussi belle.

9. Bravo sort la faucheuse

Où ? Parc des Princes
Quand ? 11 janvier 1995
Quoi ? Ligue 1 (23e journée)
Comment ?  Quand le PSG reçoit Nantes en janvier 1995 dans les frimas de l'hiver parisien, il n'a pas abandonné l'idée de conserver son titre. Oui, Nantes est invaincu et solidement installé en tête, mais les Parisiens sont convaincus de pouvoir revenir. Ce choc doit être l'occasion d'une mise au point. Mais à la 23e minute, Daniel Bravo craque. Il s'emporte sur un tacle et fait valser Japhet N'Doram. Résultat, carton rouge et trois buts à venir pour les Canaris, un de Loko et deux de N'Doram, qui fera payer cash à Bravo son engagement un poil trop viril.
Pourquoi c'est inoubliable ? Pour l'impact de cette action sur le match et, par ricochet, sur cette campagne 1994-95. Puis pour le coup de gueule de Luis Fernandez sur Gilles Veissière : "toi, tu reviendras plus arbitrer à Paris !"

8. Une manita pour le champion

Où ? Parc des Princes
Quand ? 9 décembre 1995
Quoi ? Ligue 1 (21e journée)
Comment ? Le PSG domine le championnat lorsqu'il reçoit le FC Nantes, champion de France en titre. La saison précédente, les Nantais était venus humilier les Parisiens chez eux (0-3). Mais ce soir-là, tout se passer comme dans un rêve pour les troupes de Luis Fernandez. Dès la 5e minute, Valdes ouvre le score. Djorkaeff, d'un lob magnifique (31e), Loko (42e) et Raï (46e) enfoncent le clou. Alors que Le Guen vient de toucher le montant, Nouma, entré en cours de jeu, inscrit à la 90e minute le cinquième but synonyme de manita (5-0). Pour célébrer son but, l'attaquant va imiter le vol du canari devant la tribune des supporters nantais. L'image est restée célèbre. Comme le constat de Jean-Claude Suaudeau : "Paris jouait plus vite, sautait plus haut, accélérait plus fort, alors que nous avions deux temps de retard partout". Cette saison-là, Paris laissera finalement échapper le titre à Auxerre mais se consolera avec un succès historique en Coupe des Coupes face au Rapid Vienne (1-0.
Pourquoi c'est inoubliable ? S'il ne s'agit pas de sa plus large victoire à domicile (8-2 contre Troyes en 1977), cette soirée restera comme l'une des plus belles du PSG au Parc des Princes en championnat. "C’est ma plus belle soirée de championnat", dira même Michel Denisot.
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Pascal Nouma (PSG) face à Eddy Capron (Nantes) en 1995

Crédit: Panoramic

7. La réaction d'orgueil de Susic

Où ? Parc des Princes
Quand ? 11 juin 1983
Quoi ? Coupe de France (Finale)
Comment ? De cette finale, souvent considérée comme la plus belle, l'histoire retient surtout le but "brésilien" de José Touré. Mais Paris a aussi eu son artiste. Et son héros. Safet Susic traverse pourtant la première période comme une ombre. Alors que le PSG rejoint les vestiaires avec un but de retard (1-2), l'entraîneur parisien Georges Peyroche le pique au vif en complimentant son adversaire et compatriote yougoslave Vahid Halilhodzic. Vexé, Susic revient sur la pelouse remonté comme un coucou. A la 65e minute, il se lance d'une succession de dribbles et de crochets. Aucun Nantais ne peut l'arrêter. Pas plus Seth Adonkor que Jean-Paul Bertrand-Demanes qui voit le ballon finir dans sa lucarne gauche. "Ils étaient au bord du KO et je leur voyais soudain des visages de vainqueurs", déclara le gardien du FCN à la fin du match. D'autant que Susic allait ensuite offrir à la victoire aux Parisiens en servant Toko sur un plateau (82e). Le genre de geste que le PSG, finalement vainqueur 3-2, va vite s'habituer à voir.
Pourquoi c'est inoubliable ? Ce coup d'éclat reste le premier de celui qui deviendra "Magic Susic". Recruté après la Coupe du monde 1982, le meneur – qui ne s'était pas libéré de ses obligations militaires en Yougoslavie - a dû attendre la fin de saison pour que son transfert soit enfin homologué. Il deviendra l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du PSG.

6. Et Karembeu devint fou…

Où ? Parc des Princes
Quand ? 12 juin 1993.
Quoi ? Coupe de France (Finale)
Comment ?  10 ans après le joyau de 1983, Paris et Nantes se retrouvent en finale de la Coupe. Mais celle-ci n'aura guère d'intérêt. Les Parisiens, nettement supérieurs, et tellement plus matures, s'imposent 3-0. Un cauchemar pour Nantes, qui encaissera autant de buts que d'expulsions (3). Mais c'est surtout une image qui va rester : celle de Christian Karembeu pétant les plombs après avoir provoqué le penalty qui va permettre au PSG d'ouvrir la marque à la 49e minute pour une faute sur Laurent Fournier. Karembeu ne supporte pas la décision et s'en va bousculer (pas trop méchamment, quand même), M.Harrel, l'arbitre. Logiquement expulsé, Karembeu laisse son équipe à 10. Elle encaisse trois buts en 10 minutes et lui prendra six mois de suspension, ramenés à trois en appel.
Pourquoi c'est inoubliable ? Un des plus gros craquages de l'histoire des finales de Coupe de France.

5. Une douce soirée de folie au Parc

Où ? Parc des Princes
Quand ? 11 mars 1981
Quoi ? Coupe de France (16e de finale retour)
Comment ? Le PSG n'a pas encore cette étiquette "équipe de Coupe" dont il s'affublera bientôt. Mais ce 16e de finale retour fait partie de la légende parisienne dans l'épreuve. Vainqueur 2-0 à l'aller, le FCN monte à la capitale l'esprit tranquille. D'autant qu'il n'a pas perdu une seule fois par plus d'un but d'écart depuis le début de la saison. Très bien. Sauf qu'après 24 minutes, il est mené 3-0. Et virtuellement éliminé. Revenus à 3-2, les Jaunes éteignent l'incendie, mais le PSG a deux autres retours de flamme dans un Parc archi-plein et déchainé pour mener 4-2 puis 5-3 après… 65 minutes ! Les 25 dernières vont durer deux siècles pour Nantes, mais plus rien ne sera marqué, malgré quelques colossales occasions. Nantes s'en sort par miracle et le PSG a pris goût aux effluves de la Coupe. Un an de plus et il la remportera pour la première fois.
Pourquoi c'est inoubliable ? Le match le plus dingue de l'histoire commune des deux clubs. Heureusement qu'Avi Assouli n'était pas au micro, il aurait eu du mal à suivre...

4. Landreau ou la filouterie du siècle

Où ? Parc des Princes
Quand ? 8 décembre 2002
Quoi ? Coupe de la Ligue (16e de finale)
Comment ?  Des 39 penalties arrêtés par Mickael Landreau dans sa carrière, celui-ci est très probablement le plus célèbre. Parce que sa victime, Ronaldinho, est prestigieuse. Parce que l'audace de son geste était un peu folle. Nantes mène 3-2 lorsque le PSG obtient un pénalty à la 82e minute. Ronaldinho va se charger de le tirer. Landreau, histoire de perturber le Brésilien, se positionne volontairement assez loin du point central de sa ligne de but. Il se décale sur sa droite, laissant un espace béant sur sa gauche. Ronnie mord à l'hameçon. Il tire… sur la droite du gardien nantais qui, après avoir fait mine de plonger à gauche, est resté du bon côté et stoppe la frappe du Brésilien. Un génial coup de bluff.
Pourquoi c'est inoubliable ? Parce que tous les gardiens de but ont rêvé un jour de réussir un truc comme ça sans jamais oser le tenter (ou presque).
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Mickaël Landreau avec Nantes en 2002

Crédit: Panoramic

3. Le bijou de Pauleta

Où ? La Beaujoire
Quand ? 20 avril 2006
Quoi ? Demi-finale de la Coupe de France
Comment ? Au milieu d'une saison moribonde, le PSG retrouve Nantes à La Beaujoire. Mais les Parisiens ont un atout dans leur manche : un certain Pedro Miguel Pauleta. Le Portugais est lancé dans ce qui restera sa plus belle saison à Paris, terminant meilleur buteur du championnat (21 buts) avec le brassard de capitaine autour du bras. D'ailleurs, au moment de croiser la route des Canaris, il a marqué à chaque tour en Coupe de France. Cette demi-finale n'échappe à la règle. Si Mauro Cetto égalise quatre minutes après l'ouverture du score de Fabrice Pancrate (68e), Pauleta sort de sa boîte. Parfaitement servi par Vikash Dhorasoo, il tente (et réussit) une volée en pivot et en pleine course qui fusille Mickaël Landreau en fin de match (86e). Les hommes de Guy Lacombe s'imposent 3-0 et filent au Stade de France où ils remportent le trophée face à l'OM (2-1). Mais, cette fois, l'Aigle des Açores ne déploiera pas ses ailes.
Pourquoi c'est inoubliable ? Parce que Pauleta est le meilleur buteur de l'histoire du club avec 109 buts inscrits entre 2003 et 2008. Et celui-ci est considéré comme l'un des plus beaux de sa carrière parisienne avec son tir excentré face à Fabien Barthez et l'OM en 2004.

2. José do Brasil

Où ? Parc des Princes
Quand ? 11 juin 1983.
Quoi ? Coupe de France (Finale).
Comment ?  Il y avait quelque chose do Brasil dans ce FC Nantes 1983, dont Jean-Claude Suaudeau a  toujours dit qu'elle était la plus grande équipe qu'il ait jamais eue sous la mimine. Et aucun moment n'a davantage symbolisé cette touche carioca que le but de José Touré en finale de la Coupe de France. Champion de France les doigts dans le nez, Nantes vise le doublé face au PSG. Juste avant la mi-temps, Touré donne l'avantage aux Canaris sur un exploit individuel. Bien servi par Seth Adonkor, il contrôle de la poitrine, enchaine avec deux jongles du pied droit (dont une aile de pigeon) avant de conclure d'une volée du gauche. C'est Pelé et Maradona dans la même action. Et pourtant, Nantes perdra 3-2 cette finale. Et n'a jamais réussi le doublé.
Pourquoi c'est inoubliable ? Parce que c'est peut-être le plus beau but jamais marqué dans une finale de Coupe.

1. Pedros-Loko : La quintessence du jeu à la nantaise

Où ? La Beaujoire
Quand ? 19 août 1994
Quoi ? Ligue 1 (5e journée)
Comment ? En route pour un titre de champion mémorable avec une seule défaite dans la saison, les joueurs de Coco Suaudeau reçoivent le PSG, champion en titre. Une courte victoire, 1-0, mais surtout, un but venu d'une autre planète. Une touche jouée rapidement par Benoit Cauet puis, la magie pure. Un ballet à deux, entre Reynald Pedros et Patrice Loko. Une un-deux aérien d'une absolue perfection. Timing, intelligence de jeu, coordination, efficacité de l'exécution, il y a tout. Le must, peut-être, étant ce temps de suspension de Pedros dans les airs, avant de servir son pote Loko.
Pourquoi c'est inoubliable ? Vous en avez revu beaucoup, vous, un but comme ça, en Ligue 1? Puis c'est l'occasion de penser au regretté Thierry Gilardi qui avait commenté en direct ce "but ex-tra-or-di-naire de Pa-tri-ce Lo-ko !"
Laurent VERGNE et Anthony PROCUREUR
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