Cavani/Lavezzi : le PSG peut-il faire sans eux ?

Tous les deux sont des joueurs majeurs de l’effectif de Laurent Blanc. Cavani est un titulaire, bien ancré sur son couloir gauche. En Ligue 1, El Matador n’a manqué qu’un match, pour cause de suspension. Il a marqué 7 buts, ce qui le classe dans les 8 meilleurs buteurs de Ligue 1. Des statistiques honorables qui cachent pourtant un véritable problème Cavani au PSG.

Psychologiquement, l’Uruguayen ne se plaît pas dans le 4-3-3 parisien, et encore moins dans le rôle d’ailier gauche que lui confie Blanc. Devant le but, il a perdu une bonne partie de la spontanéité et de la lucidité qui faisaient jadis sa force. Dans le jeu, enfin, il multiplie les appels dans le vide et peine à créer une vraie relation technique avec Ibrahimovic. Contrairement à son coéquipier, Lavezzi n’a même pas les statistiques pour lui (2 buts, 1 passe décisive cette saison). Titularisé huit fois seulement, l’ancien joueur de Naples peine à trouver son rythme de croisière. Il alterne le bon et le moins bon, et peine à mettre son énergie (indéniable) au service du collectif. L’Inter et Liverpool se seraient déjà renseignés à son sujet.

L’équation va se poser, pour Laurent Blanc, face à Montpellier ce lundi puis face à Bastia samedi prochain. Et elle pourrait bien perdurer tant les deux joueurs ne semblent pas s’inscrire dans la durée à Paris. Comment faire pour composer une ligne d’attaque sans ses deux ailiers, Lavezzi et Cavani ? Au sein de l’effectif parisien, seuls Lucas, Pastore et Bahebeck peuvent évoluer aux côtés d’Ibrahimovic.

Lucas a la carrure pour s’imposer comme un titulaire à part entière, lui qui alterne régulièrement avec Lavezzi sur le flanc droit. Javier Pastore peut également être utilisé à gauche, même s’il préfère évoluer dans le cœur de jeu. Une attaque Pastore-Ibrahimovic-Lucas n’est pas infamante pour le PSG. Les solutions existent donc, mais elles sont limitées. Après avoir prêté Ongenda et vendu Coman, Laurent Blanc a donc bien peu de cordes à son arc offensif si on lui enlève ses deux attaquants sud-américains.

Si d’aventure Cavani et/ou Lavezzi venaient à partir, le PSG se trouverait presque dans l’obligation de recruter. Il est difficile d’estimer, aujourd’hui, lequel est le plus proche de la sortie. Cavani est dans le viseur d’Arsenal, qui serait prêt à mettre plus de 50 millions d’euros pour le faire venir. Problème, les attaquants de niveau international sont rares, ceux disponibles encore moins. A 33 ans, régulièrement gêné par des blessures, Ibrahimovic ne peut assumer à lui seul la cinquantaine de matches que dispute le PSG.

Pour amener de la concurrence sur les côtés, Blanc avait souhaité, dès l’été dernier, recruter un joueur offensif. Le fair-play financier l’en avait empêché après le transfert de David Luiz, conclu dès le début de l’été. Ces jours-ci, les noms de Lamela, Eriksen (Tottenham) ou Ntep (Rennes) ont été évoqués comme de potentielles cibles du PSG. Pour insuffler à son équipe la fraîcheur et la spontanéité qui lui manquaient, Laurent Blanc se trouvait dans l’obligation de trouver des solutions, dans son effectif ou sur le marché. Les évènements récents l’obligent à se poser la question un peu plus tôt que prévu.